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La Banque Mondiale livre ses perspectives d'évolution de la crise au Maroc
Publié dans L'opinion le 20 - 10 - 2020

En raison du double choc — intérieur et extérieur — résultant de la crise de COVID-19, l'économie nationale devrait connaître une profonde récession, sa première depuis 1995, selon la Banque Mondiale (BM). La croissance devrait se redresser progressivement, quoiqu'une grande incertitude entoure le rythme et la durée de la reprise.
La pandémie a frappé l'économie marocaine dans un contexte de faible croissance économique, laquelle est inférieure au potentiel et limitée par une faible productivité. Les effets économiques de la crise, à savoir la baisse de la production de biens et services, la réduction des exportations, la perturbation des chaînes de valeur mondiales et le déclin du tourisme, imposent des défis redoutables et sans précédent alors que le pays s'efforce d'atténuer le double impact — sanitaire et économique — de la pandémie, a rappelé la Banque dans un rapport publié mardi.
La période de perturbation et de confinement ayant été beaucoup plus longue (près de trois mois) au deuxième trimestre 2020, la production économique s'est considérablement contractée au deuxième trimestre 2020, reculant de 13,8 % par rapport à une augmentation de 0,1 % au premier trimestre 2020, précise la même source. S'agissant de l'offre, les industries manufacturières, le rapport souligne qu'elles ont connu un recul notable de 6 % au premier semestre 2020, de nombreux secteurs ayant arrêté leurs activités à la mi-mars, en particulier le secteur automobile. Principal moteur de la croissance économique au cours des 20 dernières années, le secteur des services a aussi connu un recul considérable de 5 % au premier semestre 2020, entraînant ainsi une baisse de la croissance non agricole à -6,8 % pendant la même période.

"Le redressement du secteur du tourisme pourrait être plus lent, car les préoccupations concernant les vagues ultérieures de Covid-19 et la diminution des revenus des ménages pourraient plomber la demande mondiale dans ce secteur", Banque Mondiale.
Des perspectives sombres pour l'économie nationale
Dans cette conjoncture défavorable, la Banque Mondiale estime que le PIB réel devrait se contracter de 6,3 % en 2020, principalement en raison de la pandémie de COVID-19, mais aussi des effets de la mauvaise pluviométrie sur le secteur agricole. S'agissant de la demande, à l'exception de la consommation publique, toutes les composantes de la demande globale devraient diminuer considérablement. À moyen terme, la reprise économique sera probablement prolongée alors que la production agricole retrouve son taux de croissance historique et que le secteur non agricole se relève lentement dans le sillage d'un redémarrage progressif de l'activité, précise-t-on de même source. Le redressement du secteur du tourisme pourrait être plus lent, car les préoccupations concernant les vagues ultérieures de Covid-19 et la diminution des revenus des ménages pourraient plomber la demande mondiale dans ce secteur.
Par ailleurs, la BM rappelle que le Maroc prévoit de créer un fonds d'investissement stratégique (4 % du PIB) sous la forme d'une société anonyme pour soutenir le financement de la relance à court terme et l'investissement dans les infrastructures à moyen et long terme. Et d'ajouter que le déficit du compte courant devrait se creuser à 9,9 % du PIB en 2020, avant de diminuer à moyen terme.

En outre, le rapport précise que le choc extérieur a entraîné une forte régression des importations, des exportations, des recettes touristiques et des envois de fonds. Bien que les importations (à l'exception des produits alimentaires) diminuent, cela ne compensera pas entièrement la baisse des exportations et des recettes touristiques. Sur le plan budgétaire, les revenus seront inférieurs aux prévisions en 2020 et 2021, tandis que les dépenses devraient augmenter en 2020 en raison des dépenses supplémentaires liées aux mesures de riposte à la Covid-19.

En conséquence, le déficit budgétaire global s'élargira pour atteindre 7,6 % du PIB en 2020. La dette de l'administration centrale devrait monter à 78,9 % du PIB en 2022, avant de redescendre progressivement à 76,4 % d'ici 2025.


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