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Ces propos scandalisent les Marocains : « Les femmes sont responsables de leur viol »
Publié dans L'observateur du Maroc le 13 - 06 - 2020

Une pétition vient d'être lancée pour condamner les propos de Khalid Fathi. Ce gynécologue a accusé à la télé les femmes violées d'être elles-mêmes responsables de leur viol.

Par Hayat Kamal Idrissi
« Tout le monde a un instinct sexuel. Une envie qui doit être assouvie. Quand elle est réprimée, ça donne lieu au viol ! La femme ne veut plus de mariage ni de famille, et elle parle de plus en plus de sa liberté et de son corps, ce qui fait qu'il y a de plus en plus de viol. Comment donc le combattre ? Elle doit accepter de se marier ! », ce sont les propos controversés à l'origine de la grande polémique secouant la toile nationale ces deux derniers jours. Des propos choquants qui ont été proférés par un gynécologue, lors de l'émission très suivie « Zone interdite », diffusée sur la chaîne Télé Maroc.

Persona non grata

Une séquence, largement partagée sur les réseaux sociaux en a provoquant un profond sentiment d'indignation chez les internautes. Surtout qu'elle intervient au lendemain de l'éclatement de l'affaire du viol de Ikram, une petite fille âgée de 6 ans de Tata. Un énième viol aux détails sordides qui a secoué la toile la semaine dernière et qui continue de faire des émois au Maroc.
«Les propos de Mr Khalid Fathi ne doivent pas passer inaperçus et impunis, surtout venant d'un professeur en gynécologie obstétrique », s'insurgent les auteurs de la pétition. Mais au-delà du statut de Fathi et des considérations éthiques liées à sa profession, ces derniers lui reprochent le fondement même de sa pensée jugée profondément « Misogyne ». Justifier l'injustifiable, l'intervenant avait marché sur un terrain miné.
« Trouver un argument à ce genre d'actes... laisse sous-entendre que les hommes ont le droit de violer les femmes dont l'émancipation reste la première cause à ses yeux », contre-attaquent les signataires de cette pétition ; avant de porter le coup de grâce en réclamant le bannissement définitif de Khalid Fathi sur les médias de masse. « Afin qu'il n'ait plus de podium pour partager ses idées infâmes », concluent-ils. Des propos qui en disent long sur le grand tollé provoqué par les propos complaisants du gynécologue alors que le taux de viol augmente ostensiblement au Maroc, toutes catégories confondues.

Action/Réaction

D'après un rapport du procureur général du roi près la Cour de cassation, datant de 2018, les affaires de viols ont carrément doublé de nombre en passant de 800 en 2016 à 1600 affaires en 2017. « Ceci sans parler des tentatives de viol et du grand nombre d'affaires étouffées car les victimes préfèrent se taire et ne portent pas plainte par peur d'être jugées et stigmatisées », nous explique auparavant Dr Souad Tiali, juriste et activiste féministe.


Un état des lieux alarmant qui ne cesse de susciter les inquiétudes des défenseurs des droits féminins et des droits des enfants. « Et qui ne peut supporter en aucun cas qu'une personnalité publique vienne justifier le viol, le légitimiser et lui trouver une excuse », commente, dès la diffusion de l'émission, le juriste influenceur Abdelatif Aguenouch sur son mur facebook.
Réagissant au tollé général, la chaîne Télé Maroc s'est expliquée vendredi 12 juins au sujet des propos polémiques de son invité. La direction de la chaine a d'ailleurs affirmé dans son communiqué, que la séquence en question est tirée d'un épisode datant de plus de six mois. « La chaîne Télé Maroc depuis sa création n'adopte pas les opinions et les positions des invités, mais offre plutôt une opportunité pour les opinions, toutes différentes qu'elles soient, d'être exprimées et d'être discutées librement», poursuit le communiqué.
«Nous pensons que les femmes sont libres dans leurs décisions concernant leur vie privée et professionnelle, et cette liberté ne peut être considérée comme une cause ou une justification pour toute atteinte à leurs droits, dignité et liberté», ajoute la chaîne avant d'affirmer «ne pas pouvoir accepter aucun appel à justifier la violence». La chaîne va plus loin et décide de retirer l'épisode controversé de ses réseaux et plates-formes numériques et «s'en excuse auprès de ses téléspectateurs et du grand public». Cette décision sera-t-elle suffisante pour calmer les esprits ? A suivre !


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