Maladies chroniques : la tutelle dément la pénurie de 600 médicaments    La Bourse de Casablanca termine en légère hausse    CHAN 2024 / Sénégal–Congo : Un nul logique    Alerte météo: Chergui et jusqu'à 47°C entre mercredi et samedi    Affaire Ibtissam Lachgar: Le tribunal de Rabat décide de la poursuivre en détention    Droits de douane: Trump prolonge de 90 jours la trêve commerciale avec la Chine    Indonésie : un séisme de magnitude 6,3 frappe la Papouasie    Maroc : Une vague judiciaire sans précédent ébranle les réseaux de corruption    L'AS Roma ravive son intérêt pour Abde Ezzalzouli et se penche sérieusement sur le dossier    Wydad : aucune entente trouvée avec Yahia Attiyat Allah pour un retour    PSG : Donnarumma exclu de l'équipe pour la Supercoupe, son départ se précise    Emplois fictifs et favoritisme : Les magistrats financiers traquent les fonctionnaires fantômes    Le fonds souverain norvégien se désengage de plusieurs entreprises israéliennes en raison du conflit à Gaza    Santé : Le long chemin vers l'équité territoriale    Compensation: les émissions de dépenses baissent de 19,2% à fin juillet    Béni Mellal ouvre ses portes aux investisseurs de la diaspora    L'armée algérienne tue quatre chercheurs d'or mauritaniens    Automobile: le Maroc met le turbo...    «Le Maroc a répondu promptement à notre demande en fournissant deux avions Canadair pour lutter contre les feux ruraux», se réjouissent les autorités portugaises    Hamid Grine et Djamel Kaouane : Deux ex-ministres de la Communication dans le collimateur de la justice    Irak : « panne totale » d'électricité liée à la hausse des températures et de la consommation    Foresight Africa: 2025–2030, la décennie décisive pour le continent    Partenariat digital renforcé entre l'ADD et le Dubaï World Trade Center    Valise diplomatique : L'Algérie fragilise un principe intangible des relations internationales    Sahara marocain : Scénarii pour le dénouement du conflit [INTEGRAL]    CHAN 2024 / Officiel: le Kenya sanctionné après les débordements du Kenya-Maroc    Ballon d'or 2025 : Achraf Hakimi et Yassine Bounou en tête du vote du public    El Jadida : Le 16e Salon du cheval accueille le Title Show des chevaux pur-sang arabes    Décès : L'ancien international Mustapha Tahiri n'est plus    Rencontre Trump-Poutine en Alaska : vers un cessez-le-feu rapide en Ukraine ?    La marine indienne conclut la visite de l'INS Tamal à Casablanca par un exercice conjoint    Les incendies font rage dans la péninsule ibérique, un mort près de Madrid    Saison estivale : Des enfants marocains et palestiniens en camp d'été solidaire et divertissant    Portugal: Marruecos moviliza sus aviones Canadair contra los incendios forestales    Un cable submarino de fibra óptica conectará las Islas Canarias con Marruecos para el año 2028.    RN 27 : la route entre Sidi Kacem et Bab Tissra temporairement coupée    Belgica Biladi exhibition celebrates 60 years of Moroccan Belgian heritage    Le Maroc accueillera le tournage du nouveau film bollywoodien «Captain India»    Le Maroc invité d'honneur du 21e Salon international du livre de Panama    Belgica Biladi : Après Bruxelles, l'exposition itinérante fait escale au Maroc    Journées portes ouvertes SNRT : Chaîne Inter partage son expérience avec les jeunes MRE    Maroc émergent : les défis de l'exercice 2026    Le Festival Voix de Femmes revient à Tétouan pour sa 13e édition    L'été dans le Nord. Maroc Telecom électrise les plages    Le Maroc honore de sa présence le salon international du livre de Panama du 11 au 17 août    Nouveau corridor d'Amgala : un pas de géant dans le transport régional    Ceuta : Des Palestiniens traversent à la nage pour demander l'asile    Cinéma: Une partie du film bollywoodien « Captain India » tournée au Maroc en 2026    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le 7ème art marocain : Entre le marteau d'ouverture et l'enclume d'investissement
Publié dans L'opinion le 13 - 12 - 2016

Le débat sur l'avenir du cinéma se relance à chaque fois que le Maroc accueille un événement du 7ème art à l'instar du Festival international du film de Marrakech (2-10 décembre), un carrefour de rencontres et d'échange entre critiques et professionnels aux avis divergents entre partisans d'une vision ouverte et audacieuse et ceux qui dénoncent l'absence d'une culture d'investissement dans ce domaine.
Nul ne peut nier que le cinéma national a su accompagner les mutations qu'a connues la société marocaine durant les dernières années à la faveur d'infrastructures permettant la création de sociétés de production et la formations de techniciens et de professionnels de haut niveau. Une évolution qu'illustre la nouvelle vague du 7ème art marocain portée par des réalisateurs parfois très audacieux, parfois moins.
Pour la comédienne Fatima Harrandi "Raouia", membre du jury de la 16ème édition du Festival de Marrakech, le cinéma marocain a connu une évolution qualitative qui lui a permis de rayonner au-delà des frontières et de s'arroger une place sur la scène cinématographique mondiale.
Le réalisateur Kamal Kamal estime, de son côté, que l'évolution ne concerne en fait que la forme, à savoir l'image, le son et les couleurs, grâce à la formation de jeunes professionnels et techniciens du cinéma, notant en revanche qu'un film ne se limite pas à l'image ou au cadre, mais, loin de là, il donne vie à un monde chargé d'émotions forçant l'interaction avec le spectateur.
Le cinéaste marocain attribue la qualité modeste de films marocains à la sous-estimation, par certains cinéastes, de la difficulté de réaliser des œuvres cinématographiques, outre la "mauvaise gestion" des subventions. D'où l'importance, à ses yeux, d'un système d'audit de la production cinématographique et du contrôle des dépenses, la réforme du régime de subvention et la mise à niveau du volet créatif et intellectuel de l'œuvre cinématographique.
Évoquant l'absence de la logique d'investissement dans les domaines de la culture et l'art au Maroc, Kamal explique le manque d'investissement par l'absence du concept de consommation cultuelle.
Commentant l'absence de films marocains en compétition officielle au festival de Marrakech, le réalisateur de "Sotto Voce" estime que "personne ne cherche à exclure un film", précisant que la valeur artistique de douze long-métrages a été jugée par la commission de sélection en-deçà du niveau de la compétition, "une décision qui doit être respectée".
De l'avis de l'acteur Aziz Koubibi, les productions nationales ne doivent pas focaliser trop sur les seuls aspects architecturaux (riads, mosaïque) quand il s'agit de faire des films sur l'histoire du Maroc pour refléter la réalité de l'époque et accompagner les mutations qui s'opèrent désormais à l'échelle de la société marocaine.
Il se dit convaincu qu'un manque de moyens ne saurait justifier un faible niveau des films marocains, insistant sur l'importance d'inciter les réalisateurs et les producteurs à faire preuve d'une gestion rationalisée de la subvention à la production et de chercher d'autres sources de financement et partenaires.
De son côté, le réalisateur Noureddine Lakhmari met l'accent sur la nécessité d'associer le secteur privé à la production cinématographique et de mettre en place une stratégie de commercialisation des films, outre l'ouverture de salles de projection pour promouvoir le marché local du cinéma.
Le cinéaste appelle, en outre, à accorder davantage d'importance aux domaines de la culture et des arts, une bouffée d'oxygène pour les Marocains et un moyen pour lutter contre la pensée rétrograde dangereuse et la haine.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.