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Des députés marocains à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe : La lutte contre le terrorisme nécessite une réponse cohérente aussi bien au niveau des Etats que sur le plan international
Publié dans L'opinion le 30 - 01 - 2015

Des députés marocains ont souligné, mercredi à Strasbourg, que la lutte contre le terrorisme et toutes les formes d'extrémisme, nécessite une action cohérente aussi bien au niveau des Etats que sur le plan international.
Dans leurs interventions lors d'un débat à la plénière de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe sur les attaques terroristes survenues à Paris, les députés marocains, qui ont exprimé leurs condoléances à la délégation française et au peuple français, ont mis l'accent sur la nécessité d'une solidarité agissante de la communauté internationale face à ce phénomène transnational et aux discours de la haine.
Le président de la délégation parlementaire marocaine et vice-président de la Chambre des représentants, Mohamed Yatim a ainsi affirmé qu'il "ne faut pas tomber dans le piège des terroristes et des extrémistes, ni dans leur logique. Il ne s'agit pas d'une guerre de religion ou de civilisation. Ce n'est pas une confrontation entre l'islam et la laïcité, entre l'Orient et l'Occident. Il s'agit d'une confrontation entre la civilisation et la barbarie. Il s'agit d'une guerre commune contre le terrorisme et l'extrémisme".
Le terrorisme a frappé à Paris comme il a frappé dans plusieurs pays musulmans, jusque dans des mosquées, a-t-il souligné, en faisant remarquer que "le monde musulman, les musulmans, des instances religieuses de grande renommée ont clairement dénoncé la barbarie de ces attaques et ont clamé haut et fort que ces terroristes ne représentent pas l'islam".
Ces idéologies terroristes ont proliféré dans un contexte de guerre, de guerre civile et d'instabilité dans plusieurs Etats de notre région et la communauté internationale doit assumer pleinement sa responsabilité dans la résolution de ces conflits, pour la stabilisation de la région, a-t-il dit.
M. Yatim a estimé, par ailleurs, que face au terrorisme, "il faut alterner une approche sécuritaire indispensable et une approche préventive : assurer la coordination et la coopération entre services compétents, mais surtout promouvoir la culture du vivre ensemble, la législation qui y contribue, le dialogue interreligieux et interculturel, l'alliance des civilisations, la culture du respect et de la compréhension mutuels".
"Il faut aussi faire preuve de plus d'imagination pour réconcilier liberté d'expression, d'une part, et respect des croyances et sentiments religieux, de l'autre. Nous pensons que cette réconciliation est possible", a-t-il ajouté.
Pour sa part, Mehdi Bensaid, président de la commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE, a souligné que "les crimes perpétrés au nom de la haine ne sauraient être excusés ni justifiés".
" Les drames survenus partout dans le monde, de Paris au nord du Nigéria en passant par la Syrie et l'Irak, nous rappellent que le terrorisme est un mal universel", a dit M. Bensaid.
"Les foyers du terrorisme se multiplient et s'atomisent. Tout citoyen peut subir un endoctrinement djihadiste sans avoir à quitter son salon et perpétrer des actes terroristes sans avoir eu un seul contact direct avec des groupes ou des cellules organisées.
Face à cette situation, le réflexe sécuritaire est certes nécessaire mais ne saurait être suffisant. Que peut la violence devant un individu qui cherche à mourir ? Que peut la répression face au fanatisme ? Traiter du terrorisme ne se limite pas à la répression et à la guerre", a-t-il dit.
"Face au terrorisme et au fanatisme qui gangrènent les pays sans en épargner aucun, soigner la société est un travail de fond que nous devons réaliser , a-t-il affirmé, en soulignant que le terrorisme "puise aujourd'hui ses ressources, notamment, dans un fanatisme religieux né de l'exclusion, de la stigmatisation et du désespoir. La pauvreté, la marginalisation, l'ignorance, la haine de l'autre sont autant de viviers pour le terrorisme international".
"La première victime du terrorisme est l'humanité tout entière car la haine tue tout ce qui ne lui ressemble pas, sans distinction de race, d'ethnie ou de couleur", a-t-il martelé.
Pour sa part, Mohamed Ameur a estimé que les événements tragiques de Paris viennent rappeler "encore une fois, que le monde fait face à une menace terroriste globale et aveugle, qui ne cesse de s'étendre et de prendre des dimensions de plus en plus inquiétantes".
"La mobilisation exceptionnelle des Français, mais aussi de tous les démocrates à travers le monde pour dénoncer les actes barbares et exprimer leur soutien indéfectible à la liberté d'expression et aux valeurs démocratiques, constitue une réponse forte et un tournant historique dans la lutte contre l'internationale terroriste", a dit M. Ameur.
"Face à une menace mondiale, la réponse ne peut être que globale", a-t-il soutenu, en soulignant que "la coopération et la solidarité entre les Etats et les peuples est aujourd'hui une nécessité vitale".
"Il est inadmissible aujourd'hui, d'entendre que la coopération sécuritaire souffre toujours d'incohérence et de manque de coordination alors que les groupes terroristes, eux, en dépit des divergences profondes qui les animent, s'accordent sur des objectifs communs ", a-t-il dit, en regrettant la gestion catastrophique de certains dossiers notamment en Syrie, au Nigeria, en Libye et au Yémen.
Pour M. Ameur, la bataille contre le terrorisme appelle une stratégie au niveau interne qui concerne les Etats, où la prévention du terrorisme nécessite un traitement urgent des origines, puis à un niveau plus global, qui requiert "une véritable solidarité internationale et une volonté sans failles pour plus de visibilité, de cohérence et de fermeté dans la gestion des conflits où le terrorisme se nourrit de l'indécision, voire de l'impuissance de la communauté internationale".
Mme Nezha El Ouafi a affirmé, de son côté, que "la réponse dictée par la conjoncture est la cohésion et la lutte contre l'extrémisme sous toutes ses formes et à une action commune pour l'éradication des causes de cet extrémisme".
" En tant que musulmane, cet événement me conforte dans l'idée que pour combattre le terrorisme, il faut agir sur les problèmes de société qui ont produit ces monstres", a-t-elle dit, affirmant que "l'intégrisme menace gravement le combat de tous les démocrates".
L'intervenante a fait part de son inquiétude que ces évènements tragiques soient utilisés pour le dénigrement de la communauté musulmane européenne. " Je crains une ambiance de peur, de méfiance sans fin, une stigmatisation de toute la communauté musulmane européenne et d'une partie du peuple français", a-t-elle noté, soulignant que " les musulmans sont les premières victimes du terrorisme islamique".
" Ce n'est pas l'islam qui produit ces terroristes. Ils prétendent venir de l'islam mais n'ont en fait rien à voir avec lui. Ils sont le produit de toutes sortes de fractures et de déchirures sociales dans le parcours compliqué de l'immigration", a dit Mme El Ouafi.


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