Le 31 octobre, lorsque le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2797, c'est bien un moment historique qu'a vécu le Maroc. Car au-delà du texte, c'est la reconnaissance d'un long combat, celui d'un pays uni autour de son Roi, fidèle à une cause nationale sacrée : la marocanité du Sahara. Depuis Son accession au Trône en 1999, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a fait du dossier du Sahara le fil conducteur d'une diplomatie visionnaire. Dès les premières années de Son règne, le Souverain a compris que la voie du référendum était une impasse. Bloquée, inapplicable, minée par des calculs politiques étrangers à la réalité du terrain. C'est dans ce contexte qu'est née, en 2007, l'initiative marocaine d'autonomie ; proposition audacieuse, fondée sur la reconnaissance d'une large autonomie locale dans le cadre de la souveraineté nationale. Ce que peu de pays osaient alors défendre, le Maroc l'a imposé avec patience et cohérence. Dix-huit ans plus tard, cette proposition n'est plus un simple scénario parmi d'autres: elle est devenue la référence unique pour le Conseil de sécurité et les principales puissances mondiales. Washington la soutient, Paris l'endosse, et plus de vingt Etats membres de l'Union européenne s'y rallient. C'est la victoire tranquille d'une diplomatie faite de constance, de persuasion et de crédibilité. Une diplomatie d'action, non de posture Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, l'a rappelé lors de son intervention sur 2M : si le Maroc a gagné le respect du monde, c'est parce qu'il a su allier vision et action. La diplomatie Royale ne se limite pas à des discours ; elle s'incarne dans une présence, un engagement quotidien du Souverain, dans Ses échanges directs avec les dirigeants du monde et dans la rigueur de la diplomatie marocaine. Cette approche s'est traduite par une série d'avancées tangibles. Sur le continent africain, des pays ayant autrefois reconnu l'entité séparatiste ont révisé leur position, saluant la main tendue du Roi Mohammed VI et la politique africaine du Maroc. Le retour triomphal du Royaume au sein de l'Union Africaine en 2017 a marqué un tournant. Depuis, le Maroc a su rétablir une influence structurante sur son continent, fondée sur la coopération économique, le partage d'expertise et la solidarité. Aussi l'Afrique ne regarde-t-elle plus le Maroc comme un simple partenaire, mais comme un acteur de stabilité, un pays pivot capable d'apporter des solutions africaines aux problèmes africains. Lire aussi : La Résolution 2797, un tournant décisif pour l'avenir du Sahara L'économie au service de la souveraineté Le génie de la diplomatie Royale réside aussi dans sa capacité à lier la politique au développement. La marocanité du Sahara se vit aujourd'hui sur le terrain. Dakhla et Laâyoune ne sont plus des bastions symboliques, mais des pôles économiques dynamiques, ouverts sur le monde. L'accord agricole Maroc-UE, qui inclut les produits des provinces du Sud, l'accord de pêche signé avec la Russie, la participation de la France au Forum économique de Dakhla, ou encore l'appui de Washington aux investissements américains dans la région, traduisent cette réalité irréversible: le Sahara est marocain dans les faits, dans les projets, dans la vie quotidienne. Dans ce sens, le développement des provinces du Sud n'est pas une vitrine mais la preuve concrète que le Maroc avance sans attendre l'approbation d'autrui. Les infrastructures, les ports, les zones franches et les écoles témoignent d'une volonté d'ancrer la souveraineté par la prospérité. Une victoire diplomatique et morale La résolution 2797 consacre une évolution majeure du langage onusien. Pour la première fois, le Conseil de sécurité évoque explicitement la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Aucun pays n'a voté contre ; signe d'un consensus international inédit. Ce vote, c'est aussi une reconnaissance du leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et de la crédibilité d'un Royaume qui, loin des slogans, avance à pas sûrs, dans la stabilité et la modernité. C'est aussi, d'une certaine manière, la défaite des illusions séparatistes, prisonnières d'un discours figé, incapable de s'adapter à la réalité. Le monde a changé, et le Sahara vit, construit, investit, respire au rythme du Maroc. Une leçon de diplomatie La diplomatie marocaine a toujours été une école de subtilité. Elle ne s'impose pas par la force, mais par la constance et la légitimité. La résolution 2797 est l'aboutissement d'une méthode, celle du long terme, de la fidélité aux principes, de la confiance dans la justesse de la cause. En obtenant le soutien de puissances aussi diverses que les Etats-Unis, la France, la Russie ou de nombreux pays africains, le Maroc démontre qu'il est aujourd'hui une force d'équilibre, respectée et écoutée. Aujourd'hui, alors que les alliances se font et se défont au gré des crises, le Maroc incarne une rare cohérence. Et au cœur de cette cohérence, il y a la Vision du Roi Mohammed VI : un Maroc ouvert, africain, tourné vers l'avenir, mais inébranlablement fidèle à son intégrité territoriale. La résolution 2797 ne marque pas donc la fin d'un combat, mais l'entrée dans une ère nouvelle, celle de la consolidation, du développement et de la reconnaissance internationale. Le Maroc n'a pas gagné par la confrontation, mais par la persévérance. Et cette victoire, c'est celle d'un peuple, d'un Roi, et d'une diplomatie qui a su faire de la patience une arme de souveraineté.