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D'une durée de 2h et demie entre Anassi et Aïn Diab
Les "désagréments" d'un premier voyage à bord du tramway
Publié dans L'opinion le 17 - 12 - 2012

Mémorable, le jeudi 13 décembre fut le premier jour de mise en service effective du tramway de Casablanca. Nombreux étaient les Casablancais qui voulaient, ne serait-ce que par curiosité, vivre l'expérience du premier déplacement historique par le tramway, à marquer pour ainsi dire d'une pierre blanche. On avait pensé que ce jeudi serait un jour réservé aux déplacements gratuits comme cela se passe souvent lors des inaugurations ; ìl'abbassiyyaî, pour reprendre l'expression populaire.
On pensait qu'il y aurait une foule immense dans la gare terminus attendant l'embarquement, composée non seulement de travailleurs mais aussi tous de désœuvrés, de curieux qui voudraient monter à bord du tramway profitant de la gratuité. Mais apparemment la foule a rebroussé chemin en apprenant qu'il n'y avait pas de gratuité et qu'il fallait payer. A la gare Anassi, les machines de tickets sont tombées en panne. Devant cette situation et en attendant de réparer les machines, on a dû distribuer des tickets gratuits, abbassiya inespérée, pour que les tramways ne prennent pas le départ de la première gare sans un seul client. Vers dix heures, il y avait une vingtaine de personnes agglutinées autour d'une seule machine en état de marche. Il fallait attendre longtemps avant que la machine accouche d'un seul ticket. Ceux qui faisaient la queue avaient l'impression que ça ne bougeait pas. Certains s'étonnaient quand ils entendaient que le ticket coûte 7 Dh. «Pourtant, on nous a dit que le voyage coûte 6 Dh».
Il fallait comprendre que le ticket coûte lui 1 Dh et qu'il peut être employé dix fois en étant à chaque fois chargé à 6 Dh pour le trajet, avec officiellement une validité qui dure une heure et demi. Par la suite, des voyageurs s'étonneront que cette question de validité ne soit pas tout à fait vraie surtout que le tramway est plus lent que prévu et ne respecte pas les horaires comme indiqué sur les informations mentionnées sur des pancartes de Casa Tram. Il s'avère surtout que le voyageur a besoin d'un agent pour lui montrer comment tirer le ticket ou le charger à 6 Dh. C'est apparemment très simple mais pas de tout repos pour tout le monde.
Les écrans électroniques ne marchaient pas ce jour-là pour indiquer la destination du tramway, soit les Facultés ou Ain Diab. Il fallait demander de vive voix aux employés de Casa Tram pour connaitre la direction du tramway s'apprêtant au départ. Vendredi, du fait que cette question sera soulevée à maintes reprises par les clients, on verra la direction du tramway indiquer par écrit en grosses lettres inscrites sur un carton blanc déposé sur le tableau de bord devant le chauffeur exactement comme font les bus de Mdina avec le numéro du bus inscrit au stylo ! On sait que le tramway de Casablanca venant de Anassi se dirige à partir de la station du boulevard Abdelmoumen à hauteur de Derb Ghallef, soit vers Ain Diab en passant par le quartier en aménagement de l'ancien aéroport de Casa-Anfa et le quartier Hay Hassani, soit vers le quartier des facultés en passant par le quartier huppé de California et le grand quartier des affaires de Sidi Maarouf.
Au départ d'Anassi, le tramway est vide vers 12h 25 mn. A peine quelques personnes, des familles qui vont vers Hay Hassani, ainsi que des voyageurs qui veulent vivre par curiosité ce premier jour du tramway. Ce dernier roule lentement et s'arrête plus longtemps que prévu aux stations sans oublier certains croisements. Quand on sait qu'il y a 48 stations, on peut juger de l'ampleur du temps des arrêts qui va s'accumulant. Si le tramway s'arrête une minute dans chaque station, c'est bientôt une heure rien que pour les arrêts tout au long du trajet de 31 kms. C'est à partir de Hay Mohammadi et surtout de Casa-Voyageur que le tramway, clairsemé avec de nombreuses places assises inoccupées, commence à se remplir de voyageurs debouts. A la gare de la place des Nations Unies, le tramway devient bondé à la manière d'un bus aux heures de pointe ou presque. A l'intérieur durant le voyage, des passagers demanderont quelle station on est. Il n'y a pas de message de haut parleur pour avertir du nom de la station.
Il est vrai que dans les réseaux de lignes de trains de l'ONCF ce n'est pas monnaie courante. Il est vrai aussi que le nom des stations est indiqué en grosses lettres sur des panneaux fixés dans les abris des gares, mais il faut ouvrir l'œil. Ou alors pour ceux qui ne connaissent pas les quartiers, il faut demander à droite et à gauche aux passagers. Li 3ando lssano ma yatlef, dit le proverbe.
A la station de la place des Nations Unies une autre catégorie de passagers, semblable à celle montée dans la gare Casa-Voyageurs, grimpe dans le tramway. Il s'agit de jeunes cadres, costumes cravates, apparemment des personnes qui se dirigent vers les quartiers d'affaires. Dès le premier jour du tramway, on assiste donc au mélange de plusieurs catégories de populations différentes de Casablanca entre Anassi et Maarif, entre la Kissaria de Hay Mohammadi et les quartiers d'Affaires de Sidi Maarouf, le campus universitaire Route El Jadida ou encore la Corniche d'Ain Diab etc. Le décloisonnement entre les catégories sociales grâce au tramway ne sera peut-être pas un vain mot pourvu que le respect de qualité des normes requises soit maintenu.
Plusieurs reproches sont faits au tramway les premiers jours du lancement. D'abord le retard: le jeudi 13 décembre, un voyage entamé à partir de 12h 25 n'a pris fin que vers 14h55 à la gare terminus d'Ain Diab. «Comme si on avait fait plusieurs voyages aller-retour à Settat ou deux voyage et demi à Rabat !» ont commenté des voyageurs. L'explication donnée par des employés de Casa Tram c'est le fait de prudence pour la circulation et le nombre de stations où le tramway ne devrait pas en réalité dépasser les 30 secondes pour les arrêts. «Mais ça s'arrangera par la suite et il faut que les usagers de la chaussée s'habituent à la présence du tramway» commente un employé de Casa Tram. Le second reproche c'est d'assister au même phénomène de surcharge qui est en vigueur dans les bus ce qui fait dire à des voyageurs que cela est dû sans doute au peu de rames qui sont employées dans la ligne. Il est observé aussi que le rythme de passage toutes les quatre minutes n'est pas respecté. L'autre reproche c'est la lenteur des machines à tickets et/ou leur nombre restreint. Ce dernier point sera certes atténué grâce à l'habitude de manipulation et aussi les abonnements par carte hebdomadaire ou mensuelle. Quoi qu'il en soit, le succès du tramway pour les abonnements reste tributaire du respect des horaires.


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