Italie : Recherché pour terrorisme, un Marocain arrêté à l'aéroport peu avant son vol    CHAN 2024 / Phase de poules : Le programme de la troisième journée avec deux matchs à Kampala    Mauritania: ¿Ejerció Argelia presiones para bloquear el acceso a un medio de comunicación?    Universidad de Boumerdès: El gobierno argelino evita aparecer junto al Polisario    L'IA Act, le Maroc et le Sud global : réguler ou subir ?    M. Abdellatif Jouahri : un diagnostic lucide et une vision ambitieuse pour l'économie marocaine    Le Maroc importe 15 000 tonnes de silicates et conserve 13 % des parts d'importation régionales dans la zone MENA    L'entreprise chinoise BlueSky High-Tech ouvre une filiale au Maroc pour affermir sa présence dans l'équipement énergétique    Sahara marocain : Trump siffle la fin de la partie    Palestine : Poursuite des tirs israéliens sur les demandeurs d'aide à Gaza    Cisjordanie occupée : Ben Gvir attise la tension avec une marche sur Al-Aqsa    Maroc - Royaume-Uni : Rabat se projette dans l'Atlantique avec le soutien affirmé de Londres    Achraf Hakimi, quand le terrain se heurte à la justice    Foot africain : La Fédération sénégalaise a un nouveau président    CHAN-2024 : La victoire contre l'Angola, résultat de la maturité tactique des joueurs (Tarik Sektioui)    Le Maroc... le plus ancien ami de l'Amérique et un pilier des relations historiques    BAM : Baisse des incidents de paiement sur chèques déclarés en 2024    Sidi Bennour : Le mystère percé d'un braquage en quelques heures à Sidi Smaïl    Le Moussem Moulay Abdallah Amghare se pare de magnifiques sculptures de cheval et de faucon en vue de l'ouverture    Université de Boumerdès : Le gouvernement algérien évite de paraitre aux côtés du Polisario    CHAN-2024 : Le Maroc bat l'Angola (2-0)    Justice and Charity group urges Moroccan scholars to speak out on Gaza    Mauritanie : L'Algérie a-t-elle exercé des pressions pour bloquer l'accès à un média ?    Législatives 2026 : Laftit tient deux réunions avec les dirigeants des partis politiques    Alerte météo : Vague de chaleur et averses orageuses de dimanche à vendredi    Activité portuaire : En hausse, le trafic commercial atteint 130 millions de tonnes traités    AMEA Power rejoint la seconde phase de la station de dessalement d'Agadir pour un montant supérieur à 2,7 milliards de dirhams    L'écart salarial entre femmes et hommes au Maroc recule de 41,8 % à 25,4 % en zone rurale et de 8,3 % à 3,4 % en zone urbaine    Le Japon maintient la participation du Polisario à la Ticad malgré les mises en garde internationales contre les activités terroristes du mouvement séparatiste    Russie : un volcan entre en éruption pour la première fois en plus de 450 ans    Kenya : Un dispositif sécuritaire renforcé pour le CHAN    Températures prévues pour le lundi 4 août 2025    Espagne : un avion biplace abîmé en mer au large de Majorque    Intérêt de Lyon pour Bouchouari    Le gouvernement et les centrales syndicales s'affrontent autour du «triptyque maudit» des retraites    Comment les grandes ONG internationales entretiennent une grande conspiration du silence dans le cas Sansal, doublée d'une complaisance envers le régime algérien    Les fertilisants phosphatés animent les échanges économiques entre le Maroc et le Bangladesh, deux alliés indéfectibles    Maroc-Palestine : Aide humanitaire pour Gaza en denrées alimentaires et médicaments    «La souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est largement reconnue» : quand la propagande de l'officine FiSahara contre le film de Christopher Nolan s'évanouit    Le Raja scelle un partenariat avec Ports4Impact pour lancer la société sportive Raja S.A.    En hommage à l'art et à la fraternité maghrébine : Le Syndicat Professionnels Marocain des Créateurs de la Chanson Marocaine célèbrent la fête du trône en Tunisie    Diaspo #400 : De Paris à Sydney, Jamal Gzem met en image les histoires humaines    Festival des Plages Maroc Télécom : Réussite de l'Edition Spéciale Fête du Trône    MAGAZINE : Ozzy Osbourne, les ténèbres à bras ouverts    Les indicateurs hebdomadaires de BAM en 5 points clés    Casablanca accueille la 1ère édition du festival AYTA D'BLADI    «Vallée des vaches» : Le Maroc documente des gravures bovines inédites à Tiznit    Disparition : Hassan Ouakrim, doyen de la culture marocaine aux Etats-Unis, n'est plus    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Disparité salariale : Le HCP relève une disparité sexiste
Publié dans Maroc Diplomatique le 08 - 03 - 2024

En cette période de célébration de la Journée Internationale de la Femme, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a mis en lumière une problématique persistante au Maroc : l'écart de salaire moyen entre hommes et femmes. À travers une analyse détaillée, le HCP révèle les disparités salariales qui marquent le paysage économique national, soulignant ainsi les défis à relever pour parvenir à une équité professionnelle.
Selon les données recueillies par le HCP en 2019, le salaire mensuel moyen au Maroc s'élevait à 3 800 DH par salarié. Cependant, une différence notable se dessine entre les milieux urbain et rural, avec des salaires moyens de 4 500 DH et 2 200 DH respectivement. Cette disparité est encore plus prononcée lorsqu'on la considère sous le prisme du genre : en moyenne, les hommes perçoivent un salaire mensuel de 3 900 DH, tandis que les femmes reçoivent 3 700 DH.
Dans les zones urbaines, l'écart salarial se creuse davantage. Pour la population salariée urbaine âgée de 18 à 60 ans, le salaire moyen des hommes atteint 4 900 DH, soit une augmentation de 23 % par rapport au salaire moyen des femmes fixé à 3 900 DH. Le salaire médian, quant à lui, affiche un écart de 20 % en faveur des hommes, avec 3 400 DH contre 2 800 DH pour les femmes.
Une tendance en forme de U inversé par groupe d'âge
Le HCP observe que l'écart du salaire moyen entre les genres suit une tendance en forme de U inversé. Les femmes âgées de 18 à 29 ans bénéficient d'un salaire moyen supérieur de 10 % à celui des hommes de la même tranche d'âge. Toutefois, passé cet âge, l'écart se creuse défavorablement pour les femmes, atteignant un pic de 41,4 % chez les salariés de 30 à 44 ans. Bien que cet écart diminue légèrement pour les tranches d'âge supérieures, il demeure en faveur des hommes.
Le niveau d'éducation influence également l'écart salarial. Chez les salariés sans niveau scolaire, l'écart atteint son maximum de 42,4 % en faveur des hommes. Cet écart se réduit à 30 % parmi les salariés ayant une formation scolaire fondamentale et se stabilise à 37 % pour ceux ayant atteint un niveau d'éducation supérieur. Notamment, dans le secteur privé, l'écart salarial hommes-femmes s'élève à 82 %, contre 13 % dans le secteur public.
Dans le secteur public, le salaire moyen est de 8 500 DH pour les hommes et de 8 300 DH pour les femmes, limitant l'écart salarial à 2,4 %. En revanche, dans le secteur privé, cet écart s'accentue considérablement, avec des salaires moyens de 5 400 DH pour les hommes et 3 800 DH pour les femmes, représentant un gap de 43 %. Il est intéressant de noter que cet écart est moins prononcé, voire inversé, pour les jeunes femmes salariées de 18 à 29 ans.
La discrimination sexiste : une composante de l'écart salarial
Le HCP décompose l'écart salarial en deux composantes : l'une liée à la valorisation du capital humain, et l'autre représentant la discrimination sexiste. Cette dernière contribue significativement aux inégalités salariales entre hommes et femmes, et sa présence est manifeste à travers les différentes catégories socioprofessionnelles et tranches d'âge.
Cette discrimination sexiste est répartie presque également entre l'« avantage masculin », qui compte pour 46 % de l'écart salarial, et le « désavantage féminin », qui en contribue à hauteur de 45 %. Au total, cela signifie que les présupposés « valorisation des caractéristiques masculines » et « dévalorisation des caractéristiques féminines » dans le milieu professionnel sont tous deux des facteurs importants dans la perpétuation de l'écart salarial entre les deux sexes.
Analysée par classes de salaires, la discrimination sexiste est plus éminente dans le bas de l'échelle salariale. Elle explique 93% de l'écart salarial parmi les 60% des salariés les moins bien rémunérés, avec une contribution de 45,7% pour l'« avantage masculin » et de 47,3% pour le « désavantage féminin ». Par rapport aux 40% des salariés les plus bien rémunérés, 79% de l'écart salarial hommes-femmes est dû à la discrimination sexiste, 25,2% à l'« avantage masculin » et 53,9% au « désavantage féminin ».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.