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Sahara : Quand le Polisario s'essaie au blocus économique, le Maroc va « agir »
Publié dans PanoraPost le 13 - 11 - 2020

Les tensions dans la zone frontalière entre le Maroc et la Mauritanie ne cessent de croître. Dans la zone tampon, entre le Maroc et le Front Polisario et qui est surveillée par la mission ONU de la MINURSO, des militants bloquent les routes pour le trafic de marchandises entre le Maroc et la Mauritanie. Depuis le 21 octobre 2020, le trafic est considérablement entravé par des barrières. Dans cette tentative, le Polisario veut entraver les relations commerciales entre le Maroc et plusieurs pays subsahariens dont beaucoup de marchandises qui y sont acheminées passent par ce trajet, notamment le Sénégal, la Mauritanie…
Malgré les tensions pas entièrement nouvelles dans la région frontalière autour de la ville de Guergarate, la situation s'est à nouveau aggravée peu avant la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU et après les derniers succès diplomatiques du Maroc. Lundi dernier, le Polisario a menacé de réagir à la situation actuelle sur le terrain par une «réaction ferme» et a averti le Maroc de ne pas entrer dans la zone tampon pour briser le blocus. Le Maroc a été accusé de se préparer militairement à pénétrer dans la zone tampon. La semaine dernière, 200 chauffeurs routiers à majorité marocaine ont appelé les gouvernements du Maroc et de la Mauritanie à leur apporter leur soutien, car ils étaient empêchés par le Polisario de passer. Certains des chauffeurs y sont bloqués depuis trois semaines. Avec cette énième provocation, le secrétaire général de l'ONU et le roi Mohammed VI ont condamné publiquement le Polisario
En fait, les premiers médias rapportent que le Maroc a envoyé des forces militaires dans les provinces dites du sud. Les habitants de certaines localités des provinces du sud ont rendu publiques des vidéos montrant des transporteurs militaires avec des chars se dirigeant vers les frontières sud. Dans le même temps, le Polisario a publié un communiqué mettant en garde le Maroc contre une action militaire contre les «militants sahraouis». Le royaume semble perdre patience et veut assurer un trafic frontalier ordonné vers la Mauritanie. Dans le même temps, il est souligné à Rabat que le Polisario et ses milices ne respecteraient pas les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU. Le Conseil de sécurité a demandé au Polisario de quitter la zone tampon.
Effets économiques immédiats
En Mauritanie, on remarque de plus en plus que le blocus n'est pas une manifestation prétendument anodine. Les biens et produits du Maroc faisant de plus en plus défaut, les prix dans le pays et en particulier dans la région frontalière sont en hausse. Cela met la pression sur le gouvernement de Nouakchott. Selon les médias mauritaniens, Nouakchott ne peut pas intervenir, car le Polisario opère dans le territoire souverain du Maroc et qui a été confiée à l'ONU et à la mission de maintien de la paix de la MINURSO. Néanmoins, le Maroc voudra peut-être obtenir le soutien de la Mauritanie si des mesures sont prises. Par exemple en empêchant le Polisario de se replier sur le territoire mauritanien et en permettant au Maroc d'agir intensivement.
La mission de maintien de la paix de l'ONU MINURSO est toujours respectée à Rabat, notamment parce que les dernières résolutions de l'ONU tendaient à renforcer la position du Maroc, mais la mission ne semble plus vraiment avoir d'influence sur le Polisario. Comme le rapporte le portail d'information Bladi.net, citant le Journal Alqods al Arabi, les responsables de la MINURSO ont demandé à l'Espagne si elle pouvait passer aux îles Canaries si un conflit armé éclata entre le Maroc et le Polisario. On ne sait pas si cela correspond à certaines attentes de l'ONU. S'il y avait cette demande, ce serait un autre signal pour la situation manifestement tendue.
Dans son discours de commémoration de la «Marche verte» du 6 novembre 1975, avec laquelle le Maroc a ajouté le Sahara au territoire national, le roi du Maroc Mohammed VI a affirmé qu'aucun changement de la situation antérieure ne serait accepté. Le Roi a précisé que le Maroc n'accepterait aucun changement de statut de la zone à l'est et au sud du mur. Défensif et le Roi a désigné la zone tampon comme faisant partie intégrante du territoire marocain. Compte tenu des tensions croissantes et des mouvements de troupes dans la région, ces déclarations du roi pourraient devoir être réévaluées.
« Le Maroc va agir »
Face aux provocations graves et inacceptables auxquelles se sont adonnées les milices du Polisario dans la zone tampon de Guergarate au Sahara marocain, « Le Maroc a décidé d'agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoirs et en parfaite conformité avec la légalité internationale », a indiqué vendredi le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Marocains résidant à l'étranger.
Après s'être astreint à la plus grande retenue, face aux provocations des milices Polisario, « le Royaume du Maroc n'a eu d'autre choix que d'assumer ses responsabilités afin de mettre un terme à la situation de blocage générée par ces agissements et restaurer la libre circulation civile et commerciale », a souligné le ministère dans un communiqué.
Le Polisario et ses milices, qui se sont introduits dans la zone depuis le 21 octobre 2020, y ont mené des actes de banditisme, bloqué la circulation des personnes et des biens sur cet axe routier, et harcelé continuellement les Observateurs militaires de la Minurso, rappelle le ministère, relevant que ces agissements documentés, constituent de véritables actes prémédités de déstabilisation, qui altèrent le statut de la zone, violent les accords militaires et représentent une menace réelle à la pérennité du cessez-le-feu.
Ces actes sapent les chances de toute relance du processus politique souhaitée par la Communauté internationale, a martelé le ministère, notant que depuis 2016, le Polisario a multiplié ces agissements dangereux et intolérables dans cette zone tampon, en violation des accords militaires, au mépris des rappels à l'ordre lancés par le Secrétaire Général de l'ONU et en transgression des résolutions du Conseil de Sécurité, notamment 2414 et 2440, qui ont enjoint au Polisario de mettre fin à ces actes déstabilisateurs.
Le Royaume du Maroc avait immédiatement alerté et régulièrement informé de ces développements gravissimes, le Secrétaire Général de l'ONU et les hauts responsables onusiens, a poursuivi la même source, soulignant que le Maroc avait également pris à témoin les membres du Conseil de Sécurité et la Minurso, ainsi que plusieurs Etats voisins. Et d'ajouter que le Royaume du Maroc a accordé tout le temps nécessaire aux bons offices du Secrétaire Général des Nations Unies et de la Minurso, afin d'amener le Polisario à cesser ses actions déstabilisatrices et quitter la zone tampon de Guergerate.
Cependant, les appels de la Minurso et du Secrétaire Général de l'ONU, ainsi que les interventions de plusieurs membres du Conseil de Sécurité, sont malheureusement restés vains, a déploré le ministère, soulignant que « le Maroc a donc décidé d'agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoirs et en parfaite conformité avec la légalité internationale ».
Le Polisario en assume, seul, l'entière responsabilité et les pleines conséquences, a conclu le ministère.


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