En marge de la COP22, qui se tient à Marrakech, plusieurs chefs d'agences spatiales ont tenu une réunion le 11 novembre dernier au Pavillon Maroc, situé dans la Zone Bleue des Nations Unies, à Bab Ighli, où ils ont réitéré leur engagement en faveur des efforts internationaux pour mettre en œuvre l'Accord de Paris. Présidant la cérémonie d'ouverture des travaux de cette rencontre, le président de la COP22 M. Salaheddine Mezouar a souligné dans son allocution d'ouverture l'importance de cette réunion, affirmant que l'échange de données entre les agences spatiales était un élément clé de compréhension et de lutte contre le changement climatique. Il a notamment insisté sur la nécessité du partage des données et des financements appropriés en faveur des États en voie de développement pour soutenir leurs efforts d'adaptation en ajoutant que les agences satellitaires pouvaient aider les petits États insulaires à développer des systèmes de prévention aux risques environnementaux. De son côté, Mme Ségolène Royale a affirmé que cette réunion était l'une des plus importantes de la COP22 car elle vise à faciliter la collecte des données internationales et indépendantes et la mise en œuvre d'un système d'échange, afin de soutenir les efforts d'adaptation. A cette occasion, le ministre délégué à la défense nationale, M. Abdellatif Loudiyi, a considéré que cette réunion était une « opportunité d'améliorer les mécanismes de coopération entre les centres de recherche spatiaux » par la même occasion A. Loudiyi a tenu de préciser que la technologie spatiale devrait être orientée vers l'aide aux prises de décision, en à propos des satellites d'observation, insistant sur le fait que la veille satellitaire de la planète mettait la technologie au service de la résilience climatique. A cet égard, M. Loudiyi a appelé à améliorer l'accès des pays africains aux services satellitaires pour les aider à développer des plans de résilience climatique. Dans le même cadre d'optique, le chef du Centre national d'études spatiales a indiqué que la surveillance par satellite aiderait à s'assurer que les engagements prévus par l'Accord de Paris soient maintenus, grâce au partage des zones de gaz à effet de serre. Ces allocutions d'ouverture ont été suivies par deux discussions mettant en exergue les projets de coopérations entre agences spatiales et les contributions de la technologie spatiale, en particulier la surveillance du changement climatique depuis l'espace, l'amélioration des modèles climatiques et le développement de technologies respectueuses de l'environnement. Organisé par le Centre royal de télédétection spatiale du Maroc, le Centre royal pour les études et la recherche spatiale et le Centre national d'études spatiales, cet événement a rassemblé les chefs des agences spatiales marocaine, allemande, italienne, émiratie, mexicaine et norvégienne, ainsi que le président du Comité sur les satellites d'observation de la Terre et le directeur du Bureau des affaires spatiales des Nations unies. Les chefs de ces agences spatiales adopteront une déclaration visant à renforcer la coopération entre ces agences respectives.