Développement des PME : le Sénégal vient s'inspirer du modèle de la région Fès-Meknès    Maroc Telecom réussit sa première émission obligataire de 3 milliards de dirhams    Said Amaghdir : "L'idée, c'est qu'un investisseur sénégalais puisse placer ses fonds au Maroc"    Mondial des Clubs : Achraf Hakimi prévient Lionel Messi    Ismaël Guerti signe son premier contrat pro avec le FC Metz    L'Olympique Lyonnais officiellement relégué en Ligue 2    Présentation de « Nous étions une île », le nouveau roman de Noor Ikken    Le SG de l'ASEAN exprime son soutien indéfectible à l'intégrité territoriale du Maroc    Conseil de BAM: La croissance 2025 nettement révisée à la hausse    Maroc–Turquie : Un nouvel élan pour un partenariat économique équilibré    CA DE L'ONMT : Le Maroc consolide sa dynamique touristique    Maroc Telecom réussit sa première émission obligataire de 3 milliards de dirhams    Attaque iranienne sur le Qatar: « aucune victime américaine n'a été signalée », selon le Pentagone    Le SG de l'ONU salue l'annonce d'un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran    Ali Youssouf : "La levée des barrières douanières, une nécessité pour promouvoir l'intégration de l'Afrique"    Algérie : Dix ans de prison requis en appel contre Boualem Sansal    Conflit au Moyen-Orient : les marchés mondiaux gardent leur calme    M. Bourita reçoit l'envoyé spécial du Président du Malawi, porteur d'un message à S.M. le Roi    Agences urbaines, ONHYM et GST au menu du prochain Conseil de Gouvernement    Maroc-France : La DGSN/DGST et la Police nationale française signent un Plan d'action conjoint    CDM Clubs 25 : Messi défie le PSG, dimanche prochain, en huitième !    CAN (f) Maroc 24: La liste des 25 Lionnes retenues dévoilées    Diplomatie : Rabat et Paris misent sur les femmes pour rapprocher les deux rives    NARSA : nouvelles plaques pour les voitures marocaines roulant à l'étranger    « L'Algérie pourrait sombrer dans une crise plus grave que prévu » (ancien MAE du Pérou)    Mawazine 2025: Ragheb Alama ce soir sur la scène Nahda    Majid Bekkas : « La fusion est une rencontre essentielle pour faire évoluer le Gnaoua »    Interview avec Fehd Benchemsi : « La culture Gnaoua est une création née de la résilience et d'un dialogue ancestral »    Mawazine 2025 : Kid Cudi met le flow à feu et à scène    Affaire Rita : Une pétition pour réclamer justice    Cédéao. Le président de la Sierra Leone prend les commandes    FICAK 2025. Le Sénégal et la Mauritanie à l'honneur    Le Maroc structure son offre nationale en hydrogène vert autour de sept projets industriels dans les provinces du Sud    Le Maroc crée huit nouveaux parcs naturels sur plus de 500 000 hectares    Oncorad Group ouvre de nouveaux départements au Centre d'Oncologie Majorelle    Reconnaissance internationale renouvelée de l'excellence sécuritaire marocaine : Abdellatif Hammouchi décoré lors d'un moment diplomatique fort    Des avions de chasse marocains et français mènent des manœuvres aériennes tactiques avancées    À Casablanca, l'arrondissement d'Aïn Sebaâ demeure enlisé dans une crise de gouvernance aggravée par des projets contestés    Un café aux herbes médicinales intrigue les visiteurs de l'Exposition Chine – Asie du Sud à Kunming    La Vanguardia : des mises en garde sur la transformation des camps de Tindouf en foyers de recrutement de chefs jihadistes au Sahel    Voies express : le ministère de l'équipement supervise la construction de 300 km et prévoit 900 km supplémentaires    Au Festival Mawazine... Quand Nancy Ajram méprise le maillot de la sélection marocaine !    Cannabis: L'ANRAC et l'UM6P signent une convention pour le développement de la recherche    Jérusalem et la cause palestinienne : la Déclaration d'Istanbul salue les efforts du Comité Al-Qods présidé par le Roi Mohammed VI    Hakimi brille au Mondial des Clubs et affiche ses ambitions : « Le PSG vise très haut »    CAN féminine Maroc: Jorge Vilda dévoile la liste des joueuses convoquées    Révélations 2025 – 36e édition MADE IN MOROCCO : L'EXCELLENCE DE LA CREATION MAROCAINE À L'HONNEUR    Les prévisions du mardi 24 juin    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



"Eskom" demande une hausse des tarifs, le débat prend une tournure "électrique"
Publié dans MAP le 22 - 01 - 2010

La compagnie de production et de distribution d'électricité "Eskom" a, à peine, entamé ses plaidoiries pour l'obtention d'une hausse des tarifs, que la polémique s'est aussitôt saisie du landerneau politique sud-africain sur l'implication du Congrès national africain (parti ultra majoritaire au pouvoir depuis 1994) dans un précédent contrat énergétique.
Par Houcine Maimouni
La société "Eskom" clôturera, vendredi aux environs de Johannesburg, ses séances de plaidoiries pour obtenir une hausse de 35 PC des tarifs d'électricité sur trois années consécutives auprès de l'Agence nationale de réglementation de l'énergie (Nersa), en vue de s'assurer une partie des fonds nécessaires à un programme d'expansion qui pèse 385 milliards de rand (plus de 52 milliards Usd).
Alors que les plaidoiries de la compagnie publique, qui se trouve dans une situation de monopole de fait, prennent fin aujourd'hui, la Nersa devrait soigneusement bâtir son argumentaire au vu de la levée de boucliers qui a accompagné ces discussions, déjà entamées (du 11 au 21 janvier), non sans escarmouches, au niveau des neuf provinces que compte le pays.
Après avoir revu à la baisse une demande antérieure d'augmentation des tarifs de 45 PC du 1er avril 2010 au 31 mars 2013, Eskom revient, donc, à la charge avec une hausse demandée de 35 PC qui, si elle est accordée, sera la deuxième plus grande augmentation qu'Eskom aura empochée en plus de 40 ans.
Pourtant, la compagnie publique a déjà bénéficié d'une assistance substantielle du gouvernement et d'importants prêts étrangers et ne désespère pas d'en avoir davantage à la faveur d'un éventuel accord de prêt d'un montant de 3,7 milliards Usd, sur lequel la Banque mondiale devrait se prononcer en mars prochain.
S'il est vrai que cette hausse des tarifs pourrait être rudement ressentie dans le contexte sud-africain, où le taux de chômage atteint 24,5 PC et où plus de 40 PC de la population vit sous le seuil de la pauvreté, rien n'explique, à priori, la polarisation tranchée des positions des acteurs politiques sur cette affaire.
Après tout, "Eskom" n'a pas cessé de demander davantage de fonds depuis qu'elle a frôlé la faillite, début 2008, en plongeant des villes entières, des heures durant, dans l'obscurité pour ménager son système et ses infrastructures
vieillissantes.
Contre la hausse, business et opposition font front commun
Et voilà que le directeur exécutif du patronat sud-africain (Busa) Jerry Vilakazi monte au créneau. "Si la hausse de 35 PC est acceptée par la Nersa, nous devons dire adieu à un rétablissement immédiat de l'économie sud-africaine", souligne-t-il jeudi à Johannesburg, une économie qui vient , à peine, de sortir, au troisième trimestre 2009, de sa pire récession en 17 ans, à la faveur d'une croissance de 0,9 PC.
Il a estimé, lors des plaidoiries d'Eskom, qu'au moment où cette hausse apporterait à l'entreprise publique 18,2 milliards de rand, elle occasionnerait
une perte de 80 milliards à l'économie du pays et se traduirait par la suppression de 200 mille postes d'emploi, notamment dans le secteur minier.
Au lieu de la hausse des tarifs, le patronat sud-africain a préconisé "une politique claire" en matière d'énergies renouvelables et un "consensus national" entre le gouvernement, les acteurs économiques, les syndicats et Eskom sur l'avenir de la politique des dépenses publiques au profit de cette compagnie.
Dans la foulée, les partis politiques de l'opposition n'ont pas tardé à se liguer contre la hausse demandée par Eskom, derrière laquelle ils disent percevoir la main du parti au pouvoir qui pourrait bénéficier d'un montant de près de six milliards de rand à travers son implication dans un projet énergétique avec la compagnie publique.
En effet, l'Anc à travers sa branche financière "Chancellor House" détient 25 PC de la société Hitachi Power Africa, une filière du Japonais Hitachi adjudicataire d'un juteux contrat de 20 milliards de rand, conclu en 2008, portant sur l'équipement en turbines des deux stations thermiques de Medupi et Kusile (est du pays).
Mercredi, le Secrétaire général du parti Gwede Mantashe a affirmé que "Hitachi a remporté le contrat parce qu'elle est une entreprise dotée de compétences et non pas parce qu'elle a une minorité d'actionnaires appelés Anc".
"Il n'y a rien de mal à investir dans des compagnies publique et la Chancellor House n'a rien fait de mal", dans la mesure où le contrat n'était entaché ni d'illégalité ni de corruption, a-t-il dit, au risque de contredire son camarade Mathews Phosa, le Trésorier de l'Anc qui, en février 2008, avait promis de prendre des mesures "immédiates" pour éviter des situations de conflits d'intérêts.
Pour l'Alliance démocratique (DA, principal parti d'opposition), il n'en fallait pas moins pour assumer que "les informations disponibles aujourd'hui dans le domaine publique fournissent des raisons convaincantes que l'Anc va bénéficier des hausses de tarifs d'Eskom".
Mettant en doute la transparence du contrat remporté par Hitachi aux dépens du français Alsthom, le porte-parole de la DA a estimé que "les seules personnes qui semblent en bénéficier sont les gens de l'Anc. La seule façon pour ces personnes de démontrer que ce n'est pas le cas est de se désinvestir de la firme qui gagnerait de ces hausses de tarifs d'électricité".
Même son de cloche du côté du parti des Démocrates indépendants (ID, petit parti d'opposition) pour qui le deal de 5,7 milliards de rand conclu par la "Chancellor House", en 2008, aura aujourd'hui plus que doublé.
A cet effet, le porte-parole du parti Lance Greyling a appelé l'Anc à clarifier ses positions au sujet de contrats passés en son nom et, ce faisant, se prononcer clairement sur la hausse des tarifs d'électricité demandée par Eskom.
En attendant le verdict de la Nersa, en février, le puissant Congrès des syndicats sud-africains (Cosatu, un des piliers de l'Alliance tripartite au pouvoir) a menacé de battre le pavé dans des manifestations contre une éventuelle décision autorisant Eskom à augmenter ses tarifs de 35 PC. L'atmosphère promet d'être pour le moins éléctrique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.