Le ministère de l'Intérieur annonce d'importantes revalorisations salariales pour les hommes de l'autorité, couvrant tous les grades. Cette hausse vise à reconnaître leur engagement sur le terrain et s'inscrit dans une réforme globale alliant stabilité territoriale, performance accrue et amélioration de la qualité du service public. À compter d'août 2025, une revalorisation des rémunérations des hommes de l'autorité entrera en vigueur. Selon des sources concordantes, le ministère de l'Intérieur a validé une série d'augmentations couvrant l'ensemble des grades, du « khlifa », « caïd » aux « walis » et « gouverneurs ». Le plancher de ces hausses est fixé à 2 000 dirhams nets, avec des montants variables en fonction de la position administrative et des responsabilités assumées par chaque cadre. Les données relatives aux rémunérations du mois en cours ont déjà été transmises à la Trésorerie générale du Royaume, afin de permettre l'application des ajustements dans les délais. Les bénéficiaires devraient ainsi constater les effets de ces revalorisations sur leurs comptes bancaires dès la fin août. Les caïds et les pachas figureront parmi les principaux gagnants de cette réforme salariale, en reconnaissance de leur rôle stratégique dans la gestion des territoires, la coordination avec les élus et les services de sécurité, mais aussi dans le pilotage de dossiers sensibles comme la pandémie de Covid-19, la supervision des élections de 2021 ou encore le suivi des problématiques liées à la rareté de l'eau. Lire aussi : Hausse de 20% du salaire minimum dans le secteur privé Ces hausses interviennent après une longue période de stagnation des salaires dans ce corps d'Etat. Elles coïncident avec une opération limitée de mobilité, qui a principalement répondu aux demandes de mutation et d'exemption pour raisons médicales, tout en pourvoyant certains postes vacants. Cette séquence a également été l'occasion de promouvoir plusieurs cadres de l'administration territoriale, caïds, pachas, chefs de cercle et responsables des affaires intérieures, dont certains attendaient depuis des années une reconnaissance professionnelle malgré des évaluations positives de leurs supérieurs. La réforme salariale permet désormais aux hommes de l'autorité de bénéficier d'augmentations similaires à celles déjà accordées aux auxiliaires de l'autorité. Les « mqaddems » et « chioukhs ruraux » avaient bénéficié, dans le cadre du dialogue social, d'une hausse de 1 000 dirhams déployée en deux phases. Ainsi, à partir du 1er août 2025, les indemnités des chioukhs ruraux atteindront 4 500 dirhams, puis 5 000 dirhams dès août 2026. Les mqaddems ruraux verront, quant à eux, leurs indemnités passer de 4 000 à 4 500 dirhams sur la même période. Autre élément notable de cette nouvelle dynamique : la mobilité des hommes de l'autorité sera gelée jusqu'en 2028. Cette mesure vise à assurer la stabilité des équipes locales dans la perspective de la préparation et de l'organisation des prochaines élections législatives et locales. La dernière vague de mutations actuellement en cours sera donc la dernière avant l'adoption d'un nouveau système de déploiement, qui imposera un minimum de trois années de service effectif avant tout transfert, sauf exception.