Tous ceux qui ont l'occasion de l'avoir en face, discernés dans ses yeux une douceur qui épouse harmonieusement une sévérité professionnelle qui ne leur est point tâche compliquée. Du haut de sa grande taille, l'un des plus célèbres comédiens marocains, également un télasté acharné, Mohamed Atifi, vous laisse humblement l'accompagner à vol d'oiseau sur une carrière peu commune. Mohamed Atifi est de la trempe de ces comédiens - réalisateurs dont le nom vous parvient même si vous n'accordez pas le moindre intérêt à la production télévisuelle marocaine. Avec un regard fort perçant, l'homme laisse apparaître un caractère trempé et une expérience consolidée. Son style direct et son obstinence à évoquer le mot «je», laissent son interlocuteur apprécier des qualité humaines et artistiques peu courantes. Mohamed Atifi est né le 11 juillet 1947 à Salé (64 ans). Il fait ses études secondaires au lycée «NAHDA» puis à l'Institut égyptien à Rabat jusqu'au Baccalauréat. A partir de 1963, il exerça le métier d'instituteur en langue arabe qui l'emmena à l'école «LAADIR» à Ouazzane jusqu'en 1966 avant d'être muté à l'école «Tabriket» à Salé, puis au lycée «Al Mallah» à Rabat, où il enseigna «L'éducation islamique». En 1975, Atifi fait partie du premier contingent d'instituteurs marocains devant aller enseigner l'arabe aux fils d'émigrés en France. Il débarque dans la ville d'Amiens. Parallèlement, il suit des cours d'art dramatique et effectue plusieurs stages de perfectionnement dans des instituts de théâtre et de musique. On salua sa prestance par plusieurs prix dont le premier prix de «Théâtre moderne», premier prix de «théâtre classique» et la première médaille en «diction», ainsi que plusieurs certificat d'aptitude à exercer dans les domaines du théâtre, du cinéma et de la télévision, en tant que… comédien. En France et avec le cumul de ces récompenses méritoires, Mohamed Atif participa à plusieurs pièces dont : «La guerre de Troie n'aura pas lieu», «Le voyage fantastique», «Le chaos»,… Après son retour au Maroc et après avoir exercé le métier d'instituteurs dans plusieurs établissements publics, Mohamed Atifi choisit la retraite anticipée en 1982. Il a alors 37 ans et est interpellé définitivement par la comédie, le jeu, l'interprétation. Le métier d'acteur le fascine et décide de l'exercer pleinement. Surtout, qu'il est maintenant fiers d'une formation qu'il a acquise à l'étranger. Néanmoins il sacrifie l'enseignement au profit de la comédie. Une année après cette retraite prématurée, il réalise son premier feuilleton sur quatre épisode : «La proie» (Attarida, 1983), suivi du téléfilm «Le retour de l'absent» à la même année, et dans les deux films, il y tient le rôle principal. La familiarisation avec la caméra, pour Mohamed Atifi, remonte à 1969, avec «Soleil de printemps» de Latif Lahlou, où il joue le cousin bédoin de Hadi, magistralement interprété par Hamidou Benmassoud. C'est le début d'une longue carrière au cours de laquelle Atifi exerça tous les métiers, techniques et artistiques, liés au théâtre, à la radio, à la télévision, au cinéma et même à la chanson. Metteur en scène, réalisateur, assistant, scénariste, parolier, producteur, comédien, il est omniprésent sur scène, devant le micro, devant ou derrière la caméra. Artiste par excellence, il ne connaît pas de limites à ses compétences. Filmographie (comédien) - 1969 : Soleil de printemps (Latif Lahlou) - 1983 : Le paradis des pauvres (Imane Mesbahi) - 1985 : Le diamant du nil (Lewis Teague) - 1986 : Gilia (Massimo Pirri) - 1990 : Le vent de la toussaint (Gilles Behat) - 1991 : Les cavaliers de la gloire (Souheil Ben Barka) - 1991 : La loi du désert (Duccio Tessari) - 1995 : Marie de Nazareth (Jean Delannoy) - 1997 : Ma Shamal (Paoto Fondato) - 2000 : Elle est diabétique 1 (Hakim Noury) - 2001 : Mona Saber (Abdelhai Laraki)