Les premiers échos tombés concernant la grève générale à laquelle ont appelé les centrales syndicales, dont l'UGTM, font état d'un succès manifeste du débrayage dans toutes les villes du Maroc. Les rapports des syndicats font état d'une adhésion quasi-totale des masses salariales des établissements publics et semi-publics tels l'Enseignement, la Santé, les Collectivités locales, les banques, les postes alors que dans d'autres secteurs productifs, l'on a constaté une nette perturbation dans les transports publics et les petits commerces, les industries liées au tourisme et les stations de service, etc. M. Mohamed Larbi Kebbaj, membre du Bureau Exécutif de l'UGTM, a souligné que la grève générale a connu des taux de succès et d'adhésion variant de 80% à 100%, ajoutant que ce mouvement n'est qu'un début. Précisant que la classe laborieuse est mobilisée pour une escalade au cas où ses revendications et doléances ne sont pas exaucées. Le succès de cette grève constitue une leçon pour le gouvernement Benkirane qui a usé du bâton et de la carotte pour dissuader les masses populaires d'adhérer à la grève générale, tantôt en menaçant de coupe dans les salaires, tantôt en promettant « une bonne nouvelle » aux Marocains. Ni les menaces ni les tentations n'ont empêché l'adhésion massive au débrayage dans tout le Maroc. A Casablanca, par exemple, on a enregistré une paralysie totale dans la plupart des secteurs vitaux. Hormis quelques taxis, tous les transports en commun de la capitale économique étaient à l'arrêt : bus, tramway, poids lourds, etc... Les secteurs de la Santé, l'Enseignement et la Formation professionnelle ont connu aussi une paralysie totale. Même topo pour la ville de Mohammadia où on a enregistré une perturbation de près de 98% des mouvements des trains. A Berrechid, l'UGTM annonce un taux de réussite de la grève générale variant entre 100% dans les secteurs de l'Enseignement (secondaire et technique), les banques, l'OFPTT et la CNSS, et 95% dans les secteurs de la fonction publique et la Santé. Dans les milieux industriels, on a enregistré une paralysie de 90%. A Sidi Slimane, les fonctionnaires ont répondu massivement à l'appel à la grève générale lancée par les syndicats dans plusieurs domaines, surtout au niveau de l'enseignement puisque dans certains établissements, la grève a atteint les 100%. De son côté, la classe ouvrière, dans son élan de lutte contre certaines décisions du gouvernement, a tenu à exprimer son mécontentement en participant massivement à cette grève légitime. La cherté et l'augmentation prévue ou déjà appliquée dans certains produits ont provoqué la colère des citoyens et des petits fonctionnaires et employés. La grève générale a connu l'adhésion quasi-totale des masses salariales des établissements publics et semi-publics de la ville d'El Jadida, tel l'Enseignement, la Santé, les Collectivités locales, les banques, les postes, alors que dans d'autres secteurs productifs, l'on a constaté une nette perturbation dans les transports (bus et taxis), les petits commerces, les industries liées au tourisme, les stations de service, etc. La grève générale constitue une sanction contre le gouvernement pour sa politique dangereuse qui mène le pays vers l'inconnu. C'est aussi un cri contre la « réforme » du système de la caisse de compensation, l'instauration de l'indexation des prix des hydrocarbures et leur impact désastreux, sans oublier les nouveaux indices ou critères de calcul des factures d'eau et d'électricité et contre toutes les décisions impopulaires qui ont porté atteinte au pouvoir d'achat de la majorité des Marocains, dans l'indifférence de l'Exécutif marocain.