Marrakech adopte une convention pour le transfert des eaux dessalées depuis Casablanca et Safi    L'Office national des pêches affiche un bénéfice en nette progression en 2024    Le nombre de comptes bancaires ouverts au Maroc atteint 38,2 millions à fin 2024    Statut des magistrats : La Chambre des conseillers approuve à l'unanimité un projet de loi organique    Bank Al-Maghrib : 38,2 millions de comptes bancaires ouverts    Protection des enfants : Un projet de système d'information intégré pour le suivi en cours de préparation    Le CCSRS souligne la robustesse du secteur financier marocain mais appelle à des réformes structurelles    CAN (f) Maroc 24 : Jorge Vilda confiant avant RDC-Maroc de ce mercredi    Chambre des Conseillers : adoption définitive du PL portant Code de procédure civile    Agadir : La région vote un budget de plus de 445 MDH pour accélérer sa transformation territoriale    Rapport NDMC-UNCCD : Radiologie des sévères impacts de la sécheresse sur l'agriculture et l'élevage    Inondations aux Texas: SM le Roi adresse un message de condoléances à Donald Trump    Droits de douane : face à Trump, les BRICS défendent leur autonomie, l'Europe joue collectif    L'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif réalise à Gaza la deuxième phase de la campagne d'aide humanitaire destinée aux déplacés    Palestine : vers un accord Israël-Hamas "cette semaine"    Captage du carbone : le fonctionnement des microalgues décrypté    Le Chef du gouvernement préside une série de réunions consacrées au suivi du déploiement de la feuille de route pour l'emploi    Danone partenaire officiel de la CAN 2025 au Maroc    Décès de Diogo Jota: la garde civile espagnole privilégie la piste de la vitesse excessive    Coupe du monde des clubs : Hakimi s'exprime sur ses retrouvailles avec Mbappé    Maroc-Allemagne : une alliance stratégique en gestation    Pour la première fois depuis des années, la détention préventive recule de plus de 30% au Maroc    Mazagan Concerts: Saad Lamjarred en concert samedi prochain à El Jadida    Découverte scientifique : Le lien révélé entre nos ancêtres et les pharaons    Il restera toujours les lettres    Xavier Driencourt accuse Alger de vouloir humilier la France dans l'affaire Boualem Sansal    Foot : Jawad Ziyat nouveau président du Raja de Casablanca    CAN (f) Maroc 24 : Quand la réalité dérange... certains préfèrent l'effacer !    Argentine : Javier Milei dissout 21 organismes publics pour réduire le déficit    France : Macron veut plus de sanctions contre les associations soupçonnées d'«entrisme islamiste»    Santé publique : Une volonté affichée... mais encore faut-il transformer l'essai !    John Bolton speaks out while Christopher Ross stays silent on Sahara issue    4,024 deaths in 2024 : Morocco unveils emergency road safety plan for summer 2025    Prévisions météorologiques pour le mercredi 9 juillet 2025    L'ONCF lance les travaux de la liaison ferroviaire vers Nador West Med, estimée à 606 MDH    Espagne : VOX dénonce « le blanchiment du terrorisme du Polisario » au Parlement de Cantabrie    LANA CASH passe à la vitesse supérieure    La fondation du Forum d'Assilah clôt la session estivale de la 46e édition de son festival culturel    Le CCM lance l'appel à candidature pour l'Oscar du meilleur film international 2026    Maroc : La Fondation Hiba organise le plus grand marché de disques vinyles et des biens culturels    OMPI. Le Maroc pour un système mondial de propriété intellectuelle inclusif et équilibré    Mondial des clubs: Fluminense défie Chelsea pour éviter la mainmise de l'Europe    Plastiques et métaux lourds : le maquereau et le saint-pierre marocains contaminés ?    Jazzablanca 2025 : Emel, l'artiste sans filtre qui fait couler l'encre (et la sueur) !    Agadir dément des accusations infondées portées contre sa police touristique    Nouveau scandale sportif continental : l'Algérie au cœur d'une polémique après avoir manipulé le logo officiel de la CAN    Sahara : le silence de Christopher Ross contraste avec l'agitation de John Bolton    Jazzablanca 2025 : une 18e édition vibrante, entre icônes planétaires et souffle marocain    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Confédération marocaine de TPE-PME : Le PLF 2025 laisse des lacunes inquiétantes
Publié dans Maroc Diplomatique le 31 - 10 - 2024

Le Projet de Loi de Finances 2025, tel que communiqué par la Confédération marocaine de TPE-PME, ne propose pas de solutions adéquates pour soutenir les Très Petites Entreprises, les Petites et Moyennes Entreprises ainsi que les auto-entrepreneurs. Ces derniers continuent de faire face à des obstacles financiers majeurs, exacerbant leur situation déjà précaire sur le marché.
Selon le communiqué de la Confédération marocaine de TPE-PME, le Projet de Loi de Finances (PLF) 2025 au Maroc ne propose pas de solutions concrètes pour soutenir les Très Petites Entreprises (TPE), les Petites et Moyennes Entreprises (PME), ainsi que les auto-entrepreneurs. Face à des défis croissants, ces acteurs économiques peinent à accéder aux financements et aux marchés publics, se heurtent à des retards de paiement, et subissent un manque d'incitations fiscales.
Au cours des dernières années, la situation des petites entreprises a significativement régressé, entraînant une augmentation alarmante des faillites, qui pourraient dépasser les 40 000 d'ici la fin de l'année 2024. Parmi ces faillites, 99 % concernent des TPE, dont 66 % sont des petites entreprises non recensées par les statistiques officielles. Cette crise contribue également à une hausse du chômage, désormais supérieur à 13 %, et à l'expansion d'un secteur informel en pleine croissance.
Bien que le PLF 2025 annonce une enveloppe de 340 milliards de dirhams pour les investissements, les TPE et PME ne bénéficieront pas de cette somme. L'inaction concernant la loi de 2013, qui stipule que 20 % des commandes publiques doivent être attribuées à ces entreprises, a empêché toute mise en œuvre effective, faute de décrets d'application. En outre, bien que le gouvernement ait réservé 12 milliards de dirhams pour soutenir les TPE et PME, aucun programme concret n'a été instauré pour garantir cet accompagnement. Cela soulève des inquiétudes quant à la possibilité que ces fonds soient détournés vers les grandes et moyennes entreprises.
Lire aussi : Le PLF 2025, un projet « réaliste » et « ambitieux » (majorité parlementaire)
Les principales problématiques rencontrées par les TPE-PME et auto-entrepreneurs incluent un accès limité aux financements et marchés publics, des retards de paiement fréquents, et des difficultés d'accès aux marchés publics. L'arrêt des programmes Forsa et Intelaka a réduit les options de financement disponibles. Les TPE, PME et auto-entrepreneurs éprouvent également de grandes difficultés à obtenir des crédits bancaires en raison d'un taux directeur élevé de 2,75 %. Même avec l'augmentation du plafond de microcrédit, les lourdeurs bureaucratiques et les taux d'intérêt excessifs, dépassant 20 %, compliquent l'accès au financement.
Les délais de paiement prolongés affectent gravement la trésorerie des TPE et PME. Bien que des lois existent pour sanctionner ce phénomène, les grandes entreprises continuent de refuser de payer leurs sous-traitants, créant des difficultés supplémentaires. De plus, il n'existe pas de législation protégeant les entreprises sous-traitantes, contrairement à d'autres pays.
En raison de l'absence de décrets d'application de la loi de 2013, les TPE et PME peinent à accéder à un marché de plus de 300 milliards de dirhams par an, entraînant des pertes estimées à 660 milliards de dirhams depuis l'adoption de cette loi. Les 12 milliards de dirhams alloués par le gouvernement dans le PLF 2025 manquent de programmes concrets et mesurables, laissant craindre un détournement vers des entreprises plus grandes. Par ailleurs, aucune mesure fiscale spécifique n'encourage le développement des TPE-PME et des auto-entrepreneurs.
Face à cette situation, la Confédération marocaine de TPE-PME propose plusieurs recommandations, notamment la mise en œuvre des décrets d'application de la loi de 2013, la création de programmes de financement et d'accompagnement concrets pour les TPE-PME et les auto-entrepreneurs, et l'introduction d'incitations fiscales adaptées à leurs besoins.
Enfin, le soutien financier et la formation sont des leviers indispensables pour renforcer la compétitivité de ces entreprises, permettant d'améliorer leurs performances et de contribuer à un écosystème économique plus robuste. La situation des TPE-PME et des auto-entrepreneurs au Maroc nécessite une attention urgente et des mesures concrètes pour créer un environnement plus équitable et dynamique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.