L'Algérie s'oppose fermement aux initiatives menées par trois membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, à savoir les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, visant à mettre en œuvre une solution politique fondée sur l'initiative marocaine d'autonomie du Sahara occidental. Devant les hauts responsables de l'armée algérienne, le président Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé la position de son pays sur cette question. «La question du Sahara occidental est un cas de décolonisation. Je ne vais pas abandonner le Sahara occidental», a-t-il déclaré, sous les applaudissements des militaires présents. «Ce peuple aspire à l'indépendance. Nous ne sommes pas plus Sahraouis que les Sahraouis eux-mêmes. Nous soutenons la solution que les Sahraouis acceptent. Nous n'allons pas surenchérir. Les solutions qu'ils rejettent, je ne vais pas les leur imposer. Et tant que je suis leur voisin, je ne laisserai personne imposer aux Sahraouis des solutions qu'ils n'acceptent pas. C'est aussi simple que cela.» Abdelmadjid Tebboune La position exprimée par le président Tebboune a été publiquement soutenue par le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, lors d'un discours prononcé à l'occasion de la journée de la diplomatie algérienne. Hier, le conseiller spécial du président Donald Trump pour l'Afrique a rencontré, à Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. «Nous avons réaffirmé notre engagement commun en faveur d'un dialogue significatif avec nos partenaires africains et continuerons à travailler en harmonie sur la Libye, le Soudan et le Maroc, y compris le Sahara occidental», a déclaré Massab Boulos.