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USA : Un second « Impeachement » pour Trump
Publié dans L'opinion le 14 - 01 - 2021

Donald Trump est le premier président de l'histoire des USA à être mis en accusation une 2ème fois par la Chambre des représentants.
La Chambre, où les démocrates disposent d'une courte majorité, s'est prononcée à 232 voix contre 197 (dix élus républicains se sont joints aux démocrates) en faveur de la mise en accusation du président républicain après ce que certains ont dénoncé comme un assaut meurtrier contre la démocratie américaine la semaine dernière à Washington.
Il apparaît peu probable que cette procédure en destitution, promptement lancée, mène à l'éviction de Donald Trump avant la fin de son mandat de quatre ans et l'investiture du président élu démocrate Joe Biden, le 20 janvier.
Le chef de la majorité au Sénat, le républicain Mitch McConnell, a repoussé les appels des démocrates à la tenue rapide d'un procès, déclarant qu'il était impossible de boucler un procès avant que Donald Trump quitte le pouvoir.
Cependant, si le Sénat venait à reconnaître la culpabilité de Donald Trump après la fin de son mandat, un vote pourrait être organisé pour empêcher l'ancien magnat de l'immobilier de se présenter à nouveau à une élection.
Joe Biden a déclaré qu'il était important qu'un procès en destitution au Sénat durant les premiers jours de son mandat ne retarde pas les travaux sur ses priorités législatives, notamment les confirmations de nominations au sein de son administration. Le président élu a appelé les chefs de file du Congrès à trouver un moyen de gérer ces questions en parallèle. Un seul acte d'inculpation a été voté par la Chambre, pour «incitation à l'insurrection», en lien avec le discours incendiaire que Donald Trump a prononcé le 6 janvier devant des milliers de partisans rassemblés près de la Maison blanche, peu avant que ceux-ci pénètrent de force au Capitole.
«Danger manifeste»
Dans une vidéo diffusée mercredi après le vote à la Chambre des représentants, le président sortant n'a fait aucune mention de l'»impeachment» et n'a pas admis la responsabilité de son discours dans les incidents, mais il a condamné les violences. «Aucun de mes véritables partisans n'approuve la violence politique. Aucun de mes véritables partisans ne viole la règle de droit», a dit Donald Trump, appelant ceux ayant soutenu sa politique à chercher des moyens d'apaiser les tensions.
Plusieurs milliers de soldats armés de la Garde nationale assuraient la sécurité à l'extérieur du Capitole et à l'intérieur du bâtiment, alors que les débats à la Chambre des représentants se déroulaient dans une atmosphère pleine d'émotion sept jours après que les élus ont dû se coucher au sol puis se réfugier quand les émeutiers sont arrivés.
«Le président des Etats-Unis a incité à cette insurrection, cette rébellion armée contre notre pays», a déclaré la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, aux élus avant le vote. «Il doit partir. Il est un danger manifeste et immédiat pour cette nation que nous aimons tous», a-t-elle ajouté.
Lors d'une cérémonie organisée par la suite, Nancy Pelosi a signé le texte de mise en accusation afin qu'il soit transmis au Sénat. Elle a dit l'avoir fait «avec tristesse, le cœur brisé pour ce que cela signifie pour notre pays».
Aucun président américain n'a été destitué à l'issue d'un procès. Trois locataires de la Maison blanche ont été mis en accusation par la Chambre puis acquittés par le Sénat - Donald Trump en 2019, Bill Clinton en 1998 et Andrew Johnson en 1868.
Un jugement à la hâte
Le parlementaire démocrate Joaquin Castro a décrit Donald Trump comme «l'homme le plus dangereux ayant jamais occupé le Bureau ovale», tandis que l'élue Maxine Waters a accusé le président républicain de vouloir la guerre civile.
Plusieurs républicains ont avancé que cet «impeachment» découlait d'un jugement à la hâte et faisait fi du processus traditionnel de délibérations - dont des auditions -, et ils ont appelé les démocrates à abandonner cette démarche pour le bien de l'unité nationale et de la guérison
«Ce serait une erreur d'inculper le président dans un laps de temps si court», a déclaré le chef de la minorité républicaine à la Chambre, Kevin McCarthy. «Cela ne signifie pas que le président est exempt de toute faute. Le président porte la responsabilité de l'attaque de mercredi contre le Congrès par une foule d'émeutiers», a-t-il ajouté.
Les plus proches alliés de Donald Trump, comme Jim Jordan, sont allés plus loin en accusant les démocrates d'agir de manière irresponsable uniquement par intérêt politique. «Il s'agit de faire tomber le président des EtatsUnis (...) C'est une obsession», a déclaré l'élu de l'Ohio.
Dix républicains ont voté en faveur de la mise en accusation de Donald Trump, dont Liz Cheney, numéro trois dans la hiérarchie du parti à la Chambre des représentants.
«Je ne choisis pas un camp, je choisis la vérité», a dit la républicaine Jamie Herrera Beutler en annonçant qu'elle était favorable à une destitution, provoquant les applaudissements des démocrates. «C'est le seul moyen de vaincre la peur».
Marquant une rupture avec les procédures habituelles, les chefs de file des républicains à la Chambre s'étaient abstenus de donner une consigne de vote, indiquant qu'il s'agissait d'une question de conscience personnelle.
Le Capitole transformé en camp retranché
Dans l'attente de ces cérémonies de l'investiture de Joe Biden et après les événements au Capitole, Washington est littéralement en état de siège. La ville est barricadée par la police et l'armée. Jusqu'à 20.000 réservistes de la Garde nationale vont être mobilisés pour assurer la sécurité de cette investiture. Et scène absolument surréaliste, le Congrès des Etats-Unis a été transformé en camp retranché, où vivent et dorment désormais ces soldats venus de quasiment tout le pays. En treillis et rangers, entre deux tours de garde, on les voit déambuler sous la rotonde, sous la coupole, dans le couloir qui mène au Sénat et la Chambre des représentants, comme impressionnés par ces lieux du pouvoir.
Le Capitole ressemble maintenant à une caserne, où les soldats dorment à même le sol de marbre ou de carrelage, avec leurs armes à côté d'eux. Manu Raju est le correspondant au Congrès de la chaîne CNN : «C'est surréaliste. Jamais cet endroit n'a autant ressemblé à une forteresse. Quand vous entrez dans ces lieux, on croirait un champ de bataille». Dans la salle des statues, ces réservistes souvent jeunes, venus de chacun des 50 Etats américains, croisent la speaker de la chambre Nancy Pelosi et un groupe de neuf représentants démocrates qui viennent de voter la mise en accusation de Donald Trump. Parmi eux, le représentant de Californie Eric Swalwell : «Ça me brise le cœur, de voir ces soldats de la Garde nationale ici, au Capitole. Ils sont des milliers autour de nous. Et ce sont des héros. Mais ce n'est pas à cela que l'Amérique devrait ressembler».


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