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Sahara, jeunesse, rumeurs : Le Maroc, cible d'un scénario sans hasard
Publié dans Maroc Diplomatique le 04 - 10 - 2025

Depuis plusieurs jours, notre pays traverse une zone de turbulences où se mêlent légitime indignation sociale et offensive informationnelle savamment orchestrée. Ce qui s'annonçait comme un mouvement de protestation citoyenne s'est trouvé parasité par des récits parallèles, des rumeurs distillées avec une précision chirurgicale, qui visent à fissurer la confiance nationale. L'observateur attentif ne peut manquer de constater que ces attaques symboliques ne surgissent pas du néant ; elles s'enracinent dans un climat mondial de désinformation et dans une tentative d'affaiblir l'un des rares Etats stables et souverains de la région.
Soyons clairs : la colère de la jeunesse qui ne demande que ses droits fondamentaux est authentique et légitime. Elle est née de frustrations anciennes, d'attentes trahies, de promesses politiques non tenues. Les drames humains, tels que la mort tragique de huit femmes après des césariennes à l'hôpital d'Agadir, ont choqué la conscience nationale et révélé les fractures d'un système de santé en souffrance.
Au grand malheur de ce pays, les gouvernements successifs ont souvent préféré la parole au résultat, les plans au terrain, les bilans au vécu. Le gouvernement actuel, arrivé au pouvoir sous le signe du renouveau, avait fait naître un espoir immense, celui d'un Maroc plus juste, plus moderne, plus attentif à sa jeunesse. Mais cet espoir s'est effiloché. L'augmentation du coût de la vie, le poids du chômage, la lenteur des réformes structurelles, la précarité, les inégalités territoriales, la distance entre le discours et la réalité ont transformé l'espérance en désillusion. Le peuple, et plus particulièrement la jeunesse, s'est sentie abandonnée, ignorée, reléguée à l'arrière-plan.
De ce désarroi est né GenZ 212, un collectif spontané issu des réseaux numériques, symbole d'une jeunesse qui réclame dignité et écoute. Mais il serait naïf de croire que ces revendications se déploient dans un vide. Aussi le vide politique et moral a-t-il ouvert une brèche dans laquelle se sont engouffrées les manipulations. Car au moment même où s'exprime cette soif de justice, d'autres mains, invisibles mais expertes, semblent avoir choisi le désordre comme vecteur d'influence.
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Rappelons-nous, en quelques semaines, tout s'est enchaîné avec une étrange régularité. D'abord les rumeurs sur la santé du Roi, soigneusement distillées sur des canaux étrangers avec une violence rare, puisées dans le registre du fantasme. Evoquer une « fragilité » du Souverain, c'est attaquer le cœur même de la cohésion marocaine, fondée sur la continuité du Trône. Peu après, Le journal le Monde publiait une série d'articles s'attaquant à la monarchie et au Roi ; or ces papiers, repris sans nuance sur certaines plateformes étrangères, ont été encore plus déformés pour nourrir un récit de déstabilisation.
Puis sont venues les insinuations sur de prétendues luttes intestines au sommet de l'Etat, aussitôt relayées par des canaux anonymes, suivies par une rumeur grotesque — mais soigneusement calculée — annonçant la fuite de l'Inspecteur général des Forces armées royales, alors même que ses activités publiques étaient documentées. Enfin, lors des manifestations, on a vu surgir la plus absurde des fictions : la prétendue fuite de la famille Royale, comme si le Maroc était en coup d'Etat. Trop de séquences, trop bien ordonnées, trop de simultanéités alors que le hasard ne compose pas ainsi son œuvre.
Et voilà que cette agitation – qui s'est malheureusement infiltrée dans les manifestations – coïncide, comme par hasard, avec l'échéance du Conseil de sécurité des Nations unies, où le dossier du Sahara marocain s'apprête à connaître un tournant décisif. Tout porte à croire que certains cercles étrangers, voyant se consolider la position du Maroc et s'affermir la reconnaissance de son intégrité territoriale, cherchent à brouiller cette victoire diplomatique. En provoquant des confrontations dans la rue, ils espèrent, à coup sûr, pouvoir ressortir la même vieille carte, usée jusqu'à la corde, celle des « droits de l'Homme », agitée à chaque fois que le Maroc avance. La méthode est connue : ternir, isoler, freiner.
Génération Z : lucidité, maturité et vigilance nationale
Ces enchaînements ne sont pas le fruit du hasard mais d'une stratégie de brouillage, typique des guerres d'influence contemporaines. Il ne s'agit plus de convaincre, mais d'épuiser, de saturer l'espace mental pour que le citoyen, accablé de doutes, ne distingue plus le vrai du faux. Et dans ce théâtre d'ombres, la jeunesse devient la cible, instrumentalisée, courtisée, parfois utilisée comme vecteur de déstabilisation émotionnelle surtout celle qui se trouve au banc de la société.
Oui, le Maroc n'est pas parfait. Oui, ses institutions doivent écouter davantage, réformer plus vite, répondre mieux. Mais c'est notre Maroc. Celui que nos parents et nos grands-parents ont défendu au prix de leur vie, celui dont ils nous ont transmis l'amour, celui dont ils nous ont légué l'héritage à passer à nos enfants. Dénonçons, crions, exigeons, débattons, mais ne laissons jamais quiconque le salir, le démolir ou le mettre à genoux.
Il faut bien le reconnaître : la génération Z, avec sa fougue et sa lucidité, nous a brutalement réveillés. Nous l'avions sous-estimée peut-être, nous la pensions distraite, désengagée, trop connectée pour être consciente. Mais elle est bien plus lucide que nous ne l'imaginions. Elles est beaucoup plus courageuse que nous ne le pensions. Elle veut comprendre, agir, appartenir, être impliquée. Son combat est noble, à condition qu'il reste préservé des récupérations et des manipulations. Car si cette énergie n'est pas canalisée vers la construction, d'autres la détourneront vers la destruction. La vigilance, plus que jamais, s'impose.
C'est pourquoi le moment exige à la fois lucidité et fermeté. Le Maroc doit répondre par la clarté, déconstruire les rumeurs, exposer les manipulations, parler directement à sa jeunesse. Le silence, dans un monde saturé d'écrans et de rumeurs, est un piège. Il faut assumer une diplomatie parallèle narrative proactive, capable de rectifier les perceptions à l'extérieur, tout en ouvrant un espace de dialogue réel à l'intérieur. La transparence ne fragilise pas l'Etat ; elle le consolide. Et la parole Royale, lorsqu'elle s'adresse à la nation, demeure le socle le plus sûr pour réaffirmer l'unité, rappeler la Vision, et apaiser le tumulte.
Sous Son leadership, le Maroc a su devenir une puissance d'équilibre, un acteur clé du dialogue euro-méditerranéen, un partenaire fiable en Afrique, un interlocuteur écouté au Moyen-Orient. Notre pays est un partenaire stratégique dans la lutte contre le terrorisme, la migration illégale et les mutations climatiques. La Monarchie, dans sa Vision Royale de développement humain et de diplomatie équilibrée, a toujours fait de la stabilité un levier de projection internationale. S'attaquer à son image, c'est chercher à affaiblir la crédibilité du Royaume dans les chancelleries, dans les agences de notation, dans les forums où se négocient les partenariats économiques et sécuritaires.
Mais ce pays n'est pas fragile. Il a traversé des tempêtes plus dures, il a résisté aux colonisations, aux crises, aux pressions. Il a toujours su se relever. Le Maroc ne se définit pas par ses blessures, mais par sa résilience. Et si aujourd'hui il se débat entre colère et confusion, c'est aussi parce qu'il est vivant, parce qu'il cherche encore à s'améliorer.
Il ne s'agit pas d'étouffer la contestation, mais de distinguer la revendication sincère du sabotage concerté. Le Maroc ne peut céder à la tentation du silence, car le silence nourrit le soupçon. Il doit opposer la lumière à l'ombre, le récit vérifiable au bruit digital. L'avenir du Royaume ne dépend pas seulement de la solidité de ses institutions, mais de la lucidité collective de son peuple face à ceux qui voudraient l'entraîner dans la confusion. Alors, oui, exigeons plus de justice, plus de transparence, plus de vérité. Mais dans cette exigence, gardons l'amour du pays comme boussole. Car si la critique est un droit, la loyauté est un devoir. Et dans cette bataille des récits et des influences, le Maroc, fidèle à son Roi, à son peuple et à son histoire, choisira, comme toujours, la lumière sur l'ombre, la vérité sur la rumeur, la dignité sur la discorde.
Ce qui se joue aujourd'hui dépasse l'agitation d'une rue : c'est la bataille du récit, et donc celle de la souveraineté symbolique. Dans ce combat silencieux, la vigilance et la vérité seront les seules armes honorables.


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