L'épreuve du baccalauréat a commencé hier. 315.718 candidats -4,77% de plus que l'an dernier- à travers le Maroc passent cette épreuve, l'angoisse dans l'âme. Les épreuves de la session de rattrapage, toutes filières confondues, auront lieu le mois prochain, les 2, 3 et 4 juillet. Les examens régionaux des candidats scolarisés à la 1ère année du baccalauréat et ceux des candidats libres, toutes branches confondues, se dérouleront les 8 et 9 de ce mois pour la session normale alors que la session de rattrapage aura lieu les 6 et 7 juillet. Les délibérations de la session normale auront lieu les 15 et 16 juin ; celles de la session de rattrapage les 13 et 14 juillet. L'examen régional, en première année du baccalauréat, compte pour 25% dans la note finale, le contrôle continu, en 2ème année, compte pour 25% et l'examen national, en dernière année, 50%. Rappelons que cette année les examens connaitront la mise en application du projet de développement du système d'évaluation et des examens, plus exactement la question relative à l'amélioration de l'encadrement des candidats et la consécration de l'égalité des chances, et ce conformément aux orientations du Programme d'urgence de l'éducation nationale 2009-2012. Ledit programme a pour but «d'accélérer le rythme de la réforme et dépasser les retards enregistrés dans la réalisation de certains programmes didactiques et ce par l'adoption d'une approche coordonnée et intégrée, fondée sur les principes de la participation, de l'expérimentation, de la maîtrise des mécanismes d'exécution et du suivi» selon le ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique. Ce programme, qui se décline en quatre domaines complémentaires portant sur 23 projets, constitue une feuille de route susceptible d'insuffler une nouvelle dynamique à la réforme du système de l'éducation et de la formation à travers notamment l'adoption de l'approche consensuelle à la base de la charte nationale d'éducation et de formation. Depuis l'application de la réforme de l'enseignement en 2000, le Maroc patauge toujours dans des problèmes didactiques. L'analphabétisme sévit toujours, et à un pourcentage considérable (Selon des chiffres officiels, l'illettrisme concerne aujourd'hui encore 38% de la population marocaine -sur un total estimé à 30 millions d'habitants-, contre 48% en 1999). Et même ceux qui ont eu droit à la scolarité, aujourd'hui collégiens et lycéens, ne sont pas à l'abri des problèmes et éprouvent d'énormes difficultés à lire et àécrire en langue française, parfois même en arabe. Une triste réalité à laquelle se heurtent les élèves, leurs parents et surtout les enseignants qui doivent s'attarder dans les cours sur des aspects rudimentaires, retardant ainsi l'apprentissage de notions plus élaborées. Certains élèves ne possèdent même pas les notions les plus élémentaires dans plusieurs matières. A cela s'ajoute le problème de l'absentéisme des enseignants, phénomène considéré comme l'une des raisons qui poussent les élèves au décrochage scolaire. L'alphabétisation de nos enfants mérite plus d'efforts car c'est un véritable support de progrès social à côté duquel on passe. ..