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Somnolence, absentéisme, nervosité... les défauts chroniques pendant le Ramadan : Quel impact sur la productivité
Publié dans L'opinion le 21 - 06 - 2016

Les établissements publics adoptent l'horaire du Ramadan, soit 9 h 00 -15 h 00.
Dans l'Administration, les fonctionnaires vont moins travailler. L'horaire continu est maintenu avec une réduction du temps de travail d'une heure, une habitude à laquelle personne ne parviendrait à s'attaquer.
Dans le secteur privé, tout dépend du secteur d'activité. Certaines entreprises accordent une baisse d'une petite demi-heure sur les horaires normaux.
D'autres sociétés gardent le même «volume» d'horaire avec une certaine flexibilité et en faisant en sorte que leurs employés bouclent huit heures de travail par jour. Ceci est surtout valable au niveau des unités industrielles.
C'est le cas pour Ali, 28 ans, agent de sécurité incendie dans une entreprise de sécurité : « J'ai des horaires variables : je peux travailler de 16 h à 23 h, la nuit, les week-ends, les jours fériés. Il n'est pas possible d'aménager ses horaires même pendant le Ramadan, on travaille en équipe, et s'il manque une personne, le site est en danger. Alors on se débrouille pour que le rythme du travail continue. »
Cependant, la productivité peut être impactée, en raison du ralentissement du rythme des affaires pendant le mois de jeûne et le réaménagement des horaires qui entraîne des journées de travail courtes, ainsi une baisse d'activité dans certains secteurs.
Dans la restauration par exemple, c'est la période creuse. De nombreuses enseignes préfèrent fermer durant cette période, le temps d'effectuer des travaux de réaménagement, et mettre le personnel en congé.
Et pour ceux qui restent en activité, la productivité est très souvent affectée. Même si quelques établissements collent au «rythme» et mettent en place des formules «spécial Ramadan».
« Le Ramadan est un mois difficile, surtout pour les professionnels qui doivent trouver un équilibre entre les exigences du travail et celles du jeûne », a commenté Suhail, 35 ans, gérant à une chaîne de restauration rapide.
« Dans le secteur public, la réduction du temps de travail pendant ce mois, ramène les heures hebdomadaires à 30 heures. Notre horaire est flexible le matin. Les employés peuvent rejoindre leurs postes jusqu'à 9 heures et demi. Ce réaménagement d'horaire vise le maintien d'un équilibre entre la réduction des heures travaillées et la baisse de productivité très perceptible durant ce mois. Le temps de travail effectif moyen alors demeure difficilement calculable, vu la baisse des activités constatées durant cette période.», affirme M. Mohammed, responsable à la municipalité de Rabat.
Quelques secteurs privés, quant à eux, appliquent régulièrement l›horaire de 09h-15h30. Soit une moyenne hebdomadaire de 33 heures. Inutile d›évoquer ici les heures supplémentaires, car elles revêtent souvent la forme d›heures de «récupération» pour certaines professions nécessitant un effort intellectuel considérable.
« Même si le mode de vie durant ce mois particulier change sensiblement pour la plupart des jeûneurs, c'est la positive attitude qui prime auprès des salariés et puisque le jeûne est une activité physiologique parmi d›autres et on ne jeûne pas sans en être conscient, le cerveau donc se prépare et fait des réserves énergétiques obtenues du repas du S'hour qui va nous faciliter le jeûne au cours de la journée.», commente Mme Khadija, responsable des Ressources Humaines à Maroc Telecom, et qui estime que ce chamboulement n'a pas d'effets sur sa vie professionnelle.
Elle ajoute aussi que contrairement à ce que l'on pourrait penser, le jeûne ne semble pas trop impacter le rendement au travail, il suffit juste d'organiser ses horaires de travail et programmer, par exemple, ses plus importantes activités durant la matinée.
En effet, la majorité des entreprises démarrent la journée de travail entre 8h et 9h. Leur trait commun est d'avoir une importante activité à l'export, dans laquelle les délais doivent être rigoureusement respectés.
Dans les usines, aucun changement n'affecte la cadence de travail. Les équipes se relayent entre elles toutes les huit heures. Celles qui travaillent le soir se voient offrir le repas sur place.
Par ailleurs, M. Amine, responsable des ventes à Marjane, estime que la productivité globale est légèrement en berne en raison notamment de l'heure de coucher très tardive des jeûneurs et la baisse du rendement des travailleurs. Il concède que des heures de travail plus longues seraient certainement bénéfiques pour les entreprises, puisque pendant le mois de jeûne, les heures de travail sont réduites.
Il ajoute aussi : « Notre cerveau a besoin constamment de nutriments pour pouvoir bien travailler, par conséquent quand on jeûne la productivité baisse. Il est normal que tout le personnel, aussi bien les directeurs que les employés, se trouvent en état d'hypoglycémie, il serait donc injuste de demander aux travailleurs de fournir plus d'efforts. »
Au-delà du maintien de la productivité, lors du mois de Ramadan, les nerfs sont à fleur de peau: les conflits sont quasiment inévitables. Or, le climat social de l'entreprise est tout aussi important à prendre en compte pour assurer la cadence.
Surtout que ces rivalités nuisent fortement à l'environnement de travail.
«Peu importe les raisons (faim, manque de sommeil, stress...), Ramadan est synonyme de bagarres», souligne un employé d'une agence de communication.
Sur un autre plan, celui du secteur touristique, le Ramadan a des effets aussi négatifs sur la productivité. Plusieurs commerces restent fermés et n›ouvrent qu'après le F'tour, tandis que la plupart des bars et des restaurants ferment boutique. Ces facteurs font que les touristes occidentaux évitent durant cette période le Maroc, et les pays à forte population musulmane en général, pour leurs vacances.
Pour faire face à cette situation et anticiper la baisse des réservations de nuitées, les professionnels du secteur multiplient les offres «Spécial Ramadan», du premier jour du jeûne à Aïd El Fitr. Cela reste néanmoins insuffisant.
Par ailleurs, dans certains secteurs comme la pêche, le Ramadan coïncide avec une baisse normale de l'activité. N'empêche, les entreprises préfèrent réaménager le temps de travail, surtout pour les fonctions administratives. Sur les sites de production, aucun changement n'est observé, confirme un Responsable à la Fédération des chambres de pêches Maritimes (F.C.P.M).
Reste à demander si vraiment le Ramadan est l'ennemi de la productivité. La perception – positive dans l'ensemble – de l'effort fourni trahit totalement les conclusions quant à la productivité globale.
Si le Ramadan n'impacte pas la performance individuelle – aux dires de la majorité –, comment expliquer alors une activité en berne ?
Une contradiction de plus qui semble coller à la peau de notre société, empreinte de paradoxes ...


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