La défense marocaine atteint 73 milliards de dirhams en 2026 et déploie dix projets en exécution pour 260 millions de dollars    Nasser Bourita : «Il existe une volonté internationale pour résoudre le différend sur le Sahara dans le cadre de la souveraineté marocaine»    Le Maroc abrite pour la première fois le congrès de l'industrie du voyage néerlandaise    Exportations : ouverture partielle du Port Nador West Med    Bourse de Casablanca : clôture sur une note négative    Sahara : pourquoi la dernière résolution de l'ONU pourrait tout changer entre le Maroc et l'Algérie?    Industrie d'armement : 10 projets internationaux lancés au Maroc    Diaspora Sport Impact Program launches in Casablanca to boost social entrepreneurship    Etats-Unis – Maroc : L'état d'esprit est très positif selon Nabil Baha    Lions de l'Atlas : Vahid Halilhodžić ne digère toujours pas son éviction    Morocco is set to establish its own national women's rugby team    Fútbol: Anass Salah-Eddine disfruta de su primer entrenamiento con los Leones del Atlas    Al Akhawayn University célèbre le 50e anniversaire de la Marche Verte à travers un échange inspirant et des festivités patriotiques    Morocco invests in gaming innovation with new «Gamification Lab» program    Tan-Tan: L'ONEE renforce et sécurise l'alimentation en eau potable    Conseil d'association Maroc-UK : le partenariat global renforcé à Londres    Renforcement de l'effet transformatif des lois : le SGG réaffirme la primauté de la qualité du droit    Pascal Bruckner : «Dans les négociations sur le Sahara, l'Algérie a été désavouée aux Nations unies même par les Russes et les Chinois, et Boualem Sansal a survécu grâce à la supériorité de l'esprit»    La sécurité sociale espagnole augmente son effectif étranger à 3,1 millions et dénombre 365 089 Marocains, première communauté cotisante    Forum international sur le socialisme à la chinoise : regards croisés sur les changements inédits    Attentat d'Islamabad: le Pakistan arrête quatre suspects, accuse l'Afghanistan    Financement libyen : Sarkozy sera rejugé en appel au printemps 2026    La Chambre des représentants adopte à la majorité le PLF 2026    Le Maroc a joué un rôle central dans la régulation des flux migratoires vers l'Europe et dans la coopération pour les retours effectifs alors que l'Algérie reste le «principal point de départ» vers les Baléares, dévoile un rapport officiel de Bruxelles    COP30 : le Maroc affirme sa diplomatie climatique    Info en images. La CAF lance ce samedi la phase finale de vente des billets    Maroc–Mozambique : Un premier test pour les Lions de l'Atlas avant la CAN 2025    Espagne : démantèlement d'un réseau international de trafic de mineurs utilisant une "base logistique" au Maroc    Mondial U17: « La haute intensité dans le jeu est la clé pour s'imposer face aux Etats-Unis »    Le Grand Stade de Tanger, une infrastructure sportive conforme aux normes FIFA 2030    Marché obligataire: Tendance baissière des taux    OPCVM : les 790 MMDH qui réinventent le financement de l'économie    Lamyae Oudghiri : "La tendance haussière de l'or n'est pas un emballement spéculatif, mais un changement de paradigme"    Casablanca : La BritCham lance un service Premium pour les visas UK    Journée mondiale du diabète: le MSPS organise une série d'activités de sensibilisation étalée sur 1 mois    Au Maroc, une activité foisonnante de collecte météoritique qui oriente les trajectoires professionnelles rurales et accroît l'intérêt des chercheurs pour les fragments lunaires et martiens    Le temps qu'il fera ce vendredi 14 novembre 2025    Les températures attendues ce vendredi 14 novembre 2025    Le Maroc parmi les 10 destinations touristiques "incontournables" pour 2026    Heavent Paris Awards : Moga Fest consacré Meilleur festival international    FIFM: la liste des personnalités qui participeront au programme « Conversations »    Que signifie le vivre-ensemble à l'ère de l'intelligence artificielle ?    Le directeur du renseignement français : « Le Maroc est un partenaire indispensable dans la lutte contre le terrorisme »..    Le Centre Culturel Chinois de Rabat organise l'événement « TEA FOR HARMONY – Yaji Cultural Salon »...    Reprise des vols directs entre le Maroc et Israël    Marrakech Film Festival 2025 : Conversations with Bong Joon Ho, Guillermo del Toro, And more    Maroc : Volubilis renseigne sur la transition de l'ère maurétano-romaine à l'islam    Les découvertes archéologiques au Maroc ouvrent de nouvelles perspectives pour comprendre l'Histoire humaine    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Semaine mondiale de l'eau à Stockholm: Stress hydrique et pression sur la ressource au centre des débats
Publié dans L'opinion le 04 - 09 - 2016

Le rideau est tombé le vendredi 2 septembre sur les travaux de la Semaine mondiale de l'eau que la capitale suédoise –Stockholm- a abrités depuis le 28 août sous le thème « L'eau, pour une croissance durable ».
Organisée par le Stockholm International Water Institute (SIWI) avec le soutien de la ville de Stockholm et des gouvernements suédois et allemand
et en partenariat avec l'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), la Water Research Commission (Afrique du Sud) et le 2030 Water Resources Group (Groupe de travail rassemblant les secteurs public et privé ainsi que les représentants de la société civile), cette importante manifestation a vu la participation de plus de 3000 participants et experts venus de 130 pays, représentant les gouvernements, les organisations de développement, les bailleurs de fonds, les sociétés privées de gestion des ressources en eau, les ONG de développement,...
Au menu de cette rencontre, les participants se sont déployés à donner à leurs travaux une connotation concrète. C'est donc la question de l'eau et la mise en œuvre de l'accort de Paris, de même que la question des objectifs sur le développement durable tels qu'adoptés par les Nations Unies lors du Sommet sur le développement durable en 2015, les conclusions de la COP21 ainsi que les perspectives qui s'ouvrent à l'équilibre environnemental et climatique à travers la COP 22 prévue à Marrakech en novembre prochain, qui ont été fortement présentes lors des débats et échanges entre participants.
Présent en force à cette rencontre, notre pays, qui capitalise sur une grande expérience et sur une expertise en matière de gestion des ressources hydriques, mondialement reconnue, a été très écouté compte tenu de l'intérêt de l'approche qu'il préconise, une approche qui force l'intérêt et dont la pertinence est de nos jours érigée en modèle de par le monde.
Le Maroc, qui mesure à juste titre tous les défis que présente la problématique de l'eau dont la gestion est si complexe et a de telles ramifications qu'elle ne peut se prêter à un traitement purement technique, pas plus qu'elle ne peut être évaluée moyennant de simples aménagements partiels ou ponctuels, ne cesse de plaider pour que soient adoptées de nouvelles politiques et que des choix soient pris à la faveur de technologies de pointe pour compenser les pénuries en eau qui frappent une proportion croissante de la population mondiale.
Une orientation dictée par l'impératif de parvenir à une gestion rationnelle et intégrée des ressources en eau, et ce, à un moment où, au regard des pressions qui s'y exercent, la ressource devient une matière première rare, contraignante, très convoitée et même source de conflit dans certaines régions. L'on sait d'ailleurs qu'aujourd'hui, l'eau est recensée parmi les quatre priorités essentielles de la politique de l'environnement au cours des deux prochaines années.
Quelques données disent l'ampleur des défis auxquels la communauté mondiale se trouve confrontée aujourd'hui. Dans ce cadre, selon des sources onusiennes, le défi de l'eau ce sont 47 pour cent de la population mondiale qui vivront dans des régions soumises à un fort stress hydrique. Des sources indiquent également que les niveaux des ressources naturelles en eau potable par habitant de la planète sont en constante régression. Ce déclin est encore plus accentué dans les zones arides, notamment le Proche Orient et l'Afrique du Nord, où les ressources d'eau douce par habitant ont diminué de façon drastique dès le début de l'actuelle décennie. Plus inquiétant, certaines études établissent que le volume d'eau disponible par habitant au Maghreb et au Moyen Orient aura diminué de 80% en l'espace d'une vie d'homme, passant de 3400 mètres cubes en 1960 à 1250 aujourd'hui et à 650 en 2025, soit nettement en dessous du seuil d'alerte fixé par la Banque Mondiale à 2000 mètres cubes.
Certes, sur ce sombre tableau, nombre d'experts soutiennent que le problème est moins le manque d'eau à l'échelle mondiale que l'inégalité de sa répartition. Arguments à l'appui, environ 15% des ressources mondiales en eau douce se trouvent en Amazonie, là où ne vit que 1,3% de la population mondiale.
En revanche, l'Asie concentre 60 % de la population mondiale pour 30 % des ressources disponibles. Aussi, ce sont 1,5 milliard d'habitants de la planète (soit une personne sur quatre) qui n'ont pas accès à l'eau potable et plus de 2,5 milliards (soit près d'un sur deux) ne sont pas raccordés à un réseau d'assainissement. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), chaque année, 5 millions de personnes meurent et 30 millions sont malades du fait de l'insalubrité de l'eau. La raréfaction des ressources en eau s'explique aussi par la dégradation qualitative des ressources due à la pollution industrielle et à l'utilisation par l'agriculture de produits chimiques qui détériorent les nappes souterraines.
Entre autres éléments qui renseignent sur les difficultés, de plus en plus accentuées, d'accès à une ressource dont on redécouvre - tardivement malheureusement - qu'elle n'a pas de substitut possible ni pour la santé des populations ni comme matière de base à forte valeur économique. De surcroît, en devenant un bien rare, gaspillé par certains, onéreux pour d'autres, convoité par beaucoup, l'eau prend, en ce troisième millénaire, un caractère stratégique potentiellement déstabilisateur. C'est là une évidence et elle est plus frappante aujourd'hui, dans plusieurs endroits du monde, plus particulièrement dans la région du Proche-Orient.
A la lumière de toutes ces données, les participants à la Semaine mondiale de l'eau à Stockholm sont donc en position de réaffirmer avec force arguments leur partage des grands principes sur la nécessité de faire un meilleur usage de cette richesse commune. De réaffirmer et de soutenir également la mise en place de stratégies d'inflexion rapide des modes d'exploitation, de consommation et d'utilisation de l'eau pour éviter que cette ressource, qui n'existe qu'en quantités limitées, devienne un frein essentiel pour le développement aussi bien humain qu'économique. Des impératifs qui obligent à ne plus se satisfaire de discours généraux et généreux, mais imposent à ce que l'action soit inscrite dans une dynamique de partenariat mondial, en faire un réel code de conduite qui s'impose à tout un chacun pour préserver ce bien si spécifique et promouvoir une utilisation rationnelle de la ressource.
Des interrogations que la COP22 que notre pays va abriter promet d'y apporter les réponses appropriées, et ce, compte tenu de la résilience de son modèle d'abord et, ensuite, de ses choix stratégiques à fédérer autour des nobles causes dans l'intérêt de l'humanité.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.