Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné l'attaque au moyen d'un engin explosif perpétrée, mardi dans la région de Kidal, contre un convoi de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), qui a coûté la vie à deux casques bleus et fait deux autres blessés parmi eux. « Le Secrétaire général rappelle que les attaques visant les forces de maintien de la paix des Nations-Unies peuvent constituer des crimes de guerre en vertu du droit international« , a indiqué son porte-parole dans un communiqué. La MINUSMA compte quelque 11.000 militaires, 1.700 policiers et près de 1.200 civils, déployés au Mali. Mardi matin, le Conseil de sécurité avait voté à l'unanimité de ses membres, une résolution qui établit un régime de sanctions spécifique sur le Mali. Le texte, passé après le constat que la mise en oeuvre de l'accord de paix et de réconciliation fait face à de nombreuses entraves, impose des sanctions contre ceux qui font obstruction à l'application de cet accord. La résolution 2374, présentée par la France, fait suite à la saisine du Conseil par les autorités maliennes, qui ont sollicité l'établissement sans délai d'un tel régime. Elle impose une interdiction de voyage et le gel des avoirs des personnes et entités accusées de faire obstruction à l'accord. Celles-ci seront prochainement désignées par un comité mis en place par la même résolution. Les parties ciblées par la résolution sont celles désignées par le comité comme étant « responsables ou complices des activités ou politiques faisant peser une menace sur la paix, la sécurité ou la stabilité au Mali« .
