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Interview avec Achraf Aballagh : « Mon but a toujours été de promouvoir l'image du Maroc »
Publié dans L'opinion le 15 - 05 - 2025

Du freestyle au marketing d'influence, le MRE Achraf Aballagh, alias « Charaf freestyle », raconte les raisons de son retour définitif au Maroc. Un retour qui prend une dimension particulière avec son implication dans la promotion d'événements majeurs comme la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2030.
* Votre cœur bat toujours au rythme du Maroc. Aujourd'hui, le rêve d'y vivre est devenu réalité. Ce retour définitif représente-t-il l'aboutissement d'un désir de longue date ? Comment ce projet a-t-il mûri au fil du temps ?

- En tant que MRE, le Maroc a toujours eu une grande place dans mon cœur, et depuis tout petit j'ai toujours voulu vivre ici. Je ne savais pas quand ou comment, mais je savais qu'un jour j'allais rentrer chez moi.
Depuis que je me suis lancé sur les réseaux sociaux et que j'ai commencé à faire des allers-retours je me suis dit qu'il fallait absolument que je finisse par m'installer au plus vite, et continuer à créer mon contenu ici dans mon pays. Ma communauté marocaine est ma source de motivation principale, c'est elle qui me donne le plus de force, me motive et m'inspire, donc je pense que la suite logique était de venir m'installer et réaliser un des plus grands objectifs de ma vie.

* En tant que jeune MRE ayant grandi en France, quels sont les opportunités et les défis spécifiques que vous rencontrez en vous installant définitivement au Maroc ?

- M'installer définitivement au Maroc représente à la fois un défi personnel et une véritable opportunité professionnelle. L'un de mes atouts majeurs est cette double culture que je porte en moi. Elle me permet d'avoir une lecture hybride de la société, de comprendre les codes d'ici tout en y intégrant une sensibilité européenne. Ça m'ouvre la voie pour des projets créatifs, innovants, et surtout ancrés dans une réalité locale avec une vision globale. Le Maroc est en pleine mutation, connectée et pleine d'idées. J'y vois un véritable potentiel de développement, notamment dans le domaine de la création de contenu, où tout reste à construire à grande échelle. Cependant, ce retour n'est pas sans difficultés. En tant que MRE, on est souvent perçu comme quelqu'un de déconnecté des réalités locales. Il faut donc s'intégrer avec respect et prouver, par le travail et l'engagement, que je suis là pour contribuer, et non imposer une vision. Pour moi, revenir au Maroc n'est pas seulement un retour aux sources, c'est un choix d'avenir. C'est l'envie de participer à quelque chose de plus grand, de contribuer à faire évoluer les mentalités à travers des projets concrets, et surtout de créer des ponts durables entre les deux rives.

« M'installer définitivement au Maroc représente à la fois un défi personnel et une véritable opportunité professionnelle ».
* Comment percevez-vous l'évolution du Maroc ces dernières années et quel rôle espérez-vous jouer dans son développement, à votre échelle ?

-Le Maroc est selon moi une des prochaines puissances mondiales qui règnera sur l'Afrique. Ces dernières années, nous avons vu le Maroc se développer à une vitesse impressionnante ! Et je l'ai surtout constaté dans les domaines qui pour ma part me concernent : le sport et l'influence. Mon but a toujours été d'élever l'image du Maroc et j'aspire à devenir un porte étendard à l'échelle mondiale et à rester sur cette lancée au Maximum !

* Du freestyle inspiré par Ronaldinho à un influenceur suivi par près de 300.000 personnes, quel a été le déclic qui vous a poussé à partager vos passions sur les réseaux sociaux ?

-Je n'ai pas vraiment eu de déclic, car depuis très jeune, je poste des vidéos sur Facebook ou Instagram de mes gestes techniques... et naturellement j'ai commencé à proposer un nouveau contenu qui mêle mes passions entre football, humour et Maroc. Et c'est à partir de là qu'il y a eu un impact sur les réseaux sociaux.

* Le football, le freestyle, l'humour et la mode sont vos principaux centres d'intérêt. Comment parvenez-vous à conjuguer ces différentes facettes de votre personnalité et à les intégrer dans votre contenu ?

-Effectivement, le football, le freestyle, l'humour et la mode font partie intégrante de mon identité. Ce sont plus que des centres d'intérêt : cela me permet de m'exprimer, de créer du lien et de toucher différents publics. Mon but est de ne pas cloisonner ces univers, mais au contraire à les faire dialoguer. Par exemple, dans une vidéo de freestyle, je peux intégrer une touche d'humour, une référence à un moment fort du football ou encore un clin d'œil stylistique. Cela donne un contenu plus riche, plus vivant, et surtout plus authentique. Je ne me force pas à cocher des cases, j'exprime simplement ce que je suis, de manière naturelle. Le contenu que je propose est le reflet d'une personnalité riche avec plusieurs influences, à l'image de beaucoup de jeunes aujourd'hui. On n'a plus envie d'être enfermé dans une seule case. On peut aimer le foot, porter une pièce de designer, faire rire... et le faire avec sérieux. C'est aussi une manière de montrer que la créativité n'a pas de frontières, et que le Maroc a toute sa place dans cette dynamique culturelle, moderne et multidimensionnelle.

* Achraf Hakimi est un modèle pour vous dans sa capacité à marier sport et mode. Qu'est-ce qui vous inspire particulièrement chez lui et comment aspirez-vous à suivre une trajectoire similaire ?

-Achraf Hakimi est un modèle pour toute une génération, par sa capacité à incarner une réussite sur plusieurs domaines. Ce qui me touche chez lui, au-delà de son immense talent sportif, c'est sa manière de rester fidèle à ses racines. Il réussit à allier performance et style avec beaucoup d'authenticité. Il ne force rien, il assume pleinement son identité, et ça se ressent dans ses choix vestimentaires, dans sa manière de communiquer, et même dans son attitude. C'est ce mélange de discipline, d'élégance et de charisme qui m'inspire énormément. Comme lui, je cherche à créer des passerelles entre différents mondes - le sport, la culture urbaine, la mode, et la création de contenu - tout en restant connecté à ma culture marocaine. Mon ambition n'est pas de le copier, mais de suivre une trajectoire similaire en termes de cohérence, d'impact et de rayonnement, à travers mes propres codes et ma propre vision. J'aspire à devenir une grande personnalité dans la mode, dans le monde du football urbain, ainsi que dans le domaine du septième art.

* Vous travaillez désormais avec une agence pour promouvoir la CAN 2025 et la Coupe du Monde. Pouvez-vous nous en parler ?

-Travailler avec l'agence Switch sur la CAN 2025 et la Coupe du Monde, c'est clairement un tournant pour moi. En tant que créateur de contenu marocain, participer à la mise en valeur de ces événements, c'est un devoir. On parle de deux compétitions qui vont marquer l'histoire du pays et qui vont mettre le Maroc sous les projecteurs du monde entier. Avec Switch, on a la même vision : raconter le Maroc autrement. Montrer un Maroc jeune, créatif, ambitieux, qui n'a rien à envier à personne. Mon rôle, c'est d'apporter cette touche authentique, de parler vrai, de faire passer des émotions. On veut que les jeunes se reconnaissent dans ce qu'on crée. Et c'est pour ça que j'ai rejoint cette agence.

* Votre succès sur les réseaux sociaux vous ouvre les portes de collaborations avec des marques comme Adidas et le PSG. Comment gérez-vous ces opportunités et quelle vision avez-vous de votre évolution dans le monde du marketing d'influence ?

-J'ai une équipe qui travaille avec moi et qui m'aide à gérer ces opportunités au quotidien, et le fait de recevoir des sollicitations comme celles-ci prouve que notre travail porte ses fruits et ça me motive encore plus à travailler à aller au bout de mes rêves jusqu'à arriver à mes objectifs finaux. Sans prétention de ma part, je pense qu'un profil comme moi qui arrive à marier sport, mode, humour et lifestyle dans son contenu c'est assez rare et c'est ce qui plait aux partenaires !

* Vous êtes perçu comme une « locomotive » pour la jeunesse et un « jeune pluriel ». Quels sont vos espoirs pour l'avenir de la jeunesse marocaine, tant au Maroc qu'à l'étranger ?

-Je souhaite montrer aux jeunes qu'il est possible de vivre de sa passion que ça soit en France ou même au Maroc, j'aimerai que les jeunes se voient à travers mon parcours et se disent qu'il est possible de réussir aussi bien en partant de zéro en France qu'en partant de zéro au Maroc.


* Considérant le sport comme vecteur d'insertion, quel est votre bilan de la pratique du freestyle au Maroc ? Quelles stratégies préconisez-vous pour encourager l'engagement des jeunes dans cette discipline ?

-Personnellement j'ai toujours regretté de ne pas avoir continué à faire du football. Certes le freestyle a changé ma vie, mais mon rêve a toujours été d'être footballeur professionnel. Le Maroc étant le pays du football, j'encouragerai les jeunes à faire du football, mais de s'ouvrir également à d'autres disciplines liées comme le freestyle. Mon but est de montrer aux jeunes que même si l'on ne réussit pas dans le football, on peut toujours réussir dans ce domaine sans forcément être joueur.


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