Le Centre Dar Al Amal d'El Jadida a organisé lundi dernier à la Cité Portugaise une journée porte ouverte dédiée aux femmes en situation précaire. Le public nombreux qui y a fait le détour a apprécié à leurs justes valeurs les œuvres artisanales de qualité exposées et produites par des mains expertes. Les autorités provinciales qui ont suivi le programme des activité de cet événement ont été émerveillées par la générosité et le génie de toutes ces femmes dont les affres de la précarité et de l'exclusion n'ont pas empêché de contribuer développement socio-économique de leurs pays et région, grâce aux activités génératrices de revenus qu'elles exercent avec l'aide de l'INDH et du Centre Dar Al Amal d'El Jadida. « Afin de contribuer à une l'émergence d'une véritable industrie sociale, précise Mme Bochra Ouryaghli, présidente du centre, nous prévoyons cette année en collaboration avec le de l'agriculture et de la pêche maritime, l'insertion des jeunes entre 15 et 25 ans dans la formation, ainsi que l'insertion et le suivi d'une cinquantaine de mamans mendiantes (paiement de leur loyer pendant une année). Les enfants du Centre Dar Al Amal ont également participé à la journée socio-sportive organisée en collaboration avec la délégation de la Jeunesse et Sports, au terrain du lycée Ibn Khaldoune, souligne Mme Ouryaghli. Ce fut une opportunité inespérée pour nos pensionnaire de s'exprimer et de s'épanouir, conclut Bochra Ouryaghli » Le bilan de cette institution réalisé en 2103 semble déjà édifiant, malgré la limite de ses ressources. Le Centre a ainsi pu réaliser une cartographie sociale afin de pouvoir localiser les enfants en situation de rue et de suivre leur mouvements en fonction des saisons, du climat et des festivités. Le Centre Dar Al Amal a également créée 04 classes d'éducation non formelle et réussi à l'insertion de la 6ème année. Il abrite les personnes victimes de violence familiale (20%), précarité (23%), abse,ce d'identité (05%), violence conjugale (09%), echec scolaire ((20%), grosses hors mariage (9%), toxicomanes (03%), fugue (03), pathologie mentale et physique (03%), ou d'exploitation économique (06%). Le nombre de bénéficiaires du Centre Dar Al Amal d'El Jadida a atteint en 2013 quelques 240. Par ailleurs, l'on relève qu'un total d'environ 500 de personnes a bénéficié des prestations de ce centre depuis le lancement en 2008 du programme de l'éducation non formelle Par ailleurs force est rappeler que les pensionnaires du Centre Dar Al Amal bénéficient de plusieurs activités dont principalement la scolarisation (Un programme d'éducation non formelle a démarré en octobre 2008 grâce à un partenariat avec la Fondation de France et la Délégation de l'Enseignement. Deux classes accueillent actuellement 30 enfants âgés de 8 à 15 ans), l'accueil (20 enfants mangent chaque soir au centre et peuvent prendre leur douche. L'équipe est présente en permanence pour les recevoir), le soutien scolaire (afin de prévenir l'abandon scolaire 100 enfants assistent chaque semaine à des séances de soutien animées par 25 bénévole, le suivi médical, l'animation et activités éducatives et les colonies de vacances Parmi ses principaux objectifs, le Centre vise à reconstituer une ambiance familiale au sein du centre pour les enfants vivant dans la rue, souvent en rupture familiale, prendre en considération le rôle de la famille de l'enfant dans sa réinsertion, renforcer l'autonomie des enfants et des jeunes, mettre l'accent sur les compétences que les enfants ont développées dans la rue, valoriser l'enfant et favoriser sa participation et travailler en coordination avec les différentes délégations (enseignement, formation professionnelle, jeunesse et sports, entraide nationale) Rappelons qu'à El Jadida, la prise en charge de toutes ces populations fragiles s'avère très insuffisance, malgré l'existence de quelques petites structures qui soutiennent les mineurs et personnes âgées. Par conséquent ailleurs, les actions menées auprès des personnes sans-abris, de jeunes toxicomanes et des femmes seules avec ou sans enfants, restent quasi inexistantes. Dans le même ordre d'idées, une étude réalisée par le ministère de l'éducation nationale en 2001, fait ressortir que le Maroc compte quelques 200000 enfants et jeunes non scolarisés, alors que le nombre de personnes en situation précaire dans la province d'El Jadida estimé déjà à quelques 17.869, ne cesse d'augmenter Nous venons d'apprendre qu'un projet de mise en place d'un dispositif d'éducation non formelle pour les enfants et les jeunes de la rue, a vu le jour. Le projet consiste à accompagner les enfants et le jeunes de la rue, de manière à ce qu'ils puissent réaliser leur projet professionnel, grâce à un dispositif d'éducation non formelle axé sur les échanges interculturels, en partenariat avec une association française qui aide les jeunes en difficulté dans le Nord-Pas-de-Calais. Nous y reviendrons avec plus de détails dans nos prochaines éditions.
