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Mohamed Dkhissi, directeur central de la PJ détricote les allégations du clan Wahiba Kharchich et l'avocat Ziane
Publié dans Maroc Diplomatique le 07 - 12 - 2020

Ce qu'on appelle « l'affaire Wahiba Kharchich », officière de police radiée qui, au lieu d'être un scandale n'est qu'un montage machiavélique monté par elle et « son avocat », Maître Ziane. Si elle défraie la chronique en ce temps creux, elle reste en revanche marquée par la mauvaise foi d'une ancienne cadre de la DGSN et d'un ancien bâtonnier. Assez en effet pour inciter les responsables de cette dernière à remettre les points sur les « i » et apporter les éclairages nécessaires à l'opinion publique. C'est ainsi que Mohamed Dkhissi, directeur central de la police judiciaire, a accordé ce week-end passé une longue interview à la chaîne web de la MAP au cours de laquelle il a répondu point par point aux allégations.
« Il existe au Maroc ceux qui profitent de l'élargissement de la marge de liberté et du climat de démocratie qui règnent dans le Royaume pour servir des intérêts personnels et porter atteinte aux institutions et aux responsables », a affirmé le directeur central de la Police judiciaire, M. Mohamed Dkhissi.
Si le Maroc a connu des transformations majeures dans le domaine des droits et des libertés, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, aucune personne ne peut s'octroyer le droit de profiter de cette situation pour faire des déclarations diffamatoires portant atteinte à la dignité des gens, a précisé M. Dkhissi . Le Maroc est un modèle pionnier sur les plans, régional et international, dans le domaine de la coopération sécuritaire, comme en témoigne sa participation agissante dans les efforts de lutte contre l'extrémisme, le terrorisme, le crime organisé et les crimes transnationaux, a tenu à souligner le responsable sécuritaire.
Il a indiqué, dans ce cadre, que parmi les priorités de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) il y a le renforcement et la promotion de la coopération internationale, arabe et africaine, à travers les officiers de liaison ou les organisations internationales de la police judiciaire, ou via le Conseil des ministres arabes de l'Intérieur et l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime.
Evoquant, par ailleurs, la valorisation des ressources humaines de la DGSN, M. Dkhissi a mis l'accent plus particulièrement sur les compétences féminines, qui contribuent de manière agissante aux efforts déployés par la Direction générale dans différents secteurs et domaines, ce qui leur a permis d'occuper des postes de direction dans plusieurs structures de la DGSN, comme c'est le cas du Laboratoire national de la police scientifique et technique et du service central de lutte contre la cybercriminalité.
1. Dkhissi a également souligné le rôle de la gente féminine dans la gestion de la période du confinement sanitaire, imposé dans le cadre de la lutte contre la propagation du nouveau Coronavirus (Covid-19), précisant que la DGSN s'est mobilisée, de manière efficace et sérieuse, pour sécuriser les villes et tous les services vitaux.
Le Directeur central de la police judiciaire a indiqué, à cet égard, que 880.000 contraventions ont été enregistrées et 160 personnes ont été déférées à la justice pour implication dans la diffusion de fausses informations.
Evoquant la suspension de Wahiba Kharchich, relative à des allégations de harcèlement sexuel, il a déclaté qu'elle a passé toutes les étapes judiciaires. L'officier suspendue a évoqué l'affaire de harcèlement sexuel contre Aziz Boumehdi, chef de la sûreté préfectorale en 2016, quand elle a été écoutée au sujet de sa plainte contre plusieurs agents de police, le chef de l'arrondissement et ses éléments, en plus de membres de la cellule de communication de la ville d'El Jadida, outre une plainte contre un voisin qu'elle accuse de harcèlement sexuel et de tentative de viol, a rappelé M. Dkhissi, dans une interview accordée à M24, la chaîne TV de la MAP.
Il a précisé, dans ce cadre, que Wahiba Kharchich, qui a rejoint les rangs de la sûreté nationale en 2003, a demandé en 2016 une audience auprès du chef de la sûreté préfectorale, Aziz Boumehdi, qui l'a reçue en présence des responsables administratifs et écouté sa plainte. Le responsable sécuritaire a rappelé que l'officier suspendue a fait l'objet, lors de la période de son stage, de plusieurs remarques d'avertissement suite à la violation des règles de discipline et a été avertie au sujet du respect de ses collègues et des cadres pédagogiques et formateurs, avant de recevoir en 2014 un avertissement après avoir agressé une collègue en mission, au sein du quartier de police d'Azemmour.
Après avoir entrepris toutes les procédures juridiques et administratives requises dans cette affaire, le service administratif de la ville d'El Jadida a envoyé ses conclusions à la Direction générale de la sûreté nationale, avant que l'Inspection générale n'entre en ligne en écoutant l'officier suspendue, a dit M. Dkhissi.
L'affaire de harcèlement sexuel, qu'elle prétend faire remonter à 2014, a-t-il ajouté, a été soumise au directeur général de la sûreté nationale et à la direction de la police administrative, car elle ne concerne plus que le volet administratif dont se charge l'Inspection générale, mais elle a également pris l'aspect de délit.
1. Dkhissi a précisé que les instructions écrites qu'il a reçues du directeur de la sûreté nationale indiquent qu'il faut appliquer la loi, ne ménager personne et aller jusqu'au bout. Et sur ce, il a demandé à la Brigade nationale de la police judiciaire d'ouvrir une enquête après avoir informé le Parquet compétent et écouté toutes les parties, conformément à la loi.
Le procureur général du Roi, a-t-il souligné, a ordonné d'écouter l'officier suspendue, avant que le procès-verbal de la police judiciaire ne soit soumis au procureur du Roi, qui a écouté le chef de la sûreté préfectorale, Aziz Boumehdi, car le procureur général est considéré comme officier supérieur de la police judiciaire. Il a ainsi décidé d'enclencher la poursuite et a renvoyé le responsable sécuritaire devant le juge d'instruction qui l'a écouté à son tour et à la fin de l'enquête, a décidé la non-poursuite.
Le Parquet et la défense de l'intéressée ont fait recours contre cette décision du juge d'instruction, laquelle décision de non-poursuite a été confirmée, a rappelé M. Dkhissi, précisant que l'affaire a par la suite été portée en cassation et là encore, la décision du juge d'instruction a été confirmée.
Le contrôleur général et chef de la sûreté préfectorale d'El Jadida, Aziz Boumehdi, qui n'a bénéficié dans cette affaire d'aucun privilège, a fait appel au service de deux avocats sans intervention aucune de la part de l'administration et c'est lui-même qui a payé les deux maîtres, comme confirmé par le chèque des montants des honoraires signés par ses soins, a-t-il poursuivi.
Pour ce qui est des allégations relatives à la non-écoute des témoins, M. Dkhissi a indiqué que les instructions disaient qu'il faut écouter l'officier suspendue seule et toutes les procédures ont été appliquées par le procureur général et le juge d'instruction.
Il a ajouté que le juge d'instruction a écouté le gardien de nuit et a souligné dans son enquête qu'il n'était pas présent sur le lieu où l'intéressée prétend avoir fait l'objet de harcèlement sexuel, alors que le témoin qu'elle dit, qu'il a été menacé, est un repris de justice aux multiples antécédents judiciaires (trafic de drogue, gestion d'une maison close, incitation à la débauche, escroquerie) qui ne s'est pas présenté devant le juge d'instruction.
Concernant sa domestique, qui avait témoigné dans une affaire similaire, elle ne s'est pas présentée devant le juge d'instruction et quant à l'individu ayant publié une vidéo dans laquelle il prétend qu'on lui a proposé des pots-de-vin, personne ne l'en a empêché, a indiqué M. Dkhissi, qui a rappelé qu'il existe au Maroc une ligne directe avec la présidence du ministère public qui permet de communiquer avec elle pour interpeller la personne corrompue en flagrant délit.
Au sujet des allégations selon lesquelles le préfet en question jouit de privilèges, M. Dkhissi a souligné que ces assertions sont fausses, dans la mesure où il n'a bénéficié d'aucun privilège et il a été traité comme tous les citoyens dans le cadre de l'Etat de droit, ajoutant que les propos selon lesquels il serait le gendre du Directeur général de la Sûreté nationale sont également dénués de vérité.
"Une personne lorsqu'elle veut évoquer un sujet, elle se doit d'être objective et de dire toute la vérité et non le quart ou la moitié de la vérité ou la vérité qui lui convient, pour ainsi induire l'opinion publique en erreur", a-t-il dit.
Dans le même contexte, M. Dkhissi a précisé que suite à l'examen de la vidéo dans laquelle l'officier suspendue prétend avoir été menacée de l'enlèvement de sa fille, à proximité de la gare de Casa-Port, alors qu'elle se rendait au tribunal pour une affaire, il en ressort que ces faits sont supposés s'être déroulés à Casablanca et ici, tout citoyen ordinaire ayant perdu son chemin peut se tourner vers les agents de police présents sur les lieux pour demander des orientations et le cas échéant, dénoncer les deux individus qui le menacent, menant ainsi à leur arrestation.
« Ici je parle du citoyen ordinaire et non d'une officier de police qui a une parfaite connaissance des mesures et procédures », a-t-il enchainé, ajoutant que même si ceci s'avère difficile, il y a toujours la possibilité d'appeler le 19 et de se présenter en tant qu'officier de police faisant l'objet de menace, d'autant plus que la police judiciaire est sur place et patrouille dans les avenues, en plus de l'arrondissement de police territorialement compétent, alors qu'elle dit s'être dirigée de Casablanca à El Jadida et avoir été reçue par le Procureur général adjoint, avant d'entrer dans un état hystérique, s'évanouir et se faire transférer à l'hôpital.
Après avoir reçu une correspondance du parquet, a poursuivi M. Dkhissi, elle a été contactée et convoquée par la police judiciaire désignée par le Procureur général du Roi, mais elle a indiqué se trouver dans un état qui ne lui permettait pas d'être présente avant lundi, soit après quatre ou cinq jours. Le lundi, elle a refusé de faire toute déclaration sous prétexte qu'elle prenait des médicaments qui pourraient l'affecter, notant qu'elle ne pouvait faire aucune déclaration jusqu'à sa guérison totale, ce à quoi la police judiciaire ne s'est pas opposée.
Ensuite, a-t-il souligné, « l'intéressée a présenté un certificat médical de 21 jours, un second de 30 jours puis un troisième de 30 jours, soit un total de 81 jours après l'accident et lorsqu'elle s'est présentée et après avoir été écoutée, elle a affirmé que son époux recevait des appels téléphoniques provenant de personnes anonymes qui lui ont envoyé plusieurs photos, comme elle a prétendu que son téléphone était sous surveillance et traçait ses mouvements à Benguerir et à Marrakech.
1. Dkhissi a indiqué que la police judiciaire a appliqué toutes les procédures conformément aux instructions du Parquet compétent, notant à cet égard que l'examen de son numéro de téléphone a permis de révéler, à travers la géolocalisation, qu'il n'a jamais été à Benguerir, mais qu'il se déplaçait entre les villes d'El Jadida et Casablanca, au moment où elle était au Maroc. Par ailleurs, toutes les procédures juridiques et techniques concernant cette plainte ont été parachevées avant d'être soumises au procureur général, a-t-il précisé.
En relation avec sa déclaration devant l'officier de la police judiciaire qui l'a interrogée sur les deux personnes qu'elle prétend l'avoir menacée, M. Dkhissi a indiqué qu'elle n'a rien retenu de leur description, ce qui est anormal venant d'une officier de police, encore moins d'une fonctionnaire chargée d'une cellule des victimes de violence, sachant que ceux qui travaillent dans ces cellules bénéficient d'une capacité d'écoute, d'observation et de précision et ne négligent aucun détail. Il n'est donc pas normal qu'une officier prétende qu'elle a été victime d'une menace de la part de deux personnes devant la gare de train à 12H00 ou 13H00, sans se rappeler ni de leur description, ni de ce qui les distinguait.
Concernant le parcours professionnel de l'intéressée, M. Dkhissi a fait savoir qu'en 2017, elle a bénéficié de 300 jours de congé en présentant des certificats médicaux et qu'elle a fait 4 arrêts de travail au cours de l'année 2019.
En ce qui concerne l'interdiction de quitter le territoire, elle était sur ordre du Procureur général du Roi en attendant la fin de l'enquête préliminaire, vu que l'officier concernée était soupçonnée d'être impliquée dans la participation au faux et à l'usage de faux, a expliqué M. Dkhissi, ajoutant qu'elle a quitté le Maroc de façon clandestine et illégale au moment où une enquête approfondie était menée. S'agissant de la vidéo et les questions qu'elle soulève au sujet de l'inaction du parquet général ou de la non intervention de la sûreté nationale, M. Dkhissi a affirmé que, contrairement à ce qui est véhiculé, le parquet a donné des instructions à la police judiciaire pour mener une enquête fine au sujet de cette vidéo et engager toutes les procédures judiciaires dans ce sens.
1. Dkhissi a, par ailleurs, évoqué une autre affaire liée à l'atteinte aux institutions, diffamation et insulte de fonctionnaires publics lors de l'exécution de leurs missions et outrage à l'égard d'une structure organisée, notant que la DGSN a déposé une plainte au niveau national contre toutes les personnes ayant des liens avec cette question, tandis qu'une plainte contre ces personnes sera déposée à l'étranger.
« Il est inacceptable de donner libre cours à la diffamation et aux insultes, animées par la haine, à l'égard d'institutions constitutionnelles ». Le droit à la critique étant garanti, à condition qu'elle soit objective et que toute la vérité soit dite, a conclu le directeur central de la Police judiciaire.


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