Sur quatre jours, la 23e édition du festival L'Boulevard (du 18 au 21 septembre 2025) a réuni plus de 40 000 festivaliers au Stade du R.U.C. de Casablanca. Dans ce cadre, la compétition Tremplin a révélé de nouveaux talents dans le rap et hip-hop, la fusion et les musiques actuelles, le rock et le metal. En clôture, six lauréats ont été distingués à partir des 15 groupes et artistes sélectionnés pour le Tremplin, parmi 340 candidatures. Dans le rap/hip-hop, Al 7assan (Agadir) est à la première place, suivi de Vlien (Salé). Dans la fusion et musiques actuelles, la palme d'or est revenue à Imadriwen (Ouarzazate), suivi de Badil (Mohammedia), groupe de «désert psych rock» aux influences sahariennes et psychédéliques, déjà acclamé à Jazzablanca en 2023 et au FIMU de Belfort en 2025. En rock et metal, le jury a récompensé Manic Attack (Témara) et New Hate (Casablanca). Pour sa part, la programmation des artistes invités a fait la part belle à la diversité, avec 37 formations issues du Maroc, de Palestine, du Niger, de France, de Suède, de Hongrie et de Trinité-et-Tobago, selon les organisateurs. Azmz, issu de la rencontre entre Raskas et de Bnat Louz, a créé un moment inédit de fusion entre électronique et musique amazighe. Loun a apporté son énergie brute, tandis que Mehdi Black Wind et Madd ont proposé deux styles différents. Isam Elias a quant à lui joué la tension et le contraste. Pour sa part, Soukaina Fahsi a réussi une prestation sans artifice, tandis que Bombino a proposé un voyage entre groove hypnotique et musiques sahariennes. En metal, Moroccan Tribute to Death a fédéré la scène locale, suivi de Gorod et de Katatonia. Hicham Bahou, «la famille de L'Boulevard» et 25 ans de transmission musicale [Interview] La clôture a proposé un autre registre, porté par les Bohemian Betyars, Zar Electrik, Tasuta N-Imal, Saad Tiouly, Queen Omega et les Royal Souls. Au-delà de la scène musicale, le Souk associatif et créatif aura été le «cœur battant du festival», en réunissant labels, artisans, collectifs et associations et leur faisant rencontrer le public, indique un communiqué. Ce même esprit a animé les visites pédagogiques, sur le lieu du festival. Les ateliers participatifs de cirque (Compagnie Colokolo), la piste de danse de Liquid Bridge, les animations et les dispositifs de prévention (Souk Rassek contre les violences fondées sur le genre) ont par ailleurs fait de cette édition «un espace ouvert à toutes et à tous, où se croisent culture, engagement et partage».