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Le secteur automobile au Maroc
Vers le leadership africain Plus de 100.000 emplois créés à ce jour, 650.000 véhicules à produire d'ici 2020
Publié dans L'opinion le 13 - 11 - 2017

Le secteur automobile est en pleine expansion au Maroc. A en croire la CFCIM (Chambre Française de Commerce et d'Industrie du Maroc), le Royaume a produit 345.000 unités en 2016 et dispose actuellement d'une capacité de production de 420.000 véhicules par an. « Grâce au Plan d'Accélération Industrielle et à un écosystème automobile de plus en plus riche, le Royaume ambitionne de produire 1 million de véhicules, ce qui porterait le montant de ses exportations automobiles à 10 milliards d'euros à l'horizon 2020 », souligne la CFCIM dans son bulletin « Conjoncture », fraîchement publié.
En quelques années, le Maroc est passé d'un statut de petit assembleur de véhicules et de concepteur de composants automobiles, à celui de second constructeur automobile du continent derrière l'Afrique du Sud. Ainsi, poursuit la même source, le Royaume a vu sa production automobile se développer de manière exponentielle depuis 5 ans : elle est passée de 108 743 unités en 2012 à 345 000 véhicules en 2016, des chiffres regroupant les sites de Renault Tanger et de la SOMACA à Casablanca.
Un tel succès est dû, d'après la CFCIM, à plusieurs facteurs. Il s'agit d'abord de la position géographique favorable du Maroc, de sa stabilité politique et économique, du savoir-faire acquis, de la qualité des infrastructures logistiques (Port Tanger Med, autoroutes, etc.), ou encore de sa main d'œuvre qualifiée et bon marché (coûts jusqu'à 50 % inférieurs à ceux du marché européen).
Sans oublier également les avantages et incitations offerts aux investisseurs : l'exonération totale de l'Impôt sur les Sociétés (IS) durant 5 ans et l'exonération de TVA sur les importations de biens d'équipements.
L'accès au foncier a également été facilité par la création de zones franches industrielles dédiées : Tanger Free Zone (500 hectares), Tanger Auto-motive City (300 hectares situés à proximité du site de Renault-Melloussa) et Atlantic Free Zone lancée à Kenitra pour accueillir les équipementiers du constructeur PSA.
Les facteurs de réussite cette politique s'expliquent aussi par la mise en place d'aides publiques sous diverses formes, notamment des subventions dépassant 30 % du montant de l'investissement, une prime à l'intégration locale, le développement du foncier locatif ou encore des aides à la formation pouvant atteindre jusqu'à 65 000 dirhams/personne.
La bonne performance du secteur automobile au Maroc est due également au Programme d'Appui à l'Accélération de l'Industrialisation au Maroc 2014-2020 dans lequel trois acteurs sont concernés : l'État, les constructeurs et les fournisseurs. Ces deux derniers étant représentés par l'Association Marocaine des Industriels et Constructeurs Automobiles (AMICA). Ces acteurs travaillent en synergie dans une logique d'écosystème s'inscrivant dans le cadre du Plan d'Accélération Industrielle (PAI), indique la CFCIM.
France, Turquie et Espagne : principaux importateurs des véhicules fabriqués par les usines de Renault au Maroc
Autre élément soulevé par la CFCIM : On compte actuellement quelque 170 équipementiers installés principalement autour de Renault Tanger, mais également à Casablanca et Kénitra.
Parmi ces acteurs figurent des filiales de multinationales françaises (Plastic Omnium, Valeo, Saint-Gobain, Faurecia, etc.), japonaises (Denso, Sumitomo, Yazaki, etc.), américaines (Lear, Visteon, Delphi,...), allemandes (Leoni), canadiennes (Linamar), italiennes (Magneti Marelli), coréennes ou encore espagnoles.
Outre les sous-traitants étrangers, poursuit la même source, des entreprises marocaines sont également actives dans le secteur. « On peut citer Socafix et Tuyauto, Afrique Câble du Groupe Ynna (batteries montées sur les Logans) et le fabricant de literie Dolidol du Groupe Palmeraie, fournisseurs sélectionnés par Renault. De même, Maghreb Steel a vu certains de ses aciers plats certifiés par le constructeur », indique-t-on.
Ce qui réjouie également est que le secteur automobile a créé plus de 100 000 emplois à ce jour, devenant progressivement le fer de lance des exportations du Royaume. En 2016, le secteur a réalisé une production de 345 000 véhicules pour un chiffre d'affaires de 68 milliards de dirhams (environ 6 milliards d'euros), soit environ 6,2 % du PIB. Environ 10 milliards de dirhams de ce chiffre d'affaires ont été réalisés au niveau local. En volume, 303 892 véhicules ont été exportés, soit plus de 88 % de la production.
La France, la Turquie et l'Espagne sont les principaux importateurs de véhicules fabriqués par les usines marocaines de Renault, affirme la CFCIM. D'ailleurs, l'automobile est devenue, depuis 2004, le premier secteur exportateur du Maroc devant les phosphates et dérivés.
650 000 véhicules à produire d'ici à 2020
Côté perspectives, la CFCIM souligne qu'à l'horizon 2020, le Maroc aura une capacité de production automobile de 650 000 véhicules. Toutefois, les ambitions du Maroc sont beaucoup plus importantes. « Nous sommes fiers de cette belle réussite, mais nous ne nous arrêterons pas là. Nous tablons, d'ici 2020, sur une capacité de production d'un million d'unités, contre 650 000 actuellement, la réalisation d'un taux d'intégration local des véhicules sortant du Maroc de 80 % et un chiffre d'affaires annuel de 10 milliards d'euros avec, à la clé, la création de 160 000 emplois », a indiqué Moulay Hafid Elalamy, Ministre de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Économie Numérique lors de la cérémonie d'ouverture de la 4 e édition du Salon de la Sous-traitance Automobile.
En vue d'atteindre ces objectifs, le Maroc pourrait accueillir d'autres constructeurs, équipementiers et fournisseurs dans les années à venir. Les constructeurs asiatiques (Toyota, Hyundai, etc.), américains (Ford), européens (Volkswagen) et d'autres équipementiers et fournisseurs s'intéressent à cette base industrielle installée à la périphérie de l'Europe. Ce qui pourrait permettre au Maroc de détrôner l'Afrique du Sud au rang de premier constructeur du continent, estime la CFCIM.


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