Abdessamad Kayouh, ministre des Transports et de la Logistique, a annoncé ce lundi à l'Hémicycle que la capacité des aéroports marocains devrait atteindre 80 millions de passagers à l'horizon 2030. Détails. Cette montée en capacité s'inscrit dans une stratégie globale incluant l'extension de plusieurs infrastructures existantes ainsi que la construction d'un nouvel aéroport sur 800 hectares, adjacent à l'actuel aéroport Mohammed V de Casablanca. Ce nouvel aéroport est conçu pour accueillir à lui seul 40 millions de passagers, a relevé le ministre.
Lors de la séance plénière des questions orales à la Chambre des représentants, tenue lundi, le ministre des Transports et de la Logistique a précisé que ce projet s'inscrit dans le cadre de la vision « Aéroports 2030 », avec un investissement de 28 milliards de dirhams. Il a souligné que cette nouvelle plateforme sera reliée à Marrakech par une ligne de train à grande vitesse en 50 minutes, et à Tanger en une heure et demie (1h30), renforçant ainsi la connectivité du pays.
Le ministre a également mentionné des mesures concrètes déjà mises en œuvre, comme la suppression des scanners, dans le but d'encourager une culture plus fluide de l'embarquement. Parallèlement, la flotte de la Royal Air Maroc devrait être portée à 100 avions, et plusieurs aéroports régionaux – notamment ceux de Fès et Rabat-Salé – feront l'objet d'extensions pour répondre à la croissance du trafic.
S'agissant de la Coupe du monde 2030 à venir, Kayouh a souligné « l'importance de respecter les normes de la FIFA », précisant que tous les chantiers liés à l'événement devront être livrés dans les délais impartis.
Les députés, pour leur part, ont attiré l'attention sur les lacunes au sein des infrastructures d'accueil dans les aéroports, en mettant l'accent sur la capacité, la propreté – particulièrement des sanitaires – et l'accueil des citoyens. Ils ont également appelé la RAM à répondre plus efficacement aux besoins des usagers.
Projets ferroviaires en cours et perspectives
Le ministre a aussi évoqué la situation des chemins de fer au Maroc. Il a assuré que l'Office national des chemins de fer (ONCF) poursuit ses efforts en matière d'entretien, de modernisation et de développement des infrastructures ferroviaires, conformément aux standards internationaux. Il a d'ailleurs indiqué l'obtention de l'office d'un certificat d'excellence, attestant de l'application de ces normes.
Concernant le prolongement de la ligne à grande vitesse (LGV) vers le sud : « les études préliminaires pour la liaison Marrakech–Agadir sont en cours et devraient être finalisées dans les trois prochains mois. Celles-ci permettront d'estimer le coût réel du projet, étape préalable à la recherche de financements, tant au niveau national qu'international », a affirmé le responsable gouvernemental. Et d'ajouter : « Des terrains ont déjà été acquis en prévision du tracé ; environ 8 km à la sortie de Marrakech et plus de 60 hectares à l'entrée d'Agadir, près du stade d'Adrar. Le segment Marrakech–Casablanca devrait quant à lui être opérationnel d'ici 2029. Par ailleurs, une éventuelle extension vers Essaouira par train à grande vitesse est également à l'étude. »
En parallèle, les projets de gares ferroviaires à Rabat-Ville, Settat, Taza, Skhirat et Meknès sont en cours, s'inscrivant dans la continuité des gares modernes déjà achevées à Rabat-Agdal, Casablanca-Voyageurs, Kénitra et Tanger.
Pour conclure, le ministre a révélé qu'en 2024, 56 millions de passagers ont voyagé en train, notamment via le TGV Al Boraq.
