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Le projet marocain de régionalisation avancée, une "pièce maîtresse" pour la démocratie territoriale (Expert)
Publié dans MAP le 12 - 01 - 2010

Le projet marocain de régionalisation avancée a l'ambition d'ajouter "une pièce maîtresse à l'édifice démocratique marocain, en vue de la consolidation de la démocratie territoriale", a affirmé, lundi soir à Paris, le Pr. Abdelhamid El Ouali, membre de la Commission Consultative de la Régionalisation (CCR).
S'exprimant lors d'une conférence de presse, cet expert international en matière de régionalisation a souligné qu'un "pas historique" vient d'être franchi en vue du renforcement du processus démocratique au Maroc, à la suite de la nomination par SM le Roi Mohammed VI de la CCR, dont la mission est de proposer un modèle marocain pour l'établissement d'un système de régionalisation au Maroc.
+Une régionalisation fondée sur la démocratie et la solidarité +
Pour le Pr. El Ouali, le type de régionalisation préconisé par le Souverain constitue "une rupture avec le passé, car il est fondé sur la démocratie territoriale". Il s'agit aussi d'une régionalisation "avancée", fondée sur la "solidarité" entre toutes les régions du Maroc, a-t-il expliqué.
De même, la région est fondamentalement conçue comme "un gage de l'unité nationale" et un moyen de préserver cet "acquis historique extraordinaire que peu de pays du Sud peuvent se targuer de posséder", a-t-il dit, évoquant une "congruence entre l'Etat et la Nation forgée grâce à la Monarchie marocaine par une histoire plus que millénaire".
"Fort de cette congruence entre l'Etat et la Nation, le Maroc peut aujourd'hui se lancer sereinement et résolument dans la voie de l'approfondissement de la gestion démocratique des affaires locales", a-t-il souligné.
Selon lui, un "progrès notable" a été accompli depuis 1976 sur la voie de la démocratisation de la gestion des affaires locales avec la réforme du système des communes, mais cela ne suffit plus en raison de "la base territoriale limitée des communes". Il a fallu donc "passer à l'échelon supérieur, celui de la région".
Il fallait aussi commencer par mettre à niveau et développer les infrastructures de certaines régions comme celles du Sahara, de l'Oriental ou du Nord, a-t-il rappelé, faisant remarquer que cela n'a pas empêché de mettre en place à partir de 1997 une ébauche de régionalisation, mais dont la portée sera limitée car "les institutions régionales n'étaient pas l'émanation du suffrage universel direct, ne disposaient pas de larges compétences, ni d'exécutifs qui leur étaient propres".
"C'est ce système, a noté le chercheur, que SM le Roi entend aujourd'hui réformer en profondeur" afin de le mettre en phase avec les profonds changements démocratiques qu'a connus l'Etat marocain dans les dix dernières années.
+La mondialisation et la démocratie, deux dynamiques qui font bouger le monde+
Les régions sont devenues aujourd'hui un vecteur de développement extrêmement important, a souligné M. El Ouali, rappelant le "rôle majeur" joué par l'Union européenne dans le développent des régions de certains pays membres, comme l'Espagne, qui sont aujourd'hui parmi "les plus performantes en Europe et les plus intégrées à la mondialisation".
"L'exemple de la Catalogne est là pour en attester d'une façon on ne peut plus éloquente" a-t-il dit.
Pour M. El Ouali, "aujourd'hui, deux dynamiques font bouger le monde : la mondialisation et la démocratie". Ce sont ces deux dynamiques que veut faire siennes le Maroc d'aujourd'hui au niveau de ses régions.
Si la mondialisation oblige aujourd'hui les Etats à "partager certaines de leurs compétences avec des entités aussi bien supra-nationales qu'infra-nationales, malheureusement au Maghreb, nous n'avons pas pu effectuer ce partage à l'échelle de la région maghrébine", a déploré l'expert.
Il a, à cet égard, pointé du doigt le "blocage des institutions de l'UMA par l'Algérie" sous prétexte de "la nécessité de résoudre d'abord la question du Sahara, mais d'une manière qui répond à ses velléités hégémoniques par la création d'un Etat artificiel" dans cette zone.
+La régionalisation: un impact prévisible sur le Maghreb+
Mais, face à ce blocage perpétué par Alger, le Maroc, tout en prenant des initiatives généreuses pour une solution au conflit du Sahara, ne veut pas être détourné de son objectif "de développer ses régions à l'intérieur de son propre espace national", a ajouté le Pr. El Ouali.
Pour le chercheur, si le Maroc, fort de la congruence pluriséculaire entre son Etat et sa Nation, est déterminé à aller de l'avant dans son processus de régionalisation avancée, il "faut évidement s'attendre à ce que la démocratisation de la vie locale ait un impact important sur les pays voisins, en particulier l'Algérie".
"Le peuple algérien ne pourra plus se contenter de rester dans la position d'un spectateur admiratif de ce qui est en train de se passer au Maroc", a-t-il observé, notant que "des voix ont déjà commencé à s'élever en Algérie pour réclamer une démocratisation du système politique à l'échelle tant nationale que locale".
"Qu'on le veuille ou non, il y a une loi de la territorialité régionale qui fait que les phénomènes novateurs dans un pays ne peuvent voir leur impact limité à l'espace national", a expliqué M. El Ouali.
Organisée par l'Association des Femmes arabes de la presse et de la Communication, en collaboration avec l'Observatoire d'Etudes Géopolitiques (OEG), tous deux basés en France, cette conférence a donné lieu à un débat riche et franc entre l'intervenant et un parterre de journalistes français et étrangers.
La rencontre, tenue au Centre d'Accueil de la Presse étrangère (CAPE) à Paris, a été également marquée par des interventions d'universitaires et d'intellectuels français, dont M. Charles Saint-Prot, Directeur de l'OEG, et l'économiste Henri-Louis Védie, qui ont témoigné de l'effort de développement gigantesque déployé par le Maroc dans ses provinces sahariennes.


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