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Télégramme
Publié dans L'opinion le 10 - 05 - 2010

Salé aura sa muraille de béton. A partir de Rabat, on s'aperçoit que la « berslana » avance à pas de géant, faisant disparaître peu à peu le panorama de la ville qui n'a plus de «corsaires» pour la défendre. Au lieu de construire à la rigueur un étage - si vraiment c'était nécessaire alors qu'aucune esthétique urbaine ne l'impose - on est en train de porter atteinte à la vue historique qui se dégage à partir de Rabat, qui cache tout, même la mosquée. Seule l'église au bord de la mer a échappé aux marteaux piqueurs, mais pour combien de temps. Tout a été rasé à la sortie de la plage, même le terrain de camping, sans qu'on installe une pancarte pour expliquer aux touristes - ils ne sont pas tous friqués - qu'ils peuvent camper ailleurs. Comme à Rabat, l'Agence de Réaménagement du Bouregreg ne consulte à Salé ni la préfecture, ni le Conseil municipal. Elle est maître à bord… Personne ne lui résiste. stop.
Sama Dubaï. Il faut que ça soit Yassir Znagui en personne qui le dise pour que les confrères finissent par le croire définitivement. En effet, le ministre du Tourisme a annoncé publiquement que le projet Amwaj qui a fait des vagues durant toute l'année, se retire du projet, laissant la CDG dans une situation au moins claire. Il fallait être naïf juste après le lancement de Sama – qui se rappelle encore de Bab Sama dans l'ancien et mythique Hilton ? – pour croire que Rabat allait vivre à la Dubaï. La capitale, avec ses codes, ses légendes, son style, son savoir-vivre et son savoir-faire, allait vivre cloîtrée dans des immeubles anonymes. La wilaya de Rabat continue à nous faire rêver sans publier le moindre plan d'aménagement de la côte avec piscine, certainement pas du genre près de l'ex-Souk Laghzel qui a fait vendre l'auréomycine… à cause du manque d'hygiène. Les projets ne manquent pas de faire rêver les citoyens. Celui de Dubaï est maintenant enterré. A qui le tour ? stop.
Plus on se réveille pour nous dire qu'actions et signaux se multiplient pour appuyer le positionnement du Maroc en Afrique, plus on se rappelle que la première vocation du premier gouvernement du Maroc fut africaine. Jusqu'aux années 60, il y avait un ministère des Affaires africaines qu'on n'aurait jamais dû abandonner. « L'Opinion » s'appelait « La Nation Africaine » et de nombreux Marocains ont travaillé dans des ambassades africaines qui venaient d'ouvrir leurs portes à l'Etranger. A l'ambassade du Burundi à Paris en passant par d'autres pays africains qui voyaient dans le Maroc un pays phare. Enfin, si des banques, des opérateurs et autres décideurs de taille découvrent l'Afrique, il faut savoir que des entreprises de ciment ou des fabricants d'aliments entretiennent des opérations commerciales avec Dakar, Cotonou ou Buéa depuis des décennies, sans le crier sur le toit et surtout sans inciter leurs concurrents à venir faire des affaires qui réduiraient leurs marges de manœuvre et leurs carnets de commandes. stop.
Les échos de la vie touristique. Hamid Bentahar, précédemment directeur délégué, une valeur de Sofitel qui monte, vient d'être désigné directeur délégué des opérations du groupe ACCOR pour le Maroc. Cette nouvelle nomination s'inscrit dans le cadre de la stratégie du groupe ACCOR visant à repositionner le réseau Sofitel sur le segment du luxe. Hamid Bentahar a rejoint le groupe ACCOR en 1989. stop.
Le HCP (Haut Commissariat au Plan) est formel : « Les Marocains gardent un optimisme à toute épreuve ». Mais le Haut Commissariat nuance : « Les résultats de l'enquête sont publiés de manière rétrospective, après une période de plus de deux ans de tests de cohérence, de vraisemblance et de validation concluantes ».
Parler d'optimiste à toute épreuve rappelle que des sinistrés des inondations du Gharb, des sans-emploi, des sans-abri et autres sans ressources ont résisté à toutes les épreuves, c'est vrai. C'est un peuple qui reste optimiste en toutes circonstances. C'est sa force, mais il ne faut pas qu'on en fasse un alibi à chaque fois pour nous cacher les vérités essentielles. stop.
Les échos de la vie carcérale. Un homme s'est suicidé vendredi dernier à la prison de Hay Salam. Le défunt avait déjà commis un crime avant de se retrouver derrière les barreaux. Ce drame est arrivé au moment où le nouveau directeur prenait connaissance des problèmes de cette prison qui donne des rhumatismes à ceux qui dorment par terre comme à ceux qui disposent d'un matelas. Les échos qui nous parviennent par SMS ne sont pas rassurants. Nourriture, bibliothèque, santé malgré les infirmiers compétents et le matériel, sport, culture, etc. etc… Le mot « habs » englobe toutes les punitions et toutes les frustrations. stop.
El « Hendiya », cette bonne vieille figue de barbarie, continue à susciter de gros intérêts dans le business.
Très populaire auprès des Marocains, ce fruit a également investi le filon de l'épicerie fine. Fauchon propose, d'ailleurs, des figues de barbarie confites pour la somme de 3 euros l'unité.
Mais si les nôtres en raffolent à 5 et à 10, jusqu'à 1 dh la pièce en début de saison, ils ne touchent pas encore à la confiture de la-ôk qui n'est pas dans leur culture. Servant également de produit de base à la préparation de confiture ou encore de « nectar », les figues de barbarie pâtissent d'un sévère handicap. En effet, 90% des fruits produits périssent sur pied, principalement en raison d'un défaut de logistique ainsi qu'en raison du caractère enclavé des principales zones de production, situées à Guelmim. Pour y remédier, 170 kms de pistes ont été aménagées, pour un budget de 13 millions de dh. De plus, des unités de conditionnement verront prochainement le jour grâce à un partenariat entre l'Agence de développement des provinces du Sud et le PNUD. En attendant, des coopératives de la région ont trouvé un moyen original de tirer parti de ces fruits périssables, notamment en s'activant dans l'élevage de dindes et de poulets beldis, qui se nourrissent exclusivement de figues de barbarie.
Conclusion : On n'a pas de pétrole, mais on a des idées. stop.
Nordine Bensouda est décidément l'homme dont on parle. Après son départ émouvant sur le perron de son ex-département, la semaine dernière, une grande fête réunissait les cadres, les secrétaires, les chauffeurs et tout le petit monde des impôts. Ils sont venus de plusieurs villes du Royaume et même de très loin pour rendre hommage à un haut fonctionnaire de l'Etat qui laisse de bonnes impressions. Enfin, des femmes fonctionnaires ont lancé des you-you qui ont rendu l'atmosphère plus émouvante. Il fallait le signaler parce que c'est pas toujours qu'on fête le départ d'un grand patron qui se respecte et qu'on respecte. A certains, les travailleurs ont envie de dire dans le dos « Elma ou chataba »… surtout ceux qui font bouffer leurs entourages, ne laissant aux autres que des miettes. Sallama oul âafia. stop.
Le directeur de l'hôtel Doge qui nous rappelle toute une époque casablancaise, la ville de Sidi Belyout étant chère dans le cœur des Marocains de leur temps, est bien placé pour nous parler du décor, des fastes et des particularités de cet établissement, mais il nous fait flasher quand il dit que le Doge est destiné aux gens de passage et notamment les touristes ! De quels touristes parle-t-il ?: de ceux qui se gambadent avec leur bouteille de Sidi Ali qui a perdu sa fraîcheur, entre la corniche – les guides l'évitent curieusement ! – et la médina où il n'y a même pas de plaques qui retiennent des dates qui en valent la peine, ou des touristes qui roulent en 4x4 et qui paient leur addition de restaurant sans trop regarder les détails de la note qui renferme parfois des fausses notes. Parce que des chambres à 2000 dh, c'est pas pour nos touristes tous risques qui scrutent bien les tarifs avant de décider de prendre une chambre single ou double – quitte ou double -… stop.
Potins sur le rotin. Frédérique Boucherie du service de la Mission bien accomplie, répond peu au téléphone. En cette période de réunions, elle a du pain sur la planche. Faut pas s'en étonner, vous dira le standardiste. stop.
La MAP nous dit que Haj Ahmed Piro, grand maître de la musique arabo-andalouse, recevra, le temps d'une soirée à l'Institut du Monde Arabe (IMA) en pleine Place Mohammed V à Paris, un vibrant hommage de ses élèves, Bahaa Ronda et quelques anciens membres de l'ensemble Chabab Al Andalous.
Mais notre agence qui est partout ne nous dit pas que ce n'est pas la première fois que Paris rend hommage à la musique arabo-andalouse. Alexis Chotin, musicologue de marque, l'avait déjà fait dans les années 30 en faisant venir des musiciens de Rabat, plus tard des circuits parallèles ont invité Rainette l'oranaise et autres richesses du gharnati. Mais passons, ne jouons pas les rabat-joie. L'occasion est trop belle.
Le public et les nombreux amateurs de cette musique ancestrale porteuse de traditions et d'Histoire seront invités les 14 et 15 mai à voyager à travers les rimes et notes de Haj Ahmed Piro, un des piliers d'un héritage musical qui met en avant le plus beau de la poésie arabe et de la musique andalouse.
Né à Rabat, Ahmed Piro y a étudié le Coran sous l'égide de Hajj Othman Jorio, qui dirigeait les meilleurs élèves chanteurs. Il y a suivi l'enseignement musical de Moustafa Maâroufi et Omar Al Oufir et s'est perfectionné auprès du maître Hussayn Belmekki Hajjam, le père de Jamal Hajjam et de Anis Hajjam – fou de Jimmy Page et Joe Strumer ! - tout en écoutant sur Radio Alger les concerts des plus grandes voix du gharnati de l'époque : Abdelkrim Dali, Dahman Ben Achour, Cheikh Mnawar et Mohammed Sadiq Bjawi. stop.
Les échos de la ville. Borloo est venu à Rabat mais il n'a parlé ni de Grenelle 1 ni Grenelle 2 et autres sujets épicés, comme seul ce ministre jovial sait en parler. Entre méchoui, couscous et buffet sous tente caïdale, on ne laisse parfois à nos invités que peu de temps pour parler en état de cause, sur des thèmes attendus. stop.


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