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Fitch confirme la note « BB + » du Maroc
Publié dans L'opinion le 07 - 05 - 2021

Fitch Ratings, l'agence américaine de notation, a confirmé, mercredi 5 mai, la notation de défaut émetteur à long terme en devises étrangères du Maroc à « BB + » avec une perspective stable.
Selon l'agence, cette notation est soutenue par la stabilité macroéconomique reflétée, entre autres, par un niveau d'inflation relativement faible, et une liquidité extérieure relativement confor­table. Fitch indique, toutefois, que ces atouts sont contrebalancés par des indicateurs de développement et de gouvernance faibles, une dette publique élevée et des déficits bud­gétaires et des comptes courants plus importants que ceux des pays pairs.
L'agence nous apprend aussi que le déficit budgétaire public est passé à 7,7% du PIB en 2020, contre 4,1% en 2019 (hors produits de la priva­tisation). Et d'ajouter que les me­sures de confinement, liées à Co­vid-19 et la baisse de la demande mondiale ont provoqué une forte baisse des revenus, tandis que les dépenses courantes ont augmenté pour atténuer l'impact sur la santé et amortir le coût financier sur les ménages et les entreprises.

Le déficit budgétaire s'établira à 7,1% du PIB en 2021
En termes de perspectives, Fitch Ratings souligne que les plans vi­sant à améliorer la prestation des services sociaux dans le contexte de la crise du Covid-19 maintien­dront le déficit budgétaire à 7,1% du PIB en 2021 et à 5,8% en 2022. « Nous ne prévoyons pas de modifications importantes des politiques budgétaires et autres politiques économiques après les élections législatives de septembre 2021 », ajoute la même source dans un communiqué.
La dette publique augmentera à 68,8% du PIB en 2021
Fitch prévoit aussi que la dette pu­blique augmentera à 68,8% du PIB en 2021 et 70,5% en 2022 contre 66,8% en 2020. « Nous prévoyons que la dette sera globalement stable à partir de 2023... Environ 76% de la dette publique était libellée en monnaie locale à fin 2020, limitant les risques de change pour la dette souveraine », indique-t-on
Le capital, une des faiblesses du secteur bancaire
Néanmoins, Fitch fait remarquer que le choc pandémique prolongé aggravera les vulnérabilités finan­cières de certaines entreprises pu­bliques. Les entreprises publiques commerciales avaient une dette élevée de 24,7% du PIB à la fin de 2019, dont environ 11% du PIB était explicitement garanti par l'Etat. Au moins quatre entreprises publiques ont reçu de nouvelles garanties en 2020. Des engage­ments conditionnels supplémen­taires découlent d'un programme de prêts garantis par l'Etat, qui pourrait atteindre près de 7% du PIB, fait savoir l'agence de nota­tion américaine.
Elle souligne, également, la fai­blesse du capital du secteur ban­caire marocain par rapport aux risques liés à la concentration du portefeuille de prêts et à l'expan­sion régionale des banques. « Le choc pandémique entraînera une détérioration de la qualité des ac­tifs du secteur, mais nous estimons que les risques qui en découlent pour la solvabilité des banques sont gérables et nous ne pré­voyons pas de soutien souverain matériel aux banques au cours des deux prochaines années », affirme l'agence d'évaluation financière.
Le tourisme restera déprimé en 2021
Pour sa part, « le secteur du tou­risme (6,7% du PIB en recettes brutes annuelles moyennes du compte courant en 2017-2019) restera déprimé en 2021 après l'ef­fondrement des recettes brutes du tourisme étranger de 70% sur un an en avril-décembre de l'année dernière.
Hormis les exportations de phos­phates et d'automobiles ayant en­registré de bonnes performances en janvier-février 2021, Fitch indique que les secteurs comme le textile et l'aérospatiale restent à la traîne. L'agence de notation internationale prévoit qu'en 2021 et 2022, les recettes globales du compte courant resteront infé­rieures à leur niveau de 2019. Elle anticipe également, pour l'an­née 2021, un rebondissement des importations, au redressement de la demande intérieure de biens finals et intermédiaires, et une hausse des prix du pétrole. Après avoir augmenté en 2020, pour­suit la même source, les envois de fonds (5,9% du PIB en 2017-2019) continueront de soutenir les indi­cateurs externes du Maroc.

Les réserves de change sont assez confortables
Fitch estime, d'autre part, que « la résilience extérieure est égale­ment soutenue par les réserves de change assez confortables du Ma­roc et par une meilleure flexibilité du taux de change ». Ainsi, « Nous prévoyons que les réserves de change augmente­ront lentement en 2021 et 2022 après avoir atteint 32,2 milliards de dollars à la fin de 2020 contre 25,3 milliards de dollars en 2019. Nous prévoyons que les réserves de change couvriront 7,5 mois de paiements extérieurs courants en moyenne en 2021-2022, supé­rieur à la médiane «BB» de 5,4 mois. Nous attendons du gouver­nement qu'il cherche une ligne de FMI, qui offrirait un filet de sécu­rité en cas de tensions de liquidité externes ».
Fitch souligne qu'un assouplisse­ment des perturbations liées à la crise sanitaire et une amélioration des pluies suite à une sécheresse de deux ans entraîneront un rebond de la croissance du PIB réel à 4,8% en 2021, après une contraction de 7,1% en 2020.
La politique budgétaire restera expansionniste jusqu'à au moins 2022
Fitch prévoit que la politique budgétaire restera expansionniste jusqu'à au moins 2022. Le lance­ment d'un fonds d'investissement stratégique en coopération avec le secteur privé, prévu pour 2021, soutiendra la reprise économique, anticipe la même source.
Il convient de rappeler que l'agence de notation Moody's, contraire­ment à Fitch Ratings, a maintenu, en avril dernier, la notation Ba1 négative pour le Maroc en raison d'un niveau d'endettement supé­rieur à la moyenne. Cette notation reflète les défis croissants posés par les niveaux d'endettement supérieurs à la médiane des pays notés Ba1. Elle reflète également les niveaux de richesse relative­ment faibles et des perspectives de croissance modérées après la pan­démie, en raison de l'exposition concentrée du Maroc aux secteurs et partenaires commerciaux for­tement impactés. « Nous nous at­tendons à ce que l'assainissement budgétaire et la croissance écono­mique stabilisent la dette publique en dessous de 80% du PIB (70% en termes d'administration publique) au cours des trois prochaines an­nées », expliquait Moody's. Cette dernière ajoute qu'il existe un risque élevé d'engagements condi­tionnels envers les entreprises pu­bliques, secteur représentant plus de 15% du PIB.


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