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Les défis de la mondialisation
Publié dans L'observateur du Maroc le 16 - 11 - 2018


Ahmed Charai
Ce qui s'est passé à Paris, à l'occasion du centenaire de l'armistice de la Première Guerre mondiale est réellement important car il montre clairement les vrais clivages à venir, dans un monde qui n'a jamais été aussi globalisé et en même temps très fragmenté.
Le Président français, Emmanuel Macron, a mis en exergue la différence entre le patriotisme, amour des siens, et le nationalisme, haine de l'autre. Il a défendu une conception des relations internationales fondées sur le multilatéralisme. La Chancelière allemande Angela Merkel a critiqué, sans le citer, le scepticisme du Président américain Donald Trump vis-à-vis de la coopération multilatérale. A peine rentré de Paris, Donald Trump a répliqué en s'attaquant à Emmanuel Macron, dont il a raillé la « très faible cote de popularité ».
Dans une série de tweets , le Président des Etats-Unis est revenu sur la proposition de son homologue français de créer une armée européenne, déjà jugée « très insultante » au début du weekend des commémorations du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale.
«Emmanuel Macron avait suggéré la création par l'Europe de sa propre armée pour protéger le continent contre les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Mais c'était l'Allemagne dans la Première et la Seconde Guerre mondiale», a-t-il écrit sur Twitter.
Les Français « commençaient à apprendre l'Allemand à Paris avant que les Etats-Unis n'arrivent », a-t-il ironisé, dans une référence à l'occupation par l'Allemagne nazie à partir de 1940 jusqu'à la libération par les alliés, encore vécue comme un traumatisme dans l'Hexagone.
«Paie pour l'Otan ou non», a-t-il poursuivi, reprenant sa supplique aux pays européens membres de l'Alliance atlantique pour qu'ils dépendent moins des dépenses militaires américaines pour leur défense. Au-delà des mots, ces différences de vue, entre les Européens et les USA du président Trump montre un vrai clivage, car il y a trop de contentieux transatlantiques, sur le climat, sur l'Iran, sur le commerce, sur Israël et la Palestine, sur la sécurité de l'Europe: Ils ne portent pas sur des incidents de parcours, mais sur le multilatéralisme et sur la vision des relations internationales.
Toutefois, l'Europe est, elle-même divisée, soumise aux courants nationalistes. Au sein de l'Union européenne, nombre de gouvernements sont soit dominés par des partis nationalistes, soit affaiblis par des coalitions fragiles. La France reste tout de même le pays le plus solide pour mener, contre le nationalisme, le combat du patriotisme, thème sans doute plus rassembleur que celui d'un « progressisme » étriqué. Le Roi du Maroc et plusieurs chefs d'Etat africains étaient présents à Paris. Il faut y voir un message d'espoir. L'Afrique est à la fois un potentiel de croissance extraordinaire et une vraie poudrière. Le terrorisme et les flux migratoires ont un impact décisif en Afrique. L'Europe, avec les USA, dans un esprit sain de compétitivité, doivent trouver leur place avec l'apparition de stratégies globales d'expansion en provenance des pays émergents, avec en premier lieu la Route de la soie chinoise. Cet acteur apporte une nouvelle vision de la coopération et rend obsolète le prisme d'analyse de la coopération Nord-Sud. Le renouvellement du partenariat entre les continents européen, américain et l'Afrique doit se faire sur la base d'un accord mutuellement avantageux pour les trois continents et ce dans la perspective des objectifs de développement durable. Il doit surtout permettre l'amélioration des conditions de vie et un meilleur accès à l'information, à l'eau, à l'énergie, aux transports et aux nouvelles technologies grâce à des sauts qualitatifs pour l'ensemble du continent. L'inauguration cette semaine par le Roi Mohammed VI et le Président français de la ligne à grande vitesse LGV qui va relier Tanger à Casablanca, la première en Afrique, ou encore , le lancement des satellites MOHAMMED VI – A et B sont des exemples parfaits de cette collaboration Nord-sud. C'est là où le débat sur les valeurs prend tout son sens. C'est par des politiques de co-développement qu'on peut éviter les conflits et leurs horreurs. Il faut sortir le débat de la posture morale, il ne s'agit pas de vertu, tous les Etats défendent leurs intérêts. Mais comment peut-on faire collectivement pour que la paix prospère? C'est la vraie question, qui n'a pas eu de réponse à Paris, mais qui est clairement posée et c'est à cette question qu'il faudra répondre rapidement.


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