La réunion marathon tenue jeudi au siège de la commune d'El Jadida, sous la présidence du gouverneur de la province, Sidi Saleh Dahha, et en présence des membres du conseil communal ainsi que des responsables des services extérieurs, a mis en lumière autant la volonté de relancer les projets en souffrance que les limites persistantes dans leur mise en œuvre. Plus de six heures de débats ont permis d'examiner la situation de plusieurs chantiers à l'arrêt, d'identifier les causes des retards et de proposer des pistes de solutions, dans une démarche participative et technique. Cette rencontre, qui s'inscrit dans le prolongement des visites de terrain effectuées dans les 27 communes de la province, a confirmé l'importance accordée aux projets à fort impact social, notamment en matière d'infrastructures, de requalification urbaine et d'équipements de proximité. Toutefois, l'absence d'un calendrier précis et de responsabilités clairement définies laisse planer un doute sur la capacité à traduire rapidement les engagements en réalisations concrètes. La réunion a également révélé un déficit de transparence dans la communication des causes exactes des blocages et une faible implication de la société civile, ce qui limite la portée participative du processus. Si la disponibilité affichée des services de la provibce à fournir un appui technique et administratif constitue un signal positif, la multiplication des concertations sans résultats tangibles risque de nourrir une perception d'inertie auprès de l'opinion publique. Pour renforcer la crédibilité de cette dynamique, il apparaît nécessaire de mettre en place un tableau de bord public de suivi, de clarifier les responsabilités de chaque acteur, d'associer davantage les citoyens et de communiquer régulièrement sur les étapes franchies. À défaut, les ambitions affichées pourraient se heurter à la lassitude d'une population en attente de résultats concrets et immédiats.
