La diaspora kabyle prépare activement la commémoration des printemps kabyles de 1980 et 1981, ainsi que du taberkant Tafsut (printemps noir) de 2001, ce dimanche 16 avril, en Europe et en Amérique du Nord, et ailleurs. La commémoration de ces dates cruciales dans l'histoire récente de la Kabylie intervient « dans un contexte de répression particulièrement sévère et d'acharnement », a déclaré le Mouvement autonome de Kabylie (MAK) dans un communiqué. En effet, le régime algérien s'est engagé dans une répression sans précédent en Kabylie depuis trois ans. La montée au pouvoir des mouvements indépendantistes kabyles, dont les rangs sont constamment renforcés par une jeunesse plus que jamais déterminée à se libérer du joug colonial algérien, a fait perdre la raison à la junte militaire algéroise. Ces derniers, enragés, ont violemment agressé la Kabylie et ses enfants à travers des arrestations arbitraires et des condamnations injustes, ajoute la même source. A cela s'ajoutent les incendies criminels perpétrés en terres kabyles durant l'été 2021, qui ont causé la mort de centaines de citoyens de la région et des dégâts écologiques incommensurables. Malgré cette répression féroce, la Kabylie se dresse « contre vents et marées », ajoute-t-on. Alors que la diaspora kabyle s'apprête à marcher « pour la Kabylie et pour sa liberté », ce dimanche 16 avril, en Europe (Paris), en Amérique du Nord (Montréal, Washington, New York, Philadelphie, Chicago et San Francisco), « un déchaînement de fierté est très attendue », ce 20 avril, en Kabylie, notamment à Tizi-Wezzu, Tuvirett et Vgayet, ajoute le communiqué.
