Maroc-Pérou : Appel pour le renforcement des relations bilatérales    Tourisme: Le Maroc en tête des destinations étrangères au départ de la France    Transport ferroviaire : Une ligne Casablanca-Béni Mellal en projet    L'attaquant français, Kylian Mbappé, a officialisé, vendredi, son départ du Paris Saint-Germain (PSG) en fin de saison après sept ans passés au club parisien.    Eliminatoires Mondial féminin U17: Le Maroc bat l'Algérie 4-0 au 3è tour aller    Cinéma d'animation : Coup d'envoi à Meknès du 22e FICAM    Caftan Week 2024: La grand-messe où le caftan renaît    Tchad. Idriss Déby Itno président    Gaza : Josep Borell dit STOP à la vente d'armes à Israël    Golfe : le visa unifié de la zone entrera en vigueur début 2025    A Séoul, un marocain dédommagé pour traitement inhumain    Ministre gambien des AE : "La coopération avec le Maroc est exemplaire et en pleine expansion"    Trafic d'êtres humains: Plus de 700 suspects pris dans les filets du Maroc    Le TAS claque la porte à l'Algérie : Berkane en finale de la Coupe de la CAF    C3 / C4: El Kaabi érigé en héros, Adli pour écrire l'histoire en finale    Le temps qu'il fera ce vendredi 10 mai 2024    Vaccin Astrazeneca : Dr Hamdi analyse la polémique en plusieurs points    Covid-19: vingt-six nouveaux cas ces 7 derniers jours    UM6P et Open Startup International s'unissent pour la Deep Tech en Afrique    Sénégal. Un plan national de prévention des inondations    Le Festival International du Film de Dakhla réaffirme son identité africaine    Humour. Bassou Mohammed et Asmaa El Arabi à COMEDIABLANCA    SIEL 2024: La FM6E participe avec des activités éducatives et interactives    SIEL-2024 : sept instances constitutionnelles participent avec un pavillon commun    Football : Le Wydad dévoile son nouveau maillot avec la carte intégrale du Maroc    Morocco pushes for agricultural innovation and sustainability at Kenya fertilizer summit    UN boosts budget for MINURSO mission    Préparatifs JO-2024 : Chakib Benmoussa préside une séance de travail avec le CNOM    Basketball national / Les POFF (J 1 et J 2) : Début de la deuxième phase du championnat    Hassan Alaoui : « Il est essentiel que l'Afrique maîtrise la gestion de l'Atlantique »    Abdellatif Hammouchi tient une série d'entretiens avec ses homologues espagnols    Ghita Mezzour: L'accord avec Oracle conforte la place du Maroc comme hub des technologies numériques    L'OIM facilite le retour de 161 migrants gambiens depuis la Tunisie    Afrique du Sud: La cour constitutionnelle examine une requête sur l'éligibilité de Jacob Zuma    Lancement d'une plateforme digitale pour les demandes de "carte de personne    Abdellatif Miraoui : « Cette Afrique, qui est en train de se développer à grands pas, a besoin de capital humain »    Teaser. Débats LVE: La génération Z et les compétences de demain    Hajj 1445: Le ministère a mobilisé les ressources nécessaires afin de garantir l'exécution optimale des missions de la délégation sanitaire marocaine (Ait Taleb)    Nadia Fettah sonne la cloche d'ouverture de la Bourse de Londres    Sahara : les Nations Unies augmentent le budget de la MINURSO    Casablanca: 2030, aux yeux des décideurs    Omar Hilale : « L'initiative royale est ambitieuse par son objectif ultime de stabilité et de développement durable »    Migration irrégulière : 133 candidats interceptés au sud-ouest de Tan-Tan    Présentation du nouvel ouvrage « Terres Dangereuses » de Touria Oulehri à Rabat    Essaouira : "La Dolce Vita à Mogador" souffle sa deuxième bougie    Bilan d'étape de l'action gouvernementale: L'opposition alerte sur les lacunes    Sommet des engrais au Kenya : Les propositions du Maroc aux pays africains    Algérie : Tebboune et Chengriha parle du Maroc comme principal menace    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un rapport confidentiel de l'OLAF met à nu les mécanismes des détournements de l'aide européenne destinée aux camps de Tindouf
Le rapport met l'Algérie et les séparatistes devant leurs responsabilités
Publié dans L'opinion le 28 - 04 - 2010

Un récent rapport de l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) a révélé les mécanismes des détournements des aides humanitaires destinées aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf, affirme lundi l'Institut européen des études stratégiques (European Strategic Intelligence and Security Center- ESISC).
L'ESISC, dont le siège est à Bruxelles, affirme avoir eu connaissance de ce rapport confidentiel, fruit d'une enquête menée par l'OLAF, qui met en exergue la persistance du flou entretenu par Alger et la direction séparatiste autour du nombre réel des populations détenues dans les camps de Tindouf, outre le manque de transparence et de responsabilité du Croissant Rouge algérien et le déficit du monitoring.
Pour les besoins de cette enquête de six mois, menée à Bruxelles (auprès de l'ECHO, l'Office d'aide humanitaire de la Commission européenne), ainsi qu'en Algérie, au Maroc et dans d'autres pays de la région, l'OLAF «a utilisé les moyens les plus sophistiqués, allant jusqu'à dissimuler des balises de géo-localisation dans des containers destinés au Polisario «, indique l'ESISC.
«A l'arrivée, les découvertes qui ont été faites valaient bien cet effort inédit : ainsi, une fois que l'aide humanitaire arrive à Oran, elle met en moyenne 48 jours pour être finalement acheminée aux Camps de Tindouf alors qu'une grande partie des chargements ne parvient jamais aux populations sahraouies dans le besoin», poursuit la même source, précisant que le rapport de l'OLAF détaille comment le «croissant Rouge algérien est le premier bénéficiaire du détournement de l'aide, suivi par les dirigeants du +Polisario+ qui profitent de cette manne financière pour acquérir des armes, mais aussi et surtout des biens immobiliers personnels aux Canaries ou en Espagne».
«Les enquêteurs de l'OLAF sont allés jusqu'à localiser avec précision les caches utilisées par les chefs du Polisario pour stocker l'aide détournée avant de la redistribuer sur les marchés sub-sahariens. Ils ont également identifié les responsables du Front Polisario coupables de ces détournements et ont retrouvé une partie des villas de luxe achetées dans le sud de l'Europe», indique l'ESISC.
«Comme il est de règle, une partie de l'aide humanitaire européenne est fournie sous forme de fonds devant servir à financer des achats sur place, donc en Algérie», rappelle l'ESISC, soulignant que « les autorités d'Alger appliquent, illégalement, des taxes sur ces achats».
«En d'autres mots, non seulement l'aide est détournée mais de plus, l'Etat algérien récupère les taxes sur des biens achetés sur son territoire! In fine, une part de l'argent des contribuables européens destiné à l'aide humanitaire sert donc à enrichir l'Etat algérien par le biais de son système fiscal», déplore l'Institut.
L'ESISC rappelle, par ailleurs, que l'Office européen de lutte antifraude n'est pas le seul à mettre en évidence ces pratiques mafieuses, en totale contradiction avec le droit humanitaire. De nombreuses enquêtes diligentées par plusieurs ONG internationales ont, elles aussi, établi l'existence sur les marchés, notamment mauritanien et algérien, d'importantes quantités de vivres provenant de l'aide humanitaire internationale. 
Par ailleurs, le rapport relève que le flou entretenu autour du nombre réel des personnes vivant dans les camps de Tindouf autorise toutes les dérives, à commencer par les détournements des aides qui leur sont destinées.
Ce recensement sollicité par maintes organisations humanitaires, dont le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) et demandé solennellement par le Maroc, est refusé, depuis plus de trois décennies par l'Algérie et les séparatistes.
A cet égard, MM. Claude Moniquet, président de l'European Strategic Intelligence and Security Center ( ESISC) et Dimitri Dombret, chercheur associé dans ce même institut relèvent que «Si le refus de l'Algérie, injustifiable, peut néanmoins s'expliquer facilement eu égard à l'état de ses relations avec le Maroc et par son besoin de propagande politique sur la question des +réfugiés+ présents sur son sol, le refus du Polisario est, quant à lui, principalement motivé par les profits illégaux que ses dirigeants opèrent grâce à une surestimation « du nombre des personnes vivant dans les camps et, par voie de conséquence, à une aide humanitaire plus importante.
Les experts de l'ESISC retiennent à ce propos qu'en 1978, l'Algérie parlait de 50.000 personnes dans un rapport remis au HCR. Trois années plus tard, les séparatistes brandissaient le chiffre de 300.000 personnes alors que certaines ONG qui leur sont inféodées ont eu l'outrecuidance d'avancer le chiffre ahurissant de 700.000 personnes.
«Depuis le milieu des années 90, tant le Polisario que les autorités d'Alger estiment la population sahraouie des camps à 165.000 personnes. Un chiffre qui n'a pas été accrédité par le PAM (Programme alimentaire mondial) et le HCR, lesquels ont décidé d'accorder leur assistance humanitaire à une population évaluée à 90.000 personnes», rappelle l'ESISC, en faisant remarquer que, selon les différentes évaluations de la population effectuées par des experts en démographie sur base d'images satellites ou encore sur base de témoignages de responsables du Polisario ralliés au Maroc, le nombre des personnes séquestrées dans les camps se situerait entre 40.000 et 50.000.
Pour l'ESISC, le décalage entre la population réelle et la population estimée pose de nombreux problèmes : «Il rend l'ajustement de l'aide impossible, car il est crucial de pouvoir fournir, notamment aux enfants en bas âge, un régime nutritionnel adapté «.
Ce flou sciemment entretenu autour de ce chiffre, contribue à couvrir les trafics en tous genres et le détournement de l'aide humanitaire puisque le HCR ne dispose pas d'une présence permanente dans les camps de Tindouf et que, de façon générale, les visites «étrangères» dans les camps sont très largement limitées et contrôlées par l'Algérie.
Face à cette situation, les populations séquestrées «sont, bien entendu, les premières victimes de ces pratiques de détournement de l'aide internationale, largement condamnées par différentes organisations internationales. Au premier chef, bien entendu, par le HCR mais aussi par le PAM et par l'ONG américaine US Committee for Refugees and Immigrant (USCRI) qui, dans un récent rapport a dressé un bilan catastrophique des conditions de vie de ces populations.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.