Dans le cadre d'un nouveau contrat attribué par l'US Air Force, les pilotes marocains de F-16 auront désormais accès à un système avancé de simulation permettant de recréer des scénarios de combat aérien complexes. Cet outil vise à renforcer leur préparation opérationnelle dans un contexte stratégique régional marqué par de fortes tensions. L'annonce a été faite le mardi 10 juin via une notification publiée sur le site du Pentagone . Le contrat, d'un montant maximal de 399 millions de dollars, a été octroyé à Cubic Defense Acquisition, une entreprise basée à San Diego, en Californie. Ce contrat prévoit le soutien logistique complet du P5 Combat Training System (P5CTS), un dispositif d'entraînement utilisé par l'armée de l'air américaine et plusieurs pays partenaires dans le cadre du programme Foreign Military Sales (FMS), dont le Maroc fait partie. Attribué de gré à gré, ce contrat bénéficiera également à l'Australie, l'Egypte, le Koweït, Oman, la Pologne, le Qatar, l'Arabie saoudite et Singapour. Les prestations seront assurées depuis les installations de San Diego, avec une échéance fixée au 9 juin 2032. Un premier financement de 2,9 millions de dollars a déjà été alloué au titre de l'exercice budgétaire 2025 du FMS. La gestion du projet est confiée au Centre de gestion du cycle de vie de l'US Air Force (AFLCMC), basé sur la Hill Air Force Base dans l'Utah. Le système P5CTS, présenté sous forme de pod externe installé sur les F-16, permet de simuler différents types d'engagements aériens, y compris le tir virtuel de missiles tels que l'AIM-9 Sidewinder et l'AIM-120 AMRAAM. Il offre ainsi un entraînement réaliste, aussi bien pour les combats rapprochés (dogfight) que pour ceux au-delà de la portée visuelle (BVR – Beyond Visual Range). Au-delà de la simulation en vol, le P5 permet une analyse post-mission détaillée, offrant aux instructeurs comme aux pilotes un retour d'expérience essentiel pour affiner les tactiques et corriger les erreurs. Ce type de technologie s'inscrit pleinement dans la stratégie de modernisation et de montée en compétence des Forces armées royales, à un moment où la maîtrise de la supériorité aérienne reste un enjeu de sécurité majeur dans la région.
