Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé, mercredi 15 octobre 2025, par la voix de sa porte-parole Mme Maria Zakharova, que le ministre M. Sergueï Lavrov s'entretiendrait le jeudi 16 octobre avec son homologue marocain, M. Nasser Bourita, qui prévoit de se rendre à Moscou. Selon le ministère russe des Affaires étrangères, cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la 8e réunion ordinaire de la Commission mixte russo-marocaine de coopération économique, scientifique et technique, que les deux ministres coprésident. En effet, le communiqué du ministère russe indique que les discussions porteront sur « l'état actuel et les perspectives de développement progressif des relations bilatérales », ainsi que sur plusieurs questions internationales d'intérêt commun. Dans ce sens, Mme Maria Zakharova a précisé que « les ministres devraient également aborder les questions inscrites à l'ordre du jour mondial et régional, en mettant l'accent sur la situation au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et dans la région du Sahara et du Sahel ». Elle a ajouté que le dialogue politique entre Moscou et Rabat se distingue par « un caractère régulier et constructif, marqué par des approches proches ou identiques sur de nombreuses questions clés de notre époque ». Lire aussi : Tournant diplomatique : La Russie se rapproche du soutien au plan d'autonomie marocain Cette annonce intervient deux jours après la déclaration du ministre russe des Affaires étrangères, M. Sergueï Lavrov, sur le dossier du Sahara marocain où il a affirmé que son pays est prêt à « examiner favorablement le plan d'autonomie proposé par le Maroc », à condition « qu'il soit accepté par toutes les parties et encadré par les Nations unies ». En outre, M. Sergueï Lavrov a souligné que le conflit du Sahara « dure depuis plus d'un demi-siècle » et a rappelé que la Russie reste attachée « au principe d'autodétermination par le dialogue ». Il a indiqué que la solution initialement envisagée, celle du référendum, « ne correspond plus à la réalité du terrain », ajoutant que le plan d'autonomie marocain représente « une voie réaliste de règlement », à condition qu'il soit soutenu par un consensus et un encadrement onusien solide. Selon les informations communiquées par le ministère russe, cette orientation traduit la volonté d'intensifier la concertation bilatérale et de renforcer la coordination sur les grands dossiers régionaux. Plusieurs observateurs estiment que cette prise de position marque une évolution notable dans la diplomatie russe, jusque-là plus réservée sur ce dossier, alors que les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont déjà exprimé un soutien clair au plan d'autonomie présenté par le Maroc.