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La réalité : une expérience plastique sociale
Linda Moufadil
Publié dans L'opinion le 20 - 11 - 2009

L'expérience plastique de Linda Moufadil est intéressante à plus d'un titre. Graphite formée à l'Ecole supérieure d'arts graphiques de Paris puis à l'Académie Charpentier (Paris), elle est née à Rabat en 1973 de père marocain et de mère norvégienne. A son actif, plusieurs expositions organisées pour la plupart en France, dont la dernière s'est tenue cette année au Salon d'Automne à Paris. Elle expose jusqu'au 20 novembre à la Villa des arts avec l'artiste anglais Roger Davis.
Figurative, Linda Moufadil sait parfaitement bien que la réalité, c'es-à-dire le vécu quotidien est, pour un imaginatif visuel, une sorte de rêve éveillé, et que si elle se présente constamment à son regard elle ne saurait exister pleinement pour elle et être artistiquement valorisée que par le biais de sa sensibilité. Ses personnages, ses paysages, pris sur le vif pourrait-on dire, sont si vivants et dénotent une véritable symbiose. La lumière, diffuse, franche, avec parfois des retombées impressionnistes, les fait renaître à une seconde vie qui les éloigne de tout mimétisme et en fait des représentations quasi hypnagogiques.
Bien que la perspective linéaire leur confère parfois un caractère de littéralité qui confine à la démarche hyperréaliste, l'art de L. Moufadil a tôt fait de les enrober de significations consonantes propres à sa palette, car le regard de l'artiste demeure essentiellement introverti et son rapport aux formes et aux couleurs est d'ordre émotionnel pour ne pas dire poétique.
Certes, le souci photographique est là et reste initialement pictural, il pérennise l'éphémère et fixe le temps l'espace d'un déclic. Comme chez Jacques Monory, Linda Moufadil singularise l'instant et son contenu de formes vibratoires. Graphiste, elle excelle dans l'écriture de la lumière qui projette la composition et la symétrie dans une dimension imaginaire. Les motifs deviennent alors autant de jalons narratifs et fictionnels, dont l'artiste varie les renvois et les connotations, de paradigmes d'une scénographie typique, interminable et sans cesse renouvelée.
Maîtrisant les règles de la représentation, Linda Moufadil rehausse ses créations de colorisations recherchées, s'attachant à (re)créer, au-delà de toute perception réaliste, de toute application formelle et des contraintes matérielles rencontrées lors du travail, ce mince souffle de vie qui fait palpiter ses personnages et animer ses paysages, et qui n'est ni tout à fait dans la couleur, ni dans le mouvement, ni dans la matière, mais dans la jonction d'expériences vécues, de souvenirs et sensations mêlées, que son « œil solaire » tamise et imprime subtilement sur la toile.
Et il y a effectivement du vrai dans ses productions, qui renseigne sur une plastique sociale issue de la réalité, celle-ci modelée au gré du ou des hasard(s) par les individus. Il y a aussi de la passion à flasher sur cette réalité qui fuit, évanescente : focale tissée d'illusions, quitte à basculer dans un art générique dont on ne capterait qu'un semblant de structures minimalistes, mais que Linda Moufadil saisit dans un geste autorial et définit comme réponse vitale (sans doute arbitraire au fond), voire philosophique à tout maniérisme et à tout leurre esthétique.


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