La ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a déploré, vendredi, l'échec des négociations menées à Genève pour un traité international contre la pollution plastique. Dans une déclaration relayée par les médias, Mme Pannier-Runacher s'est dite « déçue » et « en colère » alors que les 185 pays réunis à Genève ne sont pas parvenus à se mettre d'accord, dans la nuit de jeudi à vendredi, sur un texte contraignant pour lutter contre une pollution plastique qui va en empirant sur la planète. « Une poignée de pays, guidés par des intérêts financiers de court terme et non par la santé de leurs populations et la durabilité de leur économie, ont bloqué l'adoption d'un traité ambitieux contre la pollution plastique », a-t-elle déploré. La ministre française avait déjà regretté en plénière l'absence de consensus dans le temps imparti, estimant que « le texte présenté cette nuit » constituait « un progrès », même s'il comportait « encore beaucoup de points insuffisants ». Lire aussi : Pollution plastique: Paris juge « inacceptable en l'état » le projet de traité international « En tout état de cause, je regrette qu'il n'ait pu constituer notre nouvelle base de négociation », avait-elle dit. La ministre avait jugé, auparavant, « inacceptable en l'état » le projet de traité international sur la pollution plastique en négociation faute d'aborder efficacement la question de tous les produits chimiques utilisés dans la production plastique et « dont on sait de manière scientifique l'impact sur les écosystèmes et la santé humaine ». En dépit d'une prolongation, les discussions n'ont pas abouti à un consensus permettant un accord final à Genève. Plus de 180 délégations de pays membres de l'ONU prennent part depuis dix jours à des discussions cruciales pour la conclusion d'un accord mondial visant à réduire la pollution plastique, mais sans réaliser des progrès significatifs jusqu'à présent.