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Le Parti de l'Istiqlal scelle son pacte avec les électeurs
Un programme électoral volontariste, à objectifs chiffrés, réaliste, réalisable et arrêtant les sources de financement
Publié dans L'opinion le 10 - 11 - 2011

Sept axes principaux et plus de 200 mesures pour édifier la société démocratique et réaliser le développement global
L'Istiqlal parie sur un taux de croissance de 5%, une réduction des écarts sociaux de 25%, la création de 850.000 opportunités d'emploi à l'horizon 2016 et le renforcement de la classe moyenne
Bonne gouvernance et citoyenneté, tels sont les deux piliers fondamentaux sur lesquels s'appuie le programme électoral du parti de l'Istiqlal, présenté à la presse nationale hier à Rabat.
Les élections législatives du 25 novembre 2011 revêtent une importance décisive, a déclaré le Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, M. Abbas El Fassi, au cours de la cérémonie de présentation du programme électoral, en présence des hauts cadres du parti. La nouvelle Constitution, dont l'adoption constitue une révolution tranquille, a estimé M. El Fassi, comporte ce qu'il y a de mieux dans les lois fondamentales des pays démocratiques. Aussi, soit la participation au prochain scrutin législatif sera massive, ce qui va représenter une réussite dans la mise en oeuvre de cette nouvelle Constitution, soit c'est le contraire qui va se dérouler ; en pareil cas, ce sont les ennemis de la démocratie qui auraient obtenu gain de cause.
Depuis sa création, le Parti de l'Istiqlal a toujours proposé au peuple marocain des programmes politiques élaborés en fonction des besoins des populations et de la nation et s'appuyant sur les principes fondamentaux et invariables du parti, à savoir l'Islam modéré, la Monarchie unificatrice et l'intégrité territoriale. De la même manière, a-t-il dit, l'Istiqlal a choisi la voie de l'évolution constitutionnelle calme dans le cadre de la cohérance et de la complémentarité.
Concernant les prochaines échéances électorales, M. Abbas El Fassi a indiqué que l'optimisme raisonnable est de rigueur chez les istiqlaliens, mais ceci n'empêche d'enregistrer une situation de flou marquant ces derniers temps le paysage politique du fait d'alliances non acceptables sur le plan du référentiel et de la vision politique, des alliances regroupant des libéraux de l'extrême aux côtés de socialistes de l'extrême, s'étonnant comment des composantes de la majorité gouvernementale trouvent-elles normal de constituer des alliances avec des parties appartenant à l'opposition. Ceci, a-t-il dit, est de nature à troubler l'électorat.
Le Secrétaire général de l'Istiqlal a encore indiqué que l'honnêteté des prochaines élections demeure tributaire de la neutralité positive des autorités et de l'interdiction de leur prévarication par l'argent.
Le Parti de l'Istiqlal, a-t-il annoncé va présenter des candidats dans les 92 arrondissements électoraux, couvrant ainsi 100% du territoire national. Quand aux candidats, le Secrétaire général du PI a précisé que 35% d'entre eux ont moins de 35 ans, dont le plus jeune candidat PI à Chefchaouen, a 23 ans.
Les candidats âgés de 40 à 59 ans représentent 54% de l'ensemble et ceux âgés de plus de 60 ans, à peine 11%. Le Secrétaire général de la Jeunesse istiqlalienne sera tête de liste des 30 jeunes inscrits sur la liste nationale.11 membres sur les 23 qui composent le Comité exécutif du PI ont présenté leur candidature, dont deux ministres, M. Karim Ghellab et Mme Yasmina Badou. Et 56% des candidats istiqlaliens se présentent pour la première fois aux élections. 59% sont des diplômés universitaires et 16% sont des diplômés de la formation technique et professionnelle. Des membres du syndicat UGTM, dont le secrétaire général, M. Hamid Chabat, vont également se présenter aux élections législatives du 25 novembre.
Abordant la question du Fonds de solidarité sociale, doté d'un budget de 2 milliards de Dhs, M Abbas El Fassi a tenu à souligner que ceux qui critiquent sa création, en prétendant que son budget découle de la hausse d'impôts, omettent de dire qu'il devra être financé par la participation volontaire des banques, des compagnies d'assurance et des entreprises de télécommunications. De toute manière, affirme M. El Fassi, le financement de ce Fonds de solidarité pourrait éventuellement être assuré par une imposition de solidarité des plus riches si le besoin s'en fait sentir, rappelant que l'Islam appelle à la solidarité et que les pays d'Europe, confronté à une grave crise économique aux conséquences sociales désastreuses s'acheminent vers une taxation des grandes fortunes.
«SM le Roi a toujours soutenu le dialogue social et la création de postes budgétaires au profit des diplômés chômeurs», a souligné M. El Fassi. En 4 ans, a-t-il rappelé, 71.000 postes d'emplois ont été ainsi crées, dont 24.000 en 2010, alors qu'avant, seuls 30.000 postes avaient été crées en 3 ans. En 2012, ce seront 26.000 postes qui seront crées. «C'est un bilan dont nous sommes fiers », a déclaré M. El Fassi.
Les points saillants du programme électoral du Parti de l'Istiqlal est sectionné en sept axes principaux et comprend plus de 200 mesures pour édifier la société démocratique et réaliser le développement global. Présenté par M. Nizar Baraka, membre du Comité exécutif, ce programme, chiffré, porte sur la croissance économique et la création d'emplois, la promotion du monde rural et le développement durable, le renforcement des infrastructures de base, dont le réseau routier et ferroviaire, le transport naval et aérien, ainsi que la création d'un réseau de zones logistique, la construction de barrages, l'habitat et la production d'énergie.
Concernant le taux de croissance du PIB, M. Nizar Baraka a indiqué qu'en raison de la crise économique internationale, qui se traduit par une baisse de la demande extérieure, l'ambition la plus réaliste serait de réaliser un taux croissance de 5% par an, avec une inflation maîtrisée à 2% et la réduction du déficit de la balance des paiements de deux points. Le PI ambitionne également de réduire le taux de pauvreté à moins de 6% et les inégalités sociales de 25%, à l'horizon 2016. Quand à la création d'emploi, l'objectif est de créer 850.000 postes de travail sur cinq ans, dont 100.000 dans le secteur public, ainsi que de faire baisser le taux de chômage à 8%. Une attention particulière sera accordée à la lutte contre le chômage des diplômés, dont le taux devrait être ramené à 3%. Le PI insiste également dans son programme électoral sur l'enseignement obligatoire, qui devra devenir effectif, sur la généralisation de la scolarisation et sur la lutte contre l'analphabétisme, dont le taux devrait être ramené à 20%. La recherche scientifique et technique devrait, pour sa part, bénéficier d'un financement conséquent, soit 1,5% du PIB.
Le Maroc à grande vitesse
L'enveloppe consacrée au département de la santé publique devrait passer à 10% du budget de l'Etat. Le taux de mortalité des femmes en couche sera ramené à 40 pour 100.000 et celui des nouveaux nés à 15 pour 1000, de manière à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement, tels que fixés par l'Organisation des Nations Unies.
En matière de promotion du monde rural et des régions montagneuses, des efforts devront être entrepris pour désenclaver 2,5 millions de citoyens, les investissements alloués à cet effet seront haussés de 30% et le budget du Fonds pour le développement du monde rural et des régions montagneuses sera porté à 7 milliards de Dirhams.
Concernant le développement durable, 172 stations de traitement des eaux usées devront être construites et 44 décharges contrôlées devront également être édifiées pour traiter 1.432.000 tonnes de déchets ménagers. Par ailleurs, 132 décharges sauvages seront réhabilitées et 44 décharges écologiques contrôlées pour le traitement des déchets ménagers seront crées.
La construction des autoroures sera poursuivie à travers la réalisation des projets Berrechid-Béni Mellal, sur 172 Kms, en 2014, la rocade autoroutière autour de Rabat, sur 41 Kms, et l'accroissement de la capacité d'accueil de l'autoroute Rabat-Casablanca, sur 58 Kms, en 2012.
Avant 2015 devrait être achevé les tronçons d'autoroute El Jadida-Safi, sur 140 Kms, et Tit Mellil-Berrechid, sur 30,5 Kms, projets inscrits dans le cadre du programme complémentaire du premier Plan directeur autoroutier. Le second Plan directeur autoroutier, portant sur la construction de 600 Kms d'autoroutes, devrait être élaboré, afin de réaliser un réseau autoroutier de 2400 Kms à l'horizon 2025.
Le réseau ferroviaire national devrait être renforcé par la construction de la voie TGV Tanger-Casablanca, pour un investissement de l'ordre de 20 milliards de Dirhams. Cette voie TGV sera prolongée par la construction du tronçon Casablanca-Marrakech, pour un investissement de 16,5 milliards de Dirhams. Avant 2016 devra être entamée la construction d'un réseau de transport ferroviaire pour la banlieue de Casablanca, pour un investissement de 10,5 milliards de Dirhams et 12,8 autres milliards de Dirhams seront consacrés à l'amélioration de l'actuel réseau ferroviaire.
Pour affirmer la position maritime du Maroc, 10,2 milliards de Dirhams d'investissement devront être consacrés à démarrer l'exploitation du quai n°3 et la construction du quai n°4 du port Tanger-Méd 2, ainsi que 2,7 milliards de Dirhams pour le développement d'autres infrastructures portuaires, à Casablanca, Safi, Jorf Lasfar, Agadir, Nador, Laâyoune, Dakhla, Boujdour, Tantan et Sidi Ifni, entre autres.
Les infrastructures aéroportuaires devront également bénéficier d'importants investissements, destinés, entre autres, à aggrandir les aéroports de Rabat-Salé, Tanger et de Marrakech ainsi que l'aérogare n°1 de l'aéroport de Casablanca et construire une nouvelle aérogare à l'aéroport de Fés-Saïss.
La réalisation de la première tranche du réseau de zones logistiques, dont 10 en zones urbaines et 32 zones couvrant une surface de l'ordre de 2080 hectares.
22 grands barrages et 125 petits barrages seront édifiés dans 12 régions, à l'horizon 2016, afin d'améliorer les capacités de retenue d'eau de 5 milliards de m3.
L'offre de logement devrait être densifiée et diversifiée, selon le programme électoral du Parti de l'Istiqlal, mettant l'accent sur le maintien de la production actuelle de 150.000 logements sociaux par an, la construction par le secteur public de 75.000 logements à coût réduit (140.000 Dhs), au rythme de 15.000 par an, la création de 300.000 unités de logement, au rythme de 60.000 par an, au profit des classes moyennes, l'aménagement de 70.000 hectares de terrains consacrés à l'habitat et l'accélération des programmes «Villes sans bidonvilles», l'habitat menaçant ruine, la réhabilitation urbaine, ainsi que la restructuration des quartiers mal équipés et l'habitat ancien.
Le renforcement des capacités de production d'énergie électrique et le développement de la filière des énergies renouvelables fait également partie du programme électoral du Parti de l'Istiqlal. La production d'énergie électrique devrait être augmentée de 5500 mégawatts pour atteindre 11900 mégawatts à l'horizon 2016.
Souveraineté financière et solidarité sociale
Le PI prévoit, sur un autre plan, de renforcer les infrastructures sportives par la construction de stades, dont le grand stade de Casablanca, et la création de mille complexes socio-sportifs à travers le Royaume, à l'horizon 2016.
Au cours de sa présentation du programme électoral du PI, M. Nizar Baraka a déclaré qu'une indemnisation pour perte d'emploi devrait être instaurée, que les familles condamnées à l'expulsion de leurs foyers devraient bénéficier d'une aide équivalente à 3mois de loyer, outre les indemnisations aux profits des victimes des catastrophes naturelles. Les jeunes fraîchement diplômés devront également bénéficier d'un soutien sous la forme de 100 jours de travail d'utilité publique. M. Baraka a longuement insisté, au cours de sa présentation, sur la protection et le renforcement de la classe moyenne, qu'il s'agit d'élargir pour en faire le socle de la société. Il a aussi mis l'accent sur le remboursement par les classes sociales aisées des subventions dont ils bénéficient à travers la Caisse de compensation, alors qu'elles sont normalement destinées aux classes sociales défavorisées. Il a également annoncé la création programmée d'une agence nationale de contrôle des prix. Quand aux PME, elles devront bénéficier d'une baisse d'impôt de l'ordre de 10 à 15%.
Le financement du développement économique et social ne saurait s'appuyer sur une aggravation du déficit budgétaire et l'endettement extérieur, et ce afin de préserver la souveraineté du Maroc sur sa politique économique et financière, a estimé M. Nizar Baraka. Mais plutôt par l'élargissement de l'assiette fiscale, et ce en commençant par réduire de 30% les dépenses fiscales, c'est-à-dire les avantages fiscaux. Outre la nécessaire lutte contre l'évasion fiscale, estimée à 35 milliards de Dhs par an.


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