Alors que le mouvement GenZ 212 a transmis ses doléances et le débat engagé dans la sérénité, les parties hostiles au Royaume prennent la mesure de la solidité du tissu national. Pour ceux qui misaient sur le chaos dans le Royaume, le réveil sera difficile. C'est un secret de polichinelle mais, beaucoup d'ennemis du Maroc, à leur tête la junte algérienne, rêvaient en secret d'un effondrement des structures de l'Etat, à l'image de ce qui a eu lieu à Madagascar, au Népal ou encore au Bangladesh. La virulence avec laquelle les chaînes algériennes inféodées au pouvoir, qui pronostiquaient, chaque jour, la chronique d'une déstabilisation annoncée, en dit long sur leurs funestes desseins. Or, c'est mal connaître le degré d'union et de solidarité entre les composantes du peuple marocain et leur attachement à l'institution monarchique. Les manifestations quotidiennes ont, à ce titre, cessé depuis le 10 octobre 2025, à la suite du discours de S.M. le Roi Mohammed VI, qui a envoyé, à l'occasion de l'ouverture de la session parlementaire, un message aussi clair que subtil. Le Souverain s'est dit particulièrement « attentif à ce que les fruits de la croissance profitent à tous et que les enfants du Maroc uni jouissent à égalité des droits politiques, économiques et sociaux ». Le diptyque « justice sociale et lutte contre les inégalités territoriales », une des revendications du mouvement GenZ 212, est, selon S.M. le Roi Mohammed VI, loin d'être un slogan creux, ou une priorité conjoncturelle dont l'importance pourrait décliner au gré des circonstances. Il s'agit bel et bien « d'une orientation stratégique qui requiert l'engagement de tous les acteurs, ainsi qu'un enjeu crucial qui doit imprégner les différentes politiques de développement ». Le souverain a dit attendre « une plus grande célérité » dans la mise en œuvre de ces projets, notamment la création « d'emplois pour les jeunes » et « la promotion concrète des secteurs de l'éducation et de la santé ». Lire aussi : Les dynamiques sociologiques de la GenZ 212 : Entre désillusion et quête de sens Renforcement de l'effort budgétaire L'appel à la reprise des rassemblements, samedi 18 octobre, n'a pas été suivi par les partisans de la GenZ 212. Quelques dizaines de personnes seulement se sont réunis dans le calme à Rabat et à Casablanca. Signe de la maturité d'un mouvement qui a été entendu. La majorité gouvernementale s'est dite, pour sa part, disposée à répondre de manière positive aux attentes des jeunes, considérant que le dialogue constitue le meilleur moyen de traiter efficacement les problématiques nationales. Il ne faut pas s'y tromper. Les forces hostiles qui faisaient mine de soutenir le mouvement n'escomptaient pas tant de voir la jeunesse marocaine épanouie mais, plus insidieusement, les voyaient comme un instrument afin de parvenir à leurs fins, à savoir une déstabilisation du Royaume. Dans une interview accordée à Rfi, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, M. Mehdi Bensaid, a d'ailleurs affirmé que « nous ne pouvons qu'être d'accord avec le mouvement au sujet des problématiques liées à la santé et à l'éducation ». Concédant que plusieurs choses doivent être améliorées, le ministre a rappelé que l'éducation et la santé sont une priorité pour l'exécutif et que les réformes du secteur sont en cours d'élaboration. Lors du Conseil des ministres présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dimanche 19 octobre 2025, consacré à l'examen des orientations générales du Projet de Loi de Finances 2026, le Cabinet Royal a fait savoir que l'accent sera mis en 2026 sur le renforcement de l'effort budgétaire destiné aux secteurs de la santé et de l'éducation nationale, pour atteindre une enveloppe totale de 140 milliards de dirhams, en plus de la création de plus de 27.000 postes budgétaires en faveur des deux secteurs. Le mouvement GenZ 212 restera sans doute, au grand déplaisir des entrepreneurs du malheur, une séquence bénéfique dans le processus continu du développement du Maroc.