L'Organisation marocaine des droits humains (OMDH) a annoncé, samedi, se porter partie civile dans la majorité des affaires de pédophilie instruites récemment, après les révélations médiatiques qui se sont succédées ces dernières semaines. Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, le bureau exécutif de l'ONG a condamné les faits, tout en disant suivre «avec une vive inquiétude la succession d'incidents liés à des agressions sexuelles contre des enfants à Azrou et à Tétouan, lors du moussem Moulay Abdellah à El Jadida et en colonie de vacances à Ras El Ma». En se saisissant de ces dossiers, l'instance formule l'espoir d'obtenir une «justice équitable» et une réparation pour les mineurs. Dans son annonce, l'OMDH souligne en effet que les faits incriminés «méritent une enquête approfondie, compte tenu de leur gravité», tandis que les victimes mineures «doivent bénéficier de toutes les formes de protection et de prise en charge sociale, psychologique et juridique». Dans ce sens, l'association a appelé à ce que les investigations soient «élargies, accélérées et intensifiée dans les affaires où les suspects restants n'ont pas encore été arrêtés», notamment dans le cas du viol collectif survenu pendant le moussem Moulay Abdellah. Par ailleurs, l'ONG a lancé un appel aux institutions compétentes pour «fournir toute forme de protection et de soutien social, psychologique et médical aux enfants victimes de ces abus». Dans le même sens, la structure a invité les médias marocains à «intensifier leurs campagnes médiatiques ciblant les familles et les enfants afin de les sensibiliser sur la gravité des agressions et du harcèlement sexuels, en plus de les encourager à briser le silence autour de ces crimes et les combattre». Par la même occasion, l'OMDH a exigé que «la justice impose des peines plus sévères à toute personne dont l'implication dans ces graves agressions sexuelles portant atteinte à l'enfance est avérée». En attendant, elle assure mobiliser ses ressources en les mettant «à la disposition des victimes et de leurs familles si elles ont besoin de soutien, d'orientation juridique et d'assistance».