Vingt-quatre heures après le soutien du Kenya au plan marocain d'autonomie pour le Sahara occidental, l'ambassadeur algérien à Nairobi a rencontré le président de la Chambre des représentants, Moses Wetangula. «Ce soir, j'ai eu un entretien cordial avec S.E. Mahi Boumediene, ambassadeur d'Algérie au Kenya. Nous avons discuté d'intérêts bilatéraux communs et examiné les moyens de renforcer la diplomatie parlementaire entre nos deux pays», a écrit le président de la Chambre basse sur la plateforme X. Moses Wetangula est considéré comme étant le principal allié du Polisario. En témoigne, le rapport, publié en octobre 2022, du centre sud-africain «Institute for security studies», ayant révélé que l'ancien ministre des Affaires étrangères avait convaincu le président William Ruto de retirer son tweet, du 14 septembre 2022, dans lequel il avait annoncé la rupture des relations diplomatiques avec la «République arabe sahraouie démocratique (RASD)». Wetangula est un homme influent au Kenya. Il est également le chef du Parti FORD Kenya, membre de la coalition Kenya Kwanza qui a soutenu la candidature de Ruto aux élections présidentielles d'août 2022. Quelques semaines après la rencontre, du 26 janvier 2023 à Dakar entre le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et le président Ruto, Moses Wetangula s'est rendu en Algérie où il a eu des entretiens avec le président Abdelmadjid Tebboune et réaffirmé son soutien au Polisario. Une position qu'il a publiquement réitérée, au lendemain de la signature, en novembre 2023, par des personnalités politiques africaines, de «l'Appel de Tanger», réclamant l'expulsion de la «RASD» de l'Union africaine, lors d'une réunion avec le représentant du Polisario à Nairobi. «Je lui ai assuré de l'importance de maintenir la République sahraouie à l'ordre du jour de l'UA» et son «appartenance à l'Union africaine», avait-il souligné.