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Maroc-Algérie : pourquoi la presse algérienne s'en prend à tort au Makhzen
Publié dans Maroc Diplomatique le 02 - 06 - 2018

La presse algérienne utilise à tort et à travers le terme Makhzen dans son dénigrement systématique du Maroc et de ses institutions. Ce terme Makhzen désigne le pouvoir dans le pays. « Le makhzen désigne de façon spécifique et jusqu'à nos jours l'appareil étatique marocain ». En réalité dans l'éprit de cette presse, ce terme désigne et l'entourage du Roi et le Roi lui-même. Le terme Makhzen galvaudé à tort et à travers devient le bouc émissaire tout désigné pour beaucoup de maux qui gangrènent ce pays : les soulèvements en Kabylie, les troubles à Ghardaïa entre arabes et berbères, les problèmes économiques etc. Cette schizophrénie est entrain de gagner toute la presse algérienne est reliée même par des officiels.
Cette campagne, « suggérée » certainement à cette presse par les services algériens lesquels après avoir vainement demandé « la repentance » à la France pour les années d'occupation ont trouvé dans le voisin de l'Ouest un ennemi pour endormir le peuple algérien au sujet des carences et de la gabegie de la classe dirigeante accentuées par l'avènement de M Bouteflika et ses gouvernements successifs. Des centaines de milliards de dollars accumulés grace à la manne pétrolière se sont évaporées en quelques années. A cet effet, d'après les documents de Wikileaks sur l'Algérie rapportés par la presse algérienne, le président « Bouteflika est son propre ministre de l'Extérieur, et sa conception politique régionale n'a pas évolué depuis les années 1970 ». « La seule approche de M Bouteflika et de son équipe est la dépense de milliards de dollars dans des infrastructures et des projets grandioses ». En vain. La raison, en est, selon les diplomates « la bureaucratie, les lourdes réglementations, la centralisation ralentissant les projets et empêchant les nouveaux investissements privés ».Il y a « un manque de vision au sommet ». « Bouteflika et son équipe ne savent pas que s'ils veulent que l'Algérie intègre l'économie de marché mondiale, ou si le gouvernement doit perdurer dans le contrat social des années 1960-1970 », est-il affirmé dans le document.
Le peuple algérien ne méritait certainement pas cela. N'est-ce pas ce peuple qui a tant souffert, d'abord à travers la colonisation qui a fait de ce pays un département français alors que les deux autres pays du Maghreb (Maroc, Tunisie) n'étaient que sous protectorat. Le fait colonial a réduit ses habitants autochtones à des « citoyens » français « indigènes » de second ordre et a essayé de gommer l'identité arabo-amazighe et musulmane de sa population. Alors que l'indépendance n'a été acquise qu'en payant une lourde tribu (des centaines de milliers de morts) ; dans les années 90, la décennie noire comme l'appellent les algériens et la lutte contre le terrorisme islamique s'est soldée par 100 000 à 200 000 morts.
Or, comment le pouvoir marocain (Makhzen) peut être contre ce pays avec lequel nous lient des liens y compris de sang que personne ne peut nier. Un petit rappel que j'ai déjà mentionné dans de précédents articles sur la solidarité et de ce fameux Makhzen (en principe les Rois du Maroc) tant décrié avec l'Algérie. Solidarité pour laquelle le Maroc a payé parfois un prix fort. Cela remonte au début de l'occupation de l'Algérie par la France. En effet Moulay Abderrahmane – sultan du Maroc à l'époque – avait soutenu le chef de la résistance algérienne l'Emir Abd el-Kader contre la colonisation française. De ce fait, un conflit a éclaté entre l'armée française et l'armée marocaine conduite par le Sultan Moulay Abderrahmane. Cette bataille s'est terminée par la défaite de cette dernière à Isly (14 août 1844). Par le traité de paix qui lui était imposé, le Sultan reconnut la présence française en Algérie et s'engagea par conséquent à ne plus soutenir l'Emir Abdelkader lequel après avoir mené une guérilla se rendit aux Français. Cette bataille d'Isly s'est soldée pour le Maroc par la perte de 800 hommes est un signe de solidarité dont les conséquences furent lourdes pour le pays : un tracé des frontières imposé par la France, l'affaiblissement du Pays qui a conduit à la perte de Tétouan en 1860 au profit de l'Espagne et un peu plus tard à la partition du Maroc entre la France et l'Espagne.
Pendant l'occupation française de l'Algérie, la France a annexé de larges portions du territoire marocain notamment en 1900 et 1901. A l'indépendance du Maroc, Mohammed V a refusé l'offre de la France de restituer ces territoires en contrepartie de ne plus héberger les combattants du FLN. Le roi Mohammed V voyait cette proposition comme un « coup de poignard dans le dos » des « frères algériens » et parvint séparément à un accord le 6 juillet 1961 avec le chef du Gouvernement provisoire de la République algérienne, Ferhat Abbas. Ensuite le pays entier s'est mobilisé pour apporter des soutiens y compris militaires aux combattants du FLN qui ont toujours trouvés refuge dans les localités du Maroc oriental.
En guise de reconnaissance et avec la création du Polisario au départ un mouvement de libération du Sahara sous occupation espagnole sous l'égide du Maroc ce mouvement va être rapidement instrumentalisé par les dirigeants de l'Algérie contre leur voisin de l'Ouest. Pendant que ce mouvement engageait des incursions armées contre l'armée marocaine à partir du territoire algérien, feu Hassan II deux a toujours interdit à l'armée marocaine d'engager un droit de suite en territoire algérien pour éviter une guerre désastreuse avec l'Algérie. Des prisonniers marocains fait à cette époque (années 70) par le Polisario étaient torturés par des officiers algériens. Si cela se trouvait des proches et des parents du Maroc oriental de ces prisonniers auraient combattu avec le FLN pour l'indépendance de l'Algérie.
En dépit de tout cela, il y lieu de rappeler que depuis son accession au trône en 1999, SM Mohammed VI a toujours demandé la normalisation des relations avec l'Algérie et l'ouverture des frontières Est de son pays qui étaient fermées avant son arrivée au pouvoir. En fait ces frontières et ce depuis l'indépendance de l'Algérie en 1962 ont été plus fermées qu'ouvertes. Elles n'ont été ouvertes que de 1963 à 1974 et de 1975 à 1994. Déjà dans son discours du trône de 2011, SM le Roi déclarait « Nous tenons à l'amorce d'une nouvelle dynamique ouverte sur le règlement de tous les problèmes en suspens, en prélude à une normalisation totale des relations bilatérales (...) y compris la réouverture des frontières terrestres ». « Cette démarche exclut tout immobilisme ou ostracisme incompatible avec les liens de bon voisinage, l'impératif d'intégration maghrébine et avec les attentes de la communauté internationale et de notre espace régional », a-t-il ajouté. Les appels du Roi sont demeurés vains n'ont trouvé jusqu'à présent aucun écho de la part des autorités algériennes et la main tendue à l'Algérie est restée sans suite.
Après tout cela, la presse algérienne et même des officiels viennent nous raconter que le Makhzen en veut à l'Algérie qu'il est l'ennemi de ce peuple. On aura tout vu mais j'ai grand espoir dans la clairvoyance et l'intelligence du peuple algérien pour ne pas suivre la propagande éhontée de ses dirigeants contre le Maroc.


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