Abdellatif Hammouchi reçoit le chef des renseignements des Emirats arabes unis    Afrique : Maroc, Mauritanie, Sénégal et Gambie lancent une alliance parlementaire sans l'Algérie    Contrats, mendicité et vie privée : le ministre de la Justice précise sa position    AMFS 2025 : les Marines américains réaffirment la place centrale du Maroc en Afrique    Le gouvernement trace les contours d'une IA inclusive, éthique et souveraine    IDE au Maroc : Le flux net grimpe de 41,7% à fin mai 2025    La Bourse de Casablanca clôture dans le vert    Algérie : Boualem Sansal condamné à cinq ans de prison pour ses déclarations sur l'héritage colonial    France : Rachida Dati soupçonnée d'avoir omis 420 000 euros de bijoux dans sa déclaration de patrimoine    Trump attaque Elon Musk : « Sans subventions, il devrait rentrer chez lui en Afrique du Sud »    Coupe du monde des clubs : Bounou héroïque, élimine City et qualifie Al Hilal en quarts    «Born Winners», le slogan de la CAN 2024 féminine de football    Handball : Cinq joueurs de l'équipe du Maroc fuient lors des compétitions en Pologne    Rugby : Le Maroc peut réaliser un bon résultat lors de la CAN (président de la FRMR)    Azilal: Le feu de forêt maitrisé après l'intervention des Canadairs    Formación en IA clave para el crecimiento sostenible y la competitividad en Marruecos    Premios CX 2025: Intelcia galardonada por su proyecto de IA al servicio de las ventas y la experiencia del cliente    China: La Universidad de Tsinghua lanza su primera beca para estudiantes marroquíes y árabes    Fiasco Mawazine : Sherine menace de poursuites judiciaires pour atteinte à son honneur    CDM 25 : Fluminense file en quart de finale !    Moyen-Orient : Israël cherche à imposer une nouvelle réalité géographique en Syrie    Le Maroc aspire à attirer 1 million de touristes Chinois à l'horizon 2030 (ONMT)    Batteries lithium-ion : Tianci Materials installe sa production au Maroc pour conquérir l'Europe    Gestion fiscale : Benchmark, analyse d'impact, audit... le modèle marocain est-il efficace ?    Dakhla : Un élément des Forces auxiliaires poursuivi dans une affaire de harcèlement et d'extorsion    Pénurie de plus de 600 médicaments : La Fédération des droits du consommateur tire la sonnette d'alarme    Concours des grandes écoles : Faute d'orientation, ruée massive vers les Centres de préparation    Palestine : Les malades palestiniens condamnés à une mort certaine    « Ce qu'il faut savoir sur les liens de Zohran Mamdani avec le groupe anti-Israël Democratic Socialists of America »    Le Pakistan arrête un trafiquant impliqué dans le naufrage au large du Maroc survenu en début d'année    Cinq ans de prison pour l'écrivain Boualem Sansal... Un symbole vivant qui dénonce la dictature du régime algérien ?    Bâtir une coopération mondiale axée sur la paix, le développement et la communauté d'intérêts    Maroc : la Banque mondiale prévoit une croissance de 3,6 % en 2025, soutenue par l'agriculture et la construction malgré le creusement du déficit extérieur    Madrid enterre une motion sécuritaire sur Sebta et Melilla    Mehdi Hijaouy au cœur d'un réseau d'extorsion de plusieurs millions de dirhams, dévoilent les investigations en cours    "Dbibina" rentre dans la tête de Jerando et voilà ce qu'il y trouve    Marrakech inaugure l'année de la jeunesse du monde islamique    Yassine Bounou renverse Manchester City et file en quarts    Mondial des clubs : quatre Lions de l'Atlas en quarts, d'autres pourraient suivre    Trafic des biens culturels : Bensaid expose les mesures prises par le Maroc    L'Afghanistan participe au Forum sur la finance islamique au Maroc    Procès El Mahdaoui: La Cour d'appel confirme le verdict de première instance    Séville : Akhannouch prend part à la Conférence de l'ONU sur le financement du développement    Casablanca Music Week 2025: franc succès pour la première édition    Archéologie : le Maroc primé pour son passé pré-agricole    Mehdi Bensaïd dénonce le fléau du trafic culturel et appelle à une riposte concertée    UNESCO: Essaouira accueillera la Conférence des Villes créatives, une première africaine et arabe    Jazzablanca 2025 : L'édition qui fait vibrer tout Casablanca au son du jazz    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Maroc : L'école de traduction roi Fahd considère la langue amazighe comme étrangère
Publié dans Yabiladi le 18 - 07 - 2024

Dans son annonce d'ouverture des candidatures pour la filière de traduction arabe-français-amazigh, l'Ecole supérieure de traduction roi Fahd à Tanger a considéré l'amazigh comme première langue étrangère. Sur les réseaux sociaux, nombre d'internautes ne décolèrent pas.
A l'Ecole supérieure de traduction roi Fahd de Tanger, un appel à candidature a créé une controverse à laquelle les réseaux sociaux font largement écho. Dans son annonce aux intéressés par les filières d'interprétariat et de traduction instantanée, l'établissement relevant de l'Université Abdelmalek Essaâdi a classé l'amazigh parmi les langues étrangères.
L'annonce indique que les candidats passeront leurs examens en trois temps : «traduction de l'arabe vers la première langue étrangère (français, anglais, espagnol, allemand ou amazigh)», «traduction de la première langue étrangère (français, anglais, espagnol, allemand ou amazigh) vers la langue arabe» et «traduction de la deuxième langue étrangère (français ou anglais) vers l'arabe». Sur les réseaux sociaux, des activistes ont crié au «scandale», fustigeant une «violation flagrante de la Constitution». Dans son article 5, la loi suprême dispose que «l'arabe demeure la langue officielle de l'Etat». Aussi, «l'Etat œuvre à la protection et au développement de la langue arabe, ainsi qu'à la promotion de son utilisation. De même, l'amazighe constitue une langue officielle de l'Etat, en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception».
Pour d'autres internautes, l'annonce constitue «une atteinte directe à l'identité nationale et une provocation, nécessitant une réaction en conséquence, avec des sanctions, une réhabilitation de l'amazigh et des excuses publiques, à la suite de ce mépris humiliant, qui dénote de la dévalorisation du statut de cette langue».
Du côté du corps enseignant, la réaction a été immédiate. Dans un communiqué, le bureau du Syndicat national de l'enseignement supérieur et de la recherche au sein de l'école a exprimé son refus d'«affilier le cours de traduction 'arabe-amazigh-français' au département d'anglais, sans consultation préalable et en nommant la directrice adjointe chargée des affaires pédagogiques comme coordinatrice, sans faire adhérer la section française à laquelle elle est rattachée».
Par la même occasion, le bureau syndical a confirmé que les deux conseils de l'établissement n'ont «pas autorisé la commission pédagogique à trancher sur ces questions». Plus que cela, ils estiment que le directeur de l'institution aurait «fomenté le sujet pour faire passer la mise en place d'une filière arabe-amazigh-français».
En l'espèce, le bureau a annoncé «un boycott par les professeurs de toutes les réunions du conseil et de ses commissions», en plus de dénoncer «les amendements du procès-verbal de la réunion de la commission pédagogique concernant le programme d'études, liés au cahier descriptif auquel le directeur a joint la filière en question». Pour leur part, les membres du comité ont confirmé n'avoir jamais abordé le sujet auparavant.
Le bureau a ensuite souligné «l'importance de la culture amazighe, en tant que composante majeure de la société marocaine». «C'est une langue constitutionnalisée et un chantier national que nous nous engageons à réussir. Il n'y a pas de surenchère à avoir autour des constantes nationales», ont affirmé les enseignants. Dans ce sens, la présidence de l'université a été appelée à «intervenir immédiatement et de toute urgence, afin d'éviter que la situation ne dégénère vers des conséquences indésirables».
Il est à noter que durant le mois d'avril dernier, l'Ecole supérieure de traduction roi Fahd a signé une convention de partenariat avec l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), «dans le cadre des efforts déployés par l'établissement pour s'ouvrir à son environnement socio-économique et professionnel, tout en améliorant son offre pédagogique et la recherche scientifique».
Dans une communication précédente à ce sujet, l'école a souligné que cet accord s'inscrivait «dans le cadre du plan national intégré pour activer le caractère officiel de la langue amazighe, ainsi que les modalités de son intégration dans les administrations, départements et espaces publics, en vertu des exigences de la Constitution, notamment son article 5».
La question amazighe a été tranchée constitutionnellement
Ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec le Parlement, porte-parole de l'exécutif, Mustapha Baïtas a commenté la polémique en déclarant que la langue amazighe n'était «pas un sujet de discussion» et qu'il s'agissait d'une «question nationale qui a été tranchée constitutionnellement». Lors du point de presse hebdomadaire, à l'issue du conseil du gouvernement, Baïtas a souligné que l'exécutif actuel était considéré comme l'un de ceux ayant poussé le plus fortement le processus d'officialisation de l'amazigh.
A ce sujet, le porte-parole a évoqué l'évolution de l'enseignement de l'amazigh dans le système éducatif national, au sein duquel le nombre des professeurs de cette langue a été doublé sous le mandat de l'exécutif actuel, outre le renforcement des moyens financiers alloués à cet effet.
Mustapha Baïtas a par ailleurs insisté sur la nécessité de continuer à œuvrer pour activer pleinement le caractère officiel de la langue amazighe. Il a souligné que le gouvernement considérait la langue et la culture amazighes comme une composante essentielle et l'un des affluents fondamentaux de l'identité marocaine.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.