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Un Aïd 2022 en pleine période de moutons maigres
Publié dans L'opinion le 07 - 07 - 2022

L'Aïd El Kébir que nous célébrons cette année a un goût très particulier. Une saveur de liberté et de soulagement d'abord, puisque c'est le premier depuis trois ans que nous fêtons dans des conditions plus ou moins normales, sans confinement, ni couvre-feu, ni restrictions partielles ou totales de déplacements, ce qui permettra aux Marocains de renouer avec leurs belles habitudes d'avant-Covid, d'aller voir leurs proches et de fêter l'Aïd en famille, dans la joie et la communion, sans pour autant oublier les précautions d'usage contre le Coronavirus dont la propagation connaît ces derniers temps une inquiétante remontada. Ça c'est pour l'aspect positif.
Malheureusement, l'Aïd dans sa cuvée 2022 a également un goût d'amertume accentué par la cherté de la vie et les difficultés financières auxquelles fait face la majorité des ménages marocains. Dans une conjoncture marquée par un taux d'inflation inédit depuis trois décennies et où la mesure du panier de consommation atteint des seuils jamais égalés dans notre pays, la célébration de l'Aïd pour ceux qui peuvent se la permettre devient une véritable gageure dont les impacts sur l'équilibre budgétaire des familles risquent de perdurer toute l'année.
Achat des moutons dont les prix ont flambé tout autant que ceux des accessoires et de la multitude de produits consommables sans lesquels l'Aïd ne peut pas se faire, habillement pour les enfants et même pour les parents, frais et faux-frais annexes qu'on a souvent tendance à sous-estimer mais qui n'en demeurent pas moins de sérieuses charges pour les bourses éprouvées... Telles sont les dépenses qui donnent des insomnies à des millions de Marocains avant, pendant et après l'Aïd, sans toutefois parvenir à ébranler leur foi et leur volonté de perpétuer une tradition dont le caractère obligatoire découle plus du fait social que religieux.
Faut-il s'en désoler et appeler à plus de retenue financière ne serait-ce qu'en cette période de «moutons maigres» ? Ou faut-il, au contraire, s'en réjouir et profiter de l'Aïd comme une occasion unique de solidarité sociale et un précieux levier de redistribution des richesses, favorisant l'écoulement de l'argent vers les strates les plus démunies de la société, notamment dans le monde rural et les régions enclavées ? La question reste posée, mais la posture idéale se situerait sans doute entre ces deux tendances et consisterait à promouvoir un réel esprit de tempérance en vue de prévenir le gaspillage, le surendettement et tous les regrettables excès auxquels nos fêtes donnent souvent lieu. Mabrouk l'Aïd malgré tout et bonne fête à toutes et à tous.
Majd EL ATOUABI


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