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Mea culpa
Publié dans Maghreb Observateur le 20 - 04 - 2011

En Aout 2005 j'avais publié sur les colonnes du Journal Hebdomadaire une lettre ouverte au Roi. Il y a quelques semaines, j'ai posté cette lettre sur ma page Facebook. Je voulais avoir le sentiment en 2011 de mes « amis facebookers » sur une missive vieille de 6 années mais qui traitait de thèmes aujourd'hui au centre du débat (vous pouvez la lire ici). Parmi ces thèmes, Le roi et les affaires, l'affaire du Sahara et la liberté d'expression. Les réactions furent pour l'essentiel positives. Parmi les appréciations positives, le fait qu'elle soit encore d'actualité. Je ne suis pas d'accord.
Cette lettre n'est certainement pas d'actualité. Et pour tout dire, elle ne l'était déjà pas en 2005. En fait, elle ne l'a jamais été. Bien sûr, qu'il faut plus que jamais dénoncer la prédation économique de la monarchie et de son entourage. Bien sûr que la démocratisation des institutions est plus que jamais un impératif pour le bien être de nos concitoyens. Bien sûr que cette démocratisation et le respect des droits de l'homme restent essentiels dans la lutte pour obtenir la reconnaissance de la marocanité du Sahara. Autant d'arguments défendus dans cette lettre. Sauf que cette approche est défectueuse à un niveau fondamental. Elle demande à Mohammed VI d'être un homme hors du commun. Quelque soit l'homme à qui elle s'adresse, cette demande est toujours déraisonnable.
Au lendemain de l'intronisation de Mohammed VI, un sage homme m'a dit : « Il faut sauver ce jeune homme ». Devant mon incrédulité, il ajouta. « Ses courtisans lui répéteront matin, midi et soir, qu'il a toutes les qualités du monde, qu'il est le meilleur, que le peuple l'aime. Ils prendront congé de lui sans lui tourner le dos en marchant à reculons, s'adresseront à lui l'échine courbée, lui dévoreront la main de baisers. Tu soumets n'importe quel être humain normal à ce régime, au bout de six mois, il croira qu'il est dieu sur terre.» Prémonitoire?
Il est peu probable que le Binôme Majidi/Bouhemou aient convaincu le Roi de faire une razzia sur le monde des affaires en lui expliquant que c'était bien de s'en mettre plein les poches. Ils ne lui ont pas dit, que puisqu'il contrôlait les instances de régulations de l'économie, il fallait y nommer des affidés qui allaient couvrir leurs délits d'initiés et autres abus de pouvoirs. Ils l'ont probablement convaincus qu'il était le mieux placé pour développer l'économie du pays. Que lui saurait faire les bons choix pour le bien commun contrairement à ces « gnomes d'Anfa ». Et puis si cela faisait de lui un homme incroyablement riche, pourquoi pas, puisque c'est pour la bonne cause.
El Himma ne l'a pas convaincu de la création du PAM en lui assurant qu'il fallait réduire le pluralisme politique. Il lui a plus probablement dit que les marocains ne croyaient plus en ces partis vérolés, et n'avaient plus confiance qu'en lui pour gérer les affaires publiques. Et puis, si même le premier ministre Abbas El Fassi issu de la majorité parlementaire « démocratiquement » élue affirmait qu'il appliquait le programme du roi, pourquoi se satisfaire d'une copie alors qu'on a l'original.
Si la lettre ouverte reflétait la ligne éditoriale du Journal qui s'opposait justement aux dérives décrites plus haut, il reste qu'elle fait, elle aussi, appel à la « grandeur » du roi. Même si en l'occurrence, cette « grandeur » n'est que potentielle et surtout conditionnée à un comportement vertueux. Comme pour beaucoup de démocrates, cette approche était justifiée par le souhait d'une transition démocratique apaisée. L'idée que si la monarchie s'engageait volontairement dans la voie de la démocratie, elle épargnerait au pays les tumultes de la confrontation. Et qu'a-t-on eu ? Une clique de potes incultes qui ont pris cette volonté d'apaisement pour de la servitude.
C'est pour cela que les promoteurs du mouvement du 20 février et les forces politiques qui les soutiennent sont dans le vrai. Qu'il faut être nombreux ce dimanche 24 Avril à descendre dans la rue pour revendiquer la restauration de notre dignité de citoyens. On ne demande pas la démocratie, on l'exige.


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