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L'avenir de la paix d'Abraham
Publié dans L'opinion le 12 - 10 - 2021

Il y a une dizaine d'années, la quasi-totalité des Etats arabes s'accordaient à dire que la question palestinienne était la principale source d'instabilité dans la région. Ceci est bien sûr vrai. Il n'a pas encore changé à cause de l'absence d'un règlement final juste du conflit israélo-palestinien.
Cependant, les sources de menace pour la sécurité et la stabilité régionales ont varié. Au premier rang d'entre elles, la menace des organisations terroristes et la propagation des milices soutenues par des pays régionaux ayant des projets hégémoniques expansionnistes au détriment de la sécurité nationale arabe.
L'Iran est, bien sûr, au premier rang de ces pays qui soutiennent le chaos et les conflits dans des pays comme le Yémen et le Liban, et son intervention directe dans d'autres pays comme la Syrie et l'Irak.
Il y a plus de dix ans, les Etats nationaux du monde arabe ne souffraient pas d'une menace existentielle comme c'est le cas depuis le chaos et les troubles qui ont balayé plusieurs pays arabes à partir de 2011. Ce qui s'est réellement passé à l'époque a fait bondir au premier plan des préoccupations la peur et l'angoisse des répercussions de l'effondrement de l'Etat national dans le monde arabe.
Le maintien des Etats a occupé de nombreuses capitales arabes, que ce soit celles qui ont déjà sombré dans le chaos, ou celles qui jouent un rôle de pompier ou soutiennent ceux qui ont été la cible directe du schéma de chaos connu dans les médias sous le nom de Printemps arabe. Tout ce qui précède ne signifie pas un déclin de l'intérêt pour la question palestinienne.
Elle continue à être la question centrale des gouvernements et des peuples arabes, en vertu de la position de cette question dans leur conscience collective.
Cependant, cette importance primordiale n'est pas en contradiction avec l'émergence de nouvelles visions stratégiques pour traiter cette question dans de nouveaux mécanismes, alternatives ou perspectives différentes de celles qui ont dominé les relations israélo-arabes depuis plusieurs décennies.
Les accords de paix d'Abraham, signés l'année dernière avec plusieurs pays arabes, principalement les Emirats arabes unis, sont un exemple réaliste vivant de l'alternative stratégique innovante aux efforts futiles qui ont assombri les relations israélo-arabes depuis la signature du dernier accord de paix.
Il n'est pas surprenant que cette alternative sorte des Emirats arabes unis pour un certain nombre de raisons et de considérations. La première d'entre elles est que les EAU sont un pays unique qui pense toujours à l'avenir de manière proactive.
De nombreuses réalisations en matière de développement en ont fait un modèle inspirant en matière d'emploi des ressources naturelles et humaines. Et malgré les conditions mondiales résultant de la pandémie de coronavirus, ils ont réussi à réaliser un saut qualitatif en termes d'objectifs compétitifs.
Pas surprenant d'ailleurs que le pays se soit hissé à la 10e place du classement général du rapport mondial 2021 sur la compétitivité numérique. Ce qui nous préoccupe ici, c'est la question de l'avenir : où vont les relations arabo-israéliennes ?
Les accords de paix d'Abraham sont-ils sur la voie que certains observateurs, dont moi, attendent, ou le train de la paix s'arrêtera-t-il à la gare de Rabat ? Ici, je peux dire sans exagérer qu'il y a plusieurs facteurs d'influence qui poussent à l'optimisme sur l'avenir de la paix d'Abraham dans notre région.
Premièrement, Israël est clairement politiquement désireux d'étendre et de faire avancer cette voie. Il cherche déjà à signer d'autres accords de paix avec d'autres capitales arabes.
Mais le succès de cet effort exige aussi de l'objectivité pour éviter de tomber dans le piège de l'escalade et de l'augmentation des tensions avec la partie palestinienne, une contre-piste impulsée par certaines parties palestiniennes et des Etats non arabes connus de tous.
Il y a aussi la conviction de plusieurs capitales arabes de la voie dans laquelle les EAU et d'autres se sont engagés comme l'option la plus réaliste étant donné leurs retours stratégiques communs à la cause palestinienne ainsi qu'aux pays et peuples arabes et au peuple israélien.
Il s'agit ici de dégeler les relations résultant de longues périodes de conflit, et d'inaugurer l'étape du renforcement de la confiance et de la coopération mutuellement bénéfique pour toutes les parties dans tous les domaines. Il existe de nombreux changements stratégiques qui poussent à la paix entre les Arabes et Israël.
Au premier rang d'entre eux figurent les nouveaux défis auxquels est confrontée la sécurité nationale arabe : la quête d'expansion de certaines puissances régionales et la menace qui pèse sur la souveraineté de certains pays arabes ; certaines équations internationales et les modèles d'alliance sont en train de changer en raison des différentes priorités des Etats-Unis et de leurs intérêts stratégiques dans une mesure qui affaiblit la focalisation américaine sur le Moyen-Orient.
Pourtant, je ne peux pas dire que la normalisation des relations entre les Arabes et Israël fasse l'objet d'un accord arabe complet.
Cependant, malgré les différences tangibles entre les niveaux officiel et populaire de considération de cette question, une solution positive est indéniablement dans l'intérêt de l'instauration de la paix, du développement à plein temps et du traitement des sources de menace les plus pressantes. Tout cela ne nie pas la centralité de la question palestinienne et ne diminue en rien son importance.
Ainsi, la balle semble souvent être dans le camp d'Israël.
Les décideurs sont censés tirer le tapis sous les pieds de ceux qui font de la politique sur cette question, et donner aux Arabes officiels un argument convaincant pour entreprendre une nouvelle phase de la paix d'Abraham, en reconsidérant les politiques israéliennes envers le peuple palestinien d'une part, et en poussant à des solutions et règlements définitifs du conflit avec les Palestiniens d'autre part.

Par Salem AlKetbi
Politologue émirati et ancien candidat au Conseil national fédéral


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