Rabat : Le ministre de l'Intérieur tient deux réunions avec les dirigeants des partis politiques sur les prochaines élections législatives    Le gouvernement et les centrales syndicales s'affrontent autour du «triptyque maudit» des retraites    Un message publié par le journal britannique The Guardian : La souveraineté du Maroc sur le Sahara bénéficie d'un large soutien international et populaire... et les Britanniques réaffirment leur position historique    Affaire Achraf Hakimi : Le Club des avocats au Maroc pointe des «défaillances procédurales graves»    Maroc : Jusqu'à 44°, averses orageuses, grêle et rafales de vent jusqu'à vendredi    Comment les grandes ONG internationales entretiennent une grande conspiration du silence dans le cas Sansal, doublée d'une complaisance envers le régime algérien    Ports marocains : le trafic commercial progresse de 11,6 % au premier semestre 2025    Les fertilisants phosphatés animent les échanges économiques entre le Maroc et le Bangladesh, deux alliés indéfectibles    Maroc-Palestine : Aide humanitaire pour Gaza en denrées alimentaires et médicaments    Fête du Trône: Dans un message à S.M. le Roi, le Président Trump réaffirme la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara    Le Raja scelle un partenariat avec Ports4Impact pour lancer la société sportive Raja S.A.    Football : Le Raja passe de l'association à l'entreprise    «La souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est largement reconnue» : quand la propagande de l'officine FiSahara contre le film de Christopher Nolan s'évanouit    Le Maroc accueille les 19-22 août un grand atelier panafricain sur la gestion des ressources sécuritaires en présence de dix-huit pays    Fête du Trône : Trump réaffirme le soutien des Etats-Unis à la souveraineté marocaine sur le Sahara    Sous le parrainage de la Chine... Une organisation internationale pour l'intelligence artificielle en cours de création à Shanghai    Marrakech : Un chauffeur de taxi arrêté en pleine nuit pour trafic de drogue — scène digne d'un polar urbain    En hommage à l'art et à la fraternité maghrébine : Le Syndicat Professionnels Marocain des Créateurs de la Chanson Marocaine célèbrent la fête du trône en Tunisie    Diaspo #400 : De Paris à Sydney, Jamal Gzem met en image les histoires humaines    Famine à Gaza : des Marocains en grève de la faim contre le silence international    La Turquie a commencé à fournir du gaz azerbaïdjanais à la Syrie    Festival des Plages Maroc Télécom : Réussite de l'Edition Spéciale Fête du Trône    Japon: Juillet 2025, le plus chaud jamais enregistré depuis 1898    BAD: Six millions d'euros pour le développement d'une centrale solaire au Burkina Faso    Thaïlande : la tempête Wipha fait six morts    CHAN 2024 : Une victoire face à l'Angola, «cruciale pour la suite de la compétition» (Tarik Sektioui)    L'avocate d'Achraf Hakimi souligne des incohérences dans le récit de la plaignante    Afro Basket U16 / Coup d'envoi des éliminatoires régionales ce samedi : Maroc vs Tunisie (f) et Maroc vs Algérie (g)    Le Maroc réaffirme son engagement pour les zones humides et déjoue une tentative de politisation de la Convention Ramsar    El Jadida: Vivement, la réhabilitation de l'hopital Provincial Mohammed V    L'Humeur : David Hallyday et les clebs marocains    CHAN 2024 : Coup d'envoi ce samedi à Dar Es-Salaam    Exportations céréalières : le Kazakhstan livre 12,4 millions de tonnes dont 60 000 au Maroc    Le Maroc triple ses importations de bœuf en provenance de l'Union européenne    MAGAZINE : Ozzy Osbourne, les ténèbres à bras ouverts    Fuites de documents d'urbanisme : Des fonctionnaires accusés de collusion avec des spéculateurs    CHAN 2024 : Les cinq stades qui accueilleront la compétition    Le temps qu'il fera ce samedi 2 août 2025    Les températures attendues ce samedi 2 août 2025    Les indicateurs hebdomadaires de BAM en 5 points clés    Omar Benmoussa prend les rênes de Mobiblanc    Le Maroc, allié de longue date et partenaire "essentiel" des Etats-Unis (Sénateurs US)    Wafabail: Mise à jour annuelle du dossier relatif au programme d'émission de bons de sociétés de financement    Espagne : Des élus du PP irritent les alliés du Polisario    Casablanca accueille la 1ère édition du festival AYTA D'BLADI    «Vallée des vaches» : Le Maroc documente des gravures bovines inédites à Tiznit    Disparition : Hassan Ouakrim, doyen de la culture marocaine aux Etats-Unis, n'est plus    Cinéma : "Calle Malaga", de Maryam Touzani, en sélection officielle à Venise et Toronto    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les Dark Kitchens : Quel avenir pour ce nouveau phénomène de restauration ?
Publié dans L'opinion le 19 - 12 - 2021

Avec la poussée de la fièvre de la livraison au Maroc cette année, les Dark Kitchens sont en plein essor. La multiplication de ces restaurants 2.0 n'a pas affecté leurs résultats. Au contraire, les acteurs du secteur ont vu leurs recettes s'envoler ces derniers mois. Et si c'était la solution adoptée par le secteur de la restauration dans « le monde d'après » ?
La période sanitaire actuelle n'a pas été mal vécue par tous les acteurs de la restauration. En effet, certains ont réussi à tirer leur épingle du jeu et on parle évidemment ici des Dark Kitchens. Ces établissements qui sont apparus il y a quelques années seulement et qui reposent sur une vision nouvelle de la restauration, sont véritablement parvenus à s'imposer sur le marché de la restauration, propulsés par la Covid-19. Et pour cause : ils sont sans places assises, sans enseigne, mais pensés pour la livraison ou encore la vente à emporter. Mais quel avenir s'étend devant eux ? Les Dark Kitchens sont-elles l'avenir de la restauration ? Depuis le début de la pandémie, les mentalités ont bien changé, puisque les « cuisines fantômes » ont poussé comme des champignons, profitant d'abord de l'arrivée et du développement à grande échelle des plateformes de livraison, puis de la crise sanitaire contraignant tout un pays à s'enfermer chez soi.
« Notre principale force réside dans le fait que le business model soit pensé et conçu uniquement pour la livraison à domicile », explique Hicham, fondateur d'une Dark Kitchen spécialisée dans les « Lunch Boxes ». « On garde la cuisine professionnelle, la brigade, le savoir-faire culinaire, le sens du service, mais on zappe la salle de restaurant et les tables. La partie livraison s'opère via les plateformes de livraison, afin que l'on puisse se concentrer uniquement sur notre véritable coeur de métier : la restauration à la maison », ajoute-t-il.
Une restauration d'un nouveau genre
Plus de salle, plus de serveurs, une cuisine pro et des livreurs, voici la tendance qui se profile. Le concept séduit de plus en plus de restaurateurs, même après la réouverture des restaurants. D'autres envisagent cette solution en tant que diversification et complément de chiffre d'affaires ; la livraison pouvant être sous-traitée à Glovo, JumiaFood ou Kaalix, les grands du secteur. Enfin, on trouve sur le marché un nombre croissant de « purs players ».
« À voir le nombre des nouvelles enseignes qui ouvrent chaque jour sur les différentes plateformes en ligne. Il est fort à parier que le modèle Dark Kitchen a encore de beaux jours devant lui. Si la crise sanitaire a joué un rôle de déclencheur dans le développement de ce nouveau concept de restauration, la livraison s'impose de plus en plus au Maroc, comme une tendance de consommation à part entière », estime Sara Khaladi, fondatrice de MyJap, une Dark Kitchen spécialisée dans la cuisine asiatique.
« En effet, par le passé la restauration à la livraison ou à emporter revêtait un caractère occasionnel et souvent le weekend, nous remarquons une augmentation significative des commandes en semaine et à toute heure, ce qui dénote d'un changement majeur dans les habitudes de consommation », ajoute la professionnelle.
La crise sanitaire : l'accélérateur
La Covid-19 a mis en perspective l'ntérêt d'investir dans des Dark Kitchens. À cause du confinement, beaucoup de restaurateurs ont été obligés de se lancer dans la livraison de repas. « La crise a été un catalyseur, le marché s'est adapté et les habitudes de consommation ont changé. Maintenant c'est aux différents acteurs du marché de répondre au mieux aux besoins des clients afin d'ancrer ce nouveau mode de restauration dans l'esprit commun », indique Sara Khaladi.
En outre, les restaurants traditionnels ne sont pas forcément bien placés car ils sont en général implantés dans les zones où il y a du flux. Or, cela peut poser des problèmes entre les clients à l›intérieur du restaurant et les livreurs qui attendent devant la porte. L›intérêt des Dark Kitchens réside dans le fait qu›elle permet de concentrer toute l›attention et l›énergie à la conception et la réalisation de plats adaptés pour la livraison.
Grâce à l'effet volume et à la construction de belles marques, ces modèles peuvent à la fin avoir une rentabilité supérieure à bien des restaurants de ville. Pour la propriétaire de MyJap, « il est évident que l'engouement pour la restauration à livraison a connu ses plus beaux jours pendant le confinement et la fermeture des restaurants. Cependant les parts de marché acquises ne sont pas perdues pour autant. En effet, on remarque une diminution significative des ventes les premiers jours après la levée des restrictions, mais les chiffres reviennent peu à peu à la moyenne. Les différentes actions de fidélisation et de communication, et qui font la force des Dark Kitchens, permettent une certaine stabilité du marché ».
Meryem EL BARHRASSI
Le phénomène Dark kitchen va-t-il résister après la réouverture des restaurants ?

Le secteur est souvent critiqué pour son modèle « déshumanisé » qui ferait de l'ombre à la restauration traditionnelle, très affectée par la crise.
« Il ne faut plus opposer l'un à l'autre, les deux ont leur place sur le marché et répondent à des besoins et à des modes de consommation bien distincts. Il ne faut pas oublier que la livraison a depuis toujours existé via les restaurants traditionnels. La nouveauté réside dans l'émergence d'une offre dédiée plus spécifique avec des emballage plus adaptés et plus attractifs et le développement de nouveaux canaux de communication et de vente via les réseaux sociaux et les plateformes en ligne », insiste Sara Khaladi.
Le consommateur ne fait pas un arbitrage entre la livraison de repas et le fait d'aller au restaurant. Cet arbitrage se joue plutôt entre la livraison et l'achat en supermarché.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.