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Résolution du Conseil de Sécurité : Un nouveau chapitre victorieux [INTEGRAL]
Publié dans L'opinion le 06 - 11 - 2025

Après une longue bataille diplomatique, le Maroc a obtenu gain de cause au Conseil de Sécurité qui a consacré le plan d'autonomie comme base de la solution. Décryptage.
« Désormais, il y aura un avant et un après 31 octobre 2025", s'est félicité SM le Roi dans le discours qu'il a prononcé, vendredi dernier, quelques minutes après l'adoption de la résolution historique du Conseil de Sécurité sur le Sahara.
Après une longue bataille et d'immenses sacrifices, les Nations Unies consacrent sans équivoque la primauté de l'autonomie sous souveraineté marocaine. Vendredi, les yeux de tous les Marocains, même qui ne sont jamais intéressés à la politique, étaient rivés sur les écrans pour suivre la réunion décisive du Conseil de Sécurité qui allait s'inscrire dans les pages de l'histoire. Après de longues tractations à huis clos, le texte proposé par les Etats Unis est adopté à 11 voix favorables sans aucune opposition. L'Algérie, isolée, n'a pas eu d'autre choix que de déserter le vote après s'être assurée que la Russie et le Chine n'allaient pas opposer leur veto.
Aussitôt le texte adopté, les Marocains sont sortis dans les rues célébrer ce sacre immense. La liesse populaire a envahi un pays qui aspirait depuis longtemps à la fin de ce conflit artificiel vieux de 50 ans, hérité de la guerre froide. Le hasard a voulu que le verdict salvateur coïncide avec la célébration du cinquantenaire de la Marche verte. Le moment est si historique que le 31 octobre est déclaré fête de l'unité par SM le Roi.
Dans son discours, le Souverain a dit qu'il "est venu le temps du Maroc uni qui s'étend de Tanger à Lagouira : celui dont nul ne s'avise de bafouer les droits, ni de transgresser les frontières historiques".
"La dynamique que Nous avons impulsée ces dernières années a commencé à porter ses fruits sur tous les plans. De fait, les deux tiers des Etats-membres des Nations Unies considèrent désormais que l'Initiative d'Autonomie est le seul cadre qui vaille pour parvenir au règlement de ce conflit", a souligné le Souverain qui a appelé "nos frères" dans les camps de Tindouf à saisir cette opportunité historique pour retrouver les leurs et revenir à la mère patrie. Pour le Maroc,,"il n'y a pas de di érence entre les personnes rentrées des camps de Tindouf et leurs frères installés dans le reste du territoire national".

Pas de solution en dehors de l'autonomie
La résolution 2797 marque un tournant sans précédent dans la trajectoire du conflit aux Nations Unies. Pour la première fois depuis la signature du cessez-le-feu en 1991, l'instance la plus importante de l'ONU inscrit le présent et l'avenir du Sahara dans le cadre de la souveraineté du Royaume grâce à l'appui des Etats Unis et ses alliés, notamment la France et le Royaume-Uni et la neutralité bienveillante de Moscou et Pékin.
En gros, le Conseil de Sécurité appuie pleinement les efforts du Secrétaire général et son Envoyé personnel pour faciliter et conduire les négociations en se fondant sur le plan d'autonomie proposé par le Maroc pour parvenir à un règlement juste, durable et mutuellement acceptable du différend, conformément à la Charte des Nations Unies".
Les parties au conflit sont priées de "participer aux discussions sans conditions préalables et sur la base du plan d'autonomie proposé par le Maroc afin de parvenir à une solution politique définitive et mutuellement acceptable qui assure l'autodétermination du peuple du Sahara".
C'est une victoire sans précédent pour le Maroc dont les efforts pour parvenir à une solution sont rétribués et son droit historique sur ses provinces du sud entériné sans équivoque par la communauté internationale. La souveraineté marocaine est donc incontestable.
L'ancien ambassadeur du Maroc aux Nations Unies, Mohammed Loulichki, fait état de "plébicite" du plan marocain dans un papier publié par le Policy Center for the new south.
L'initiative d'autonomie est désormais le cadre indépassable de toute solution future pour peu qu'il s'agisse de la base de négociation. Le texte est on ne peut plus clair : le Conseil de Sécurité considère qu'une "autonomie véritable pourrait représenter une solution des plus réalistes et encourage les parties à faire part de leurs idées à l'appui d'une solution définitive mutuellement acceptable". Prenons un peu de recul pour mieux comprendre les implications de la nouvelle résolution. D'abord, celle-ci rompt radicalement avec les décisions précédentes. Si on prend la résolution 2756, votée le 31 octobre 2024, on s'aperçoit que le Conseil de Sécurité s'est contenté de prendre note de la proposition marocaine et s'est félicité "des efforts sérieux et crédibles faits par le Royaume pour aller de l'avant vers un règlement"
Maintenant, la logique est différente. Le plan d'autonomie est mentionné six fois et reconnu comme la solution la plus réaliste et la plus fiable. Il s'agit désormais du cadre exclusif de la négociation. Le Conseil de Sécurité laisse, toutefois, aux parties prenantes la liberté de définir sa concrétisation et les modalités de sa mise en œuvre.
Le Conseil de Sécurité reconnaît ainsi que l'autonomie est une forme d'autodétermination. L'option séparatiste et l'idée du référendum sont définitivement enterrées. Cela dit, la solution ne peut donc s'inscrire que dans le cadre de la souveraineté marocaine quelque soit l'issue des négociations qui devraient théoriquement avoir lieu aux Etats Unis.
C'est un changement majeur. "L'ONU, par la voix du Conseil de Sécurité, affirme pour la première fois qu'il n'y a pas de solution au conflit politique en dehors de l'autonomie dans la souveraineté marocaine", explique Aymeric Chauprade, géopolitologue spécialiste du Maroc. Selon l'expert, le Maroc a pu tout au long de 26 ans engranger le soutien international au plan d'autonomie à titre bilatéral, l'ONU n'a fait qu'entériner cette réalité.
Les parties prenantes, à savoir le Maroc, l'Algérie, le Polisario et la Mauritanie, sont priées d'entamer des discussions sans conditions préalables sur cette base dans un délai d'un an jusqu'à la fin du mandat de la MINURSO qui prendra fin le 31 octobre 2026. On retient donc que le renouvellement du mandat des Casques bleus n'est plus une fin en soi ou un rituel, mais une façon de fixer un calendrier strict pour parvenir le plutôt possible à une solution dans la limite fixée par l'ONU.

Le Polisario et l'Algérie face à la fatalité de l'Histoire
Le choc est dur pour le Polisario qui continue de faire du verdict onusien. Idem pour l'Algérie qui fait l'autruche. Alger reste encore dans le déni bien que SM le Roi ait tendu une nouvelle fois la main au président Tebboune pour parvenir à une solution "où il n'y a ni vainqueur ni vaincu".
Le front séparatiste n'a plus le luxe du choix. L'indépendance étant balayée d'un revers de main, il n'a d'autre alternative que de se fondre dans la souveraineté du Maroc. Le front est obligé de négocier sur cette base, sinon il sera considéré en dehors de la légalité internationale et le sera encore plus s'il persiste à violer le cessez-le-feu sachant qu'il est d'ores et déjà menacé d'être déclaré organisation terroriste par l'administration américaine s'il ne change pas d'attitude.
Par ailleurs, le Maroc est donc appelé à dévoiler plus amplement sa proposition qui sera étudiée et négociée par les parties concernées notamment le Polisario. Dans son discours, SM le Roi a réaffirmé l'engagement du Maroc à détailler sa vision. La version initiale présentée en 2007, offre juste un aperçu général.
Elle sera maintenant étoffée et explicitée pour trancher la forme de la gestion autonome des provinces du sud qui auront des prérogatives élargies sous l'aile de l'Etat marocain qui gardera les attributs sa la souveraineté (monnaie, douanes, sécurité, politique étrangères,....etc).
En somme, l'idée est simple: le Maroc exerce sa souveraineté et garde les compétences régaliennes tout en permettant aux populations du Sud de gérer leurs a aires librement à travers des organes législatifs exécutifs locaux.
La balle chez l'Algérie
Malgré son triomphe, le Maroc ne cède pas à l'ivresse de la victoire considérant qu'il n y a ni vainqueur ni vaincu. SM le Roi a gardé Sa main tendue aux Algériens et appelé le président Tebboune à un dialogue fraternel. "Le Maroc demeure attaché à la nécessité de parvenir à une solution qui sauve la face de toutes les parties, sans vainqueur, ni vaincu", a affirmé le Souverain dans son discours, ajoutant que "le Maroc ne brandit pas ces changements comme un trophée et ne souhaite nullement attiser les antagonismes ou accentuer les divisions". "Un très beau discours sans aucun triomphalisme ni aucune arrogance", conclut M. Chauprade. Au moment où les Etats-Unis œuvrent à un accord de paix entre Rabat et Alger, le Royaume reste persuadé que les deux pays n'ont pas besoin de médiation puisqu'ils se connaissent mieux que quiconque peut l'imaginer. Du point de vue marocain, l'Algérie n'a pas à se sentir dépassée ou humiliée par la résolution du Conseil de sécurité. En définitive, la main tendue une nouvelle fois par SM le Roi au président algérien à un dialogue fraternel prouve la constance de la position du Royaume à l'égard de son voisin.
Les coulisses d'un vote historique
Lorsqu'il a réagi au verdict onusien sur le plateau de 2M, le Chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a insisté sur le fait que la résolution historique a été votée par une large majorité sans aucune opposition formelle. L'adoption du texte n'a pas été facile étant donné la complexité de la composition difficile du Conseil de sécurité avec des membres ayant des agendas et des calculs différents. En dépit de cette configuration épineuse, le Maroc a réussi à récolter une large majorité de 11 voix grâce à un travail de conviction et de pédagogie qui a duré jusqu'à la dernière minute. Selon Bourita, SM le Roi s'est investi personnellement pour convaincre les chefs d'Etat des pays membres du Conseil. Au début, il y a eu 6 pays favorables au texte proposé par les Etats Unis avant d'atteindre 11 finalement grâce à la mobilisation sans arrêt du Royaume et ses alliés. Concernant les abstentions, M. Bourita est revenu sur le cas de la Chine et de la Russie. L'attitude de Pékin est due, selon lui, à sa relation compliquée avec les Etats-Unis, le porte-plume. Pour ce qui est de Moscou, son abstention est en soi un geste amical à l'endroit du Maroc et SM le Roi eu égard au partenariat stratégique conclu en 2016. Aussi, la Russie n'a pas oublié la neutralité du Maroc dans le conflit russo-ukrainien malgré sa relation privilégiée avec le camp occidental. S'agissant du Pakistan, dont l'abstention a surpris les observateurs vu ses relations historiquement amicales avec le Royaume, Nasser Bourita a attribué ce geste à la question du Cachemire.


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