L'entretien à Washington entre l'ambassadeur du Maroc, M. Youssef Amrani, et le député, Edward Espenett Case, souligne la place du Maroc dans le partenariat stratégique américain et confirme son action soutenue dans le Pacifique. L'entretien tenu à Washington, la semaine dernière, entre l'ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis, M. Youssef Amrani, et le député américain, Edward Espenett Case, a mis en avant la place qu'occupe aujourd'hui le Royaume dans l'architecture politique et sécuritaire des Etats-Unis. Le membre du Congrès, élu d'Hawaï, a souligné dans un message publié sur son compte X que ses échanges à Washington avaient inclus une rencontre avec l'ambassadeur du Maroc, en rappelant que le Royaume est un partenaire de défense des Etats-Unis, qui entretient également des relations actives avec plusieurs Etats insulaires du Pacifique. Cette déclaration éclaire un volet important des relations bilatérales et confirme une dynamique déjà installée entre Rabat et Washington dans les domaines stratégiques et géopolitiques. La coopération maroco-américaine La rencontre intervient dans un contexte marqué par la consolidation de la coopération maroco-américaine à plusieurs niveaux. Dans sa relation avec les Etats insulaires du Pacifique, le Maroc a construit depuis le début des années 2010 une plateforme de coopération Sud-Sud structurée autour du Forum Maroc-Etats insulaires du Pacifique. Ce mécanisme diplomatique, dont la première édition s'est tenue à Rabat en 2012, puis en 2015 et enfin à Laâyoune en 2020, permet de développer des programmes qui répondent aux besoins de ces Etats insulaires en développement. Les échanges couvrent l'énergie propre, le développement électrique, l'agriculture et la pêche, le tourisme, l'industrie, la formation professionnelle, les technologies vertes, ainsi que le financement de projets de développement durable. Le partenariat comprend également une dimension politique affirmée, avec un soutien constant de plusieurs pays insulaires à la souveraineté du Maroc sur les provinces du Sud. De récentes déclarations de Palau, exprimées en septembre 2024, ainsi que de la Papouasie-Nouvelle-Guinée à l'Assemblée générale des Nations unies, témoignent de cette position. Le choix de Laâyoune comme siège permanent du Forum Maroc-Etats insulaires du Pacifique confirme cette dynamique institutionnelle. Lire aussi : Les relations entre la Côte d'Ivoire et le Maroc ne cessent de prendre un élan considérable ces dernières années Le partenariat de défense entre Rabat et Washington Cette coopération internationale s'inscrit dans une architecture plus large portée par la relation stratégique liant Rabat et Washington. Le partenariat de défense entre les deux pays s'appuie sur un accord décennal signé en 2020. Il constitue une feuille de route qui organise la collaboration militaire, la formation, le partage d'informations, la lutte contre les menaces régionales et le développement de l'industrie de défense marocaine. Ce cadre a été renforcé par les travaux du Comité consultatif de défense qui se tient régulièrement et qui inscrit ce partenariat dans une continuité opérationnelle. La dimension militaire de la relation se manifeste également à travers la participation du Maroc à l'« African Lion », considéré comme le plus important exercice militaire en Afrique. L'édition 2025, organisée du 14 avril au 23 mai, a mobilisé plus de 10 000 militaires issus d'une cinquantaine de pays, dont plusieurs membres de l'OTAN, selon l'ambassade des Etats-Unis au Maroc. La relation maroco-américaine englobe également la coopération avec l'OTAN. Le Maroc est partenaire majeur non-membre de l'Alliance et participe au Dialogue méditerranéen. La coopération couvre la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, la sécurité maritime, la cybersécurité et la protection des infrastructures. La visite en avril 2025 du vice-commandant du Commandement maritime de l'OTAN, l'amiral Didier Maleterre, illustre l'importance de cette relation, ce dernier ayant mis en avant l'efficacité de la Marine Royale marocaine dans la gestion des missions de sécurité maritime.